Capitulum 18

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De merveilleuses caresses sur mon torse et mes cuisses me firent sortir de mes songes. J'étais encore un peu assommé par le sommeil, mais je me sentais mieux que jamais.

Mes douleurs et ma fièvre n'étaient plus qu'un lointain souvenir et à mon plus grand bonheur, mes sens n'étaient plus aussi exacerbés. Mon corps et mon esprit étaient totalement reposés.

J'ouvris mollement mes paupières et mon regard tomba sur les juvéniles en train de glousser contre moi. Nos jambes étaient entremêlées et ils chuchotaient tout en me caressant distraitement le corps de leurs mains douces.

— Tu es réveillé, Cionà ? souffla Indra enjoué, contre mon oreille.

Je tournai la tête vers lui, venant cueillir ses lèvres entre les miennes et l'embrassai avec toute l'énergie que je pouvais. Mes membres étaient encore un peu engourdis, mais le besoin de toucher les reptiles était tellement présent que je ne fis pas vraiment attention à cela.

Le juvénile s'installa sur mon bassin et vint frotter son membre déjà dur contre le mien, à peine réveillé, tout en faisant danser nos langues. Il me fit gémir doucement contre ses lèvres chaudes et humides pendant que je déposai mes mains sur ses hanches, caressant ainsi sa peau délicieusement douce.

Mes sens étaient certes moins sensibles que lorsque Nâga m'avait mordu, mais ils l'étaient nettement plus qu'avant. Avoir Indra se frottant contre moi, sa langue merveilleuse me caressant et son odeur entêtante était incroyable et mon désir pour lui acheva de me réveiller complètement.

— Nous aussi, on en veut !

Qetzíl à nos côtés, semblait presque vexé de ne pas être mêlé à cette effusion d'amour dès mon réveil. Orki'll pouffa dans son dos. Il caressait distraitement le membre du jeune démon, presque paresseusement tout en nous observant, le désir embrasant son regard.

J'invitais les deux démons à se joindre à nous avec joie. Ils se jetèrent sur nous sans attendre.

Nos actions étaient précipitées. Nos mains griffaient nos corps, nos baisers étaient brusques et pourtant pleins de tendresse et l'envie de jouir était intense.

Nous avions ce besoin urgent à nous toucher et à nous aimer.

Je me sentais en parfaite harmonie avec leurs énergies, comme si nous n'étions plus qu'un. C'était doux, fort et plein d'amour.

Je vins aider Orki'll en touchant le membre de Qetzíl alors que je rapprochai le bassin d'Indra contre le mien de mon autre main afin d'avoir plus de contact entre nous. Nous n'étions plus que gémissements. Sentir la peau brûlante des démons contre la mienne était d'une grande volupté.

— Je suis désolé, mais même si cette vision est la plus belle au monde, je vais devoir vous arrêter un petit moment. Je dois vérifier l'état de Cionà et vous avez du venin à vider, intervint Jiël'ir.

Le guérisseur fit exploser notre bulle d'excitation aussi vite qu'elle s'était mise en place. Son aura intense, vint enflammer et étouffer la nôtre tout en faisant attention de ne pas nous blesser. Il nous fit revenir à nous tendrement, mais fermement.

J'entendis les juvéniles chuinter de mécontentement suivi par d'autres reptiles qui semblaient nous observer depuis tout à l'heure. J'étais moi-même assez déçu d'arrêter là.

— Si Cionà le peut, vous pourrez reprendre cela plus tard, s'amusa le guérisseur.

— Nos crochets seront trop sensibles et j'ai envie de goûter Cionà aussi, rétorqua Indra vexé comme si on lui refusait un bonbon. Il ne peut pas supporter une autre morsure ?

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