Kath's Brandy Company - Peaky Blinders

LXIX

Il continuait d'embrasser son corps, comme s'il ne pouvait plus s'en passer, alors que Kathleen le serrait de toutes ses forces. Il ne restait plus que les bruits des halètements de Kathleen et Thomas ainsi que des baisers dans la salle. Elle ferma les yeux et jura doucement Thomas releva la tête et la regarda alors d'un air distant, comme s'il pensait à autre chose.
    Kathleen alluma une cigarette qu'elle passa entre les lèvres de Thomas, elle se glissa ensuite sur son torse et l'admira fumer. Il semblait captivé, froid et pourtant son corps brûlait. Elle passa ses doigts sur ses tatouages avant d'embrasser sa mâchoire. Elle lui prit ensuite sa cigarette et la fuma, sous le regard de Thomas. Ils se regardèrent un moment, blotti l'un contre l'autre, leurs corps s'emboitaient parfaitement ensemble.

    Kathleen embrassa Thomas fougueusement, il lui rendit ce baiser avec agressivité et mordit sa lèvre pour qu'elle ouvre la bouche, elle s'exécuta rapidement et leur deux langues se mirent à danser comme deux flammes se battant pour savoir laquelle aurait le dessus.

    Kathleen finit par s'endormir contre lui, le laissant finir la cigarette. Elle le serrait de peur qu'il ne parte. Il la serra en retour par possessivité, mais il ne trouva pas le sommeil immédiatement. Il la serrait et fumait, encore et encore, la regardant. Son visage était paisible lorsqu'elle dormait, et pendant un instant, Thomas cru apercevoir la vraie Kathleen, celle avait la guerre. Il ne comprit pas ce à quoi correspondait, et pourquoi était-elle si différente, mais il comprit qu'elle souffrait.

    Et plus jamais elle ne souffrirait, pas tant qu'elle appartenait à Thomas Michael Shelby.

Kathleen se réveilla brutalement, bizarrement, cette nuit-là elle ne se souvenait pas de ce dont elle avait rêvé. Généralement ses rêves étaient plutôt des souvenirs qu'elle empreinte de sa vie. Des souvenirs bien souvent douloureux, bien plus douloureux encore qu'elle ne l'aurait aimé. Il y avait des souvenirs de la guerre, de son fiancé, tous se mélangeaient pour laisser Kathleen la plupart du temps glacée de douleur.

Elle réalisera rapidement que les bras de Thomas la tenait dans une poignée possessive et brutale. Elle le regarda, il dormait. Elle n'aurait jamais cru voir Thomas dormir. Il ne changeait pas réellement de qui il était en réalité, dur, froid, fermé, près à bondir à la moindre attaque. Cela dit, la jeune femme se sentait protégée. Elle se sentait bien, ainsi agrippée par les bras musclés de Thomas. Elle frissonna et le regarda.
Elle passa son doigt sur ses cicatrices et ses tatouages, puis une secousse anima son corps avant qu'il n'ouvre les yeux. Kathleen retira sa main et cracha la fumée de la cigarette qu'elle s'était allumée auparavant. Aucun d'eux n'osa parler, ils se regardèrent simplement, incapable de bouger, comme si le fait qu'ils étaient ensemble était naturel pour eux mais pourtant interdit. Comme s'il fallait faire le moins de bruit possible afin de ne pas alerter leur propre conscience. Comme s'il y avait un quelconque danger à leur rencontre.
Kathleen décrocha son regard la première, tapotant sa cigarette dans le cendrier afin d'y faire tomber son contenu. Elle enfila un peignoir en soie, dessinant sa silhouette féminine, avant de se lever et de partir. Accordant un dernier regard à Thomas, lui proposant de la suivre s'il le souhaitait. Ce dernier se leva et la rattrapa, la serrant par les hanches. Et il l'embrassa une nouvelle fois. Elle sourit et l'embrassa en retour.