Kath's Brandy Company - Peaky Blinders

XXV

- " J'ai pitié de toi. Mais il s'agit de la dernière fois, donc dégage.
- Tu n'as pas le droit de..., Robert s'était levé pour lui faire face, ce qui fit éclater toute la colère que Kathleen contenait

- J'ai le droit de te buter, si je le veux. Mes droits ne s'arrêtent ni à toi, ni à personne. Kathleen avait lancé un regard froid et effronté à Robert qui se contenta d'abord de quelques gémissements surpris, comme si elle lui avait coupé l'herbe sous les pieds.

Mais plus la jeune femme s'avançait vers lui d'un air menaçant, comme une panthère qui s'apprêtait à sauter sur sa proie, et qui, de ses yeux félins et perçants, la guettait pour capturer sa peur et son indignation quant à l'injustice du monde. Car Robert savait bien que, tôt ou tard il allait se faire avaler par Kathleen, il ne savait simplement pas comment, ni quand.

- Ne fait pas cette tête, Robert, ça pourrait très bien être ta dernière mimique.

   Un sourire s'étirait sur les lèvres de Kathleen qui frappa sa joue d'un air suffisant : doucement et avec une certaine lassitude, à répétition. Ne lâchant pas son regard du sien. Et plus leurs deux respirations accéléraient, plus la température de la pièce grimpait. Robert entendait le cœur de Kathleen, des battements lents, au rythme d'un danger proche de lui. Dans une dernière tentative de se libérer de la tension qui l'accablait et qui l'écrasait sur le moment, il fit gonfler sa poitrine, leva le menton puis leva sa main sur Kathleen qui n'eut même pas une once de surprise dans son regard.

- Quand tu brûleras en enfer, je te laisserai le plaisir de ruminer sur pourquoi je t'aurai descendu.

La main de Robert commençait à tremblait toujours en l'air, Kathleen se rapprocha de lui, pinça ses joues et le força à la regarder dans les yeux. La mâchoire de la noiraude était serrée, elle regardait son acolyte de haut et avec une telle répulsion, rien n'était plus expressif que son regard. Comme une araignée, elle avait enfermé Robert dans sa toile et l'avait maintenant entre ses pattes, près à le dévorer, sans pitié.

Il se défit de son emprise d'un bond erratique avant de passer nerveusement sa main sur son visage, frottant sa barbe. Il serra la dent et partit ensuite, sans rien ajouter d'autre qu'une injure.