La tendresse des doigts d'Arún se mêlant à mes cheveux me fit lentement revenir à moi. Mon corps était brûlant, mon sang semblait encore bouillir dans mes veines et pour en rajouter, la fièvre était écrasante.
J'avais réussi à me reposer, profitant de la fraîcheur du démon sur ma peau. J'éprouvais encore le besoin de continuer à somnoler, mais ma propre chaleur m'en empêchait.
Me décidant à ouvrir les yeux, je remarquais que nous avions changé d'endroit. Nous étions toujours dans l'eau du lac, mais le demi-lebraude nous avait ramené dans une petite alcôve nous protégeant en partie du reste du monde. Les rayons de l'étoile guide perçaient encore au travers des feuillages de l'épaisse forêt, signe que je m'étais reposé quelques heures.
J'aurais pensé mourir d'épuisement au point où je n'aurais pas pu me lever pendant des jours, mais il semblerait qu'Arún faisait très attention et ne précipitait pas les choses.
Les jambes légèrement engourdies, je tentais de bouger, mais je me rendis bien vite compte que son tisonnier ardent se trouvait encore en moi, m'empêchant tout mouvement brusque.
J'étais tellement fuligineux que mon esprit était comme détaché de mon corps et mes sens en étaient principalement troublés.
Je pris, d'ailleurs, tardivement conscience qu'il m'avait transporté alors qu'il était peut-être toujours en moi à ce moment-là et cela ne m'avait même pas réveillé.
Un frisson de désir secoua mes reins en imaginant cela. Mon intimité vint se contracter alors autour de son membre dur et brûlant, me faisant gémir doucement de le sentir au creux de mes reins.
Je relevai la tête vers le démon, profitant de ce moment de calme pour me perdre dans un autre baiser. J'étais toujours enivré par son aura et sa lave s'écoulant continuellement en moi, me faisait ainsi perdre pied. Son corps tiède était très appréciable contre le mien, je ne pouvais qu'en demander plus.
Cet instant était si électrisant que je me mis à bouger les hanches, cherchant à apaiser les braises du plaisir qui menaçaient de reprendre feu.
Le demi-lebraude gronda doucement contre mes lèvres alors que je ne pus contenir un cri lorsque son membre heurta mon petit renflement de plaisir.
Je pouvais sentir sa semence brûlante venant remplir la poche que Nâga avait créée. C'était si grisant qu'il ne m'en fallut pas plus pour accélérer le rythme de mes coups de reins et jouir avec impatience.
Cette fois-ci, Arún m'avait laissé prendre plaisir sans me retenir, allant même jusqu'à le précipiter en buvant le liquide nacré qui s'échappait à profusion de mes bourgeons de chair.
Je finis haletant, mes dents plantées dans le bras qu'il m'avait offert. J'avais encore besoin de le marquer afin que nos énergies se fondent complètement.
Il retira doucement son membre de mes lèvres et alors que je continuai de bouger mes hanches, il bascula à son tour dans l'orgasme, prolongeant ainsi le mien.
Son éruption intense explosa en moi, sa lave venant me liquéfier une nouvelle fois de l'intérieur. La fournaise devint suffocante et je ne pus tenir alors que des tâches noires envahissaient mes yeux pour assombrir complètement ma vision et me faire perdre l'esprit.
Arún garda ses mains sur mon corps en le caressant et m'aidant à reprendre ma conscience perdue. Mes oreilles bourdonnaient légèrement, mais je perçus tout de même la voix de Jiël'ir. Elle était toujours aussi calme et cela me détendit davantage que de l'écouter.
Le serpent finit par partir alors que l'aura du demi-lebraude commençait à se faire instinctivement plus dominante. Il me voulait pour lui et n'était pas prêt à ce que la horde intervienne.
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Serpens Natura
FantasyCionà, une jeune faé originaire de Rosamÿr, décide de fuir le pays en guerre et les chasses aux non-humains instaurés par les habitants. Il tente de trouver refuge sur le continent des Terres Arides, mais se fait enlever par des mages pour être vend...