XI

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La réunion se termina après que nos protagonistes se fussent saoulés autant qu'ils le purent. Kathleen rentra alors chez elle, dans un petit appartement au bout d'une rue de Coventry. La rue était déserte à cette heure-ci, il ne restait que le chat noir efflanqué que Kathleen nourrissait quand elle le pouvait.

Il miaulait désespérément et se frottait au pas de la porte du vieil appartement que Kathleen n'a toujours pas eu le temps de rénover. Elle lui ouvrit puis le vit courir dans la cuisine, elle tenta de le suivre après avoir refermé derrière elle, ses talons claquaient le bois humide puis le carrelage froid de sa maison alors qu'elle rejoignit la cuisine afin de donner du pâté au pauvre petit chat famélique. Elle le caressa avec soin avant de le laisser manger tranquillement.

Elle alla ensuite dans la salle de bain, se mit ensuite devant la coiffure, s'y assit et retira ses bijoux délicatement, croisa son regard dans le miroir, elle se demanda un moment ce que ça lui ferait de mourir. Mais elle se rendit compte que cela ne changerait pas grand-chose à sa condition actuelle, à l'exception de la rédemption.

Ses yeux de velours ressemblaient à des ipomées bleues. Alors que ses cheveux d'un noir de morelle contrastaient avec sa peau blanche telle des ciguës, ses lèvres étaient d'un rouge intense et son corps avait les proportions parfaites. Dans l'ombre du glamour, Kathleen cachait un esprit brisé et inventif.

Elle se changea en tenue d'Eve et se plaça sous la douche avant de laisser son corps svelte et élancée submergé par l'eau fraîche qui s'écoulait difficilement du pommeau de douche. Le charme de Kathleen était authentique, et elle ne le reconnaissait pas elle-même, elle se cachait derrière de belles robes et de beaux habits afin de dissimuler à quelle point elle se trouvait laide.

Après avoir bu de nombreux verres d'eau de vie, elle s'allongea dans son lit, contempla le plafond d'un blanc défraichi et geignit avant de tenter de s'endormir, sans succès, pendant près de deux longues heures elle ne réussit pas à s'endormir, ce fut seulement vers quatre heure du matin qu'elle réussit a s'endormir.

Sombre. Il faisait horriblement morne ici. Humide aussi, la chaleur étouffait pratiquement Kathleen alors que la crasse la recouvrait presque entièrement. Elle avança désespérément dans la gadoue avant d'entendre un bruit familier. " Kof... ".

Kathleen écarquilla les yeux, ceux-là manquèrent de sortir de leur orbite. Elle prit la parole alors qu'un frisson parcourut douloureusement son échine qui semblait transpercer sa peau.

- " Encore ? Oliver, tu devrais demander à être rapatrié.

- Je vais bien, Kath. Avance, c'est l'humidité qui me fait tousser. "

Elle s'exécuta donc et avança d'un air soucieux, se retournant de temps en temps afin de surveiller si son amant et les quatre hommes assignés à leur mission la suivaient bien. Ils avaient comme mission de trouver un endroit sec afin de poser des mines dans le terrain adverse. Elle avait peur que cette simple expédition ne se transforme en réel carnage.

Elle s'arrêta alors que le sous-sol où ils se trouvaient semblait trembler, ils sentaient les pieds des soldats adverses heurter le sol frénétiquement alors que quelques cris indicatifs étaient poussés par accoup. Elle finit par trouver un endroit propre et ils posèrent les mines sur quelques kilomètres avant de faire demi-tour.

Kath's Brandy Company - Peaky BlindersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant