Une grande partie de ma matinée s'était déroulée entre les bras protecteurs du meneur de la horde. Nâga avait préféré attendre que le baume appliqué sur mon corps par le guérisseur fasse totalement effet sur moi et me détende au maximum avant que je ne puisse me lever.
C'était avec joie que j'avais pu profiter d'un grand moment de calme et de plénitude jusqu'à ce que mon ventre me rappelle à l'ordre pour manger un peu. Il était vrai que je n'avais rien mangé depuis mon arrivée et j'avais tellement faim que j'aurais pu avaler n'importe quoi.
Après un dernier baiser des plus enivrants, Nâga se leva et m'apporta un bol d'une sorte de soupe froide à l'odeur de légumes et d'épices qui donnaient l'eau à la bouche. Je pus me redresser facilement et manger sans son aide. Je n'avais plus mal nulle part et les énergies de la source faisaient encore effet sur moi.
Le reptile revint s'asseoir sur le lit dans mon dos et déposa une multitude de baisers chauds dans ma nuque en attendant que je termine mon repas. Je pensais avoir encore faim après avoir terminé mon bol, mais c'était au final très nourrissant, si bien que je m'affalais complètement repu, contre le démon en soupirant d'aise.
— Si tu en avais trop, tu aurais pu en laisser, tu sais ? rigola-t-il.
— C'était largement suffisant, ne t'inquiète pas.
Il était vrai que je devais ressembler à un gros poisson échouer sur une plage ainsi positionné, mais au moins je pouvais continuer de profiter de l'étreinte de Nâga. J'étais assez heureux de ne pas suffoquer en sa présence alors j'allais faire en sorte de rester aussi longtemps que possible contre lui. J'étais tout de même assez déçu de ne pas pouvoir partager ce moment avec les autres. Il me tardait de tous les retrouver d'ici ce soir.
Le reste de l'après-midi se passa dans la même douceur entre baisers plus ou moins fougueux, caresses agréables et étreintes pleines de tendresses. Nâga se faisait tout de même joueur avec moi, aventurant ses mains à des endroits sensibles, mais sans jamais aller trop loin. Il ne voulait pas que mon énergie prenne le dessus sur celles de la source alors il faisait attention, mais cela me frustrait horriblement.
Alors pour passer un peu le temps et me concentrer sur autre chose que ma frustration et ses caresses excitantes, je pris conscience du décor autour de moi. Nous étions dans une grande pièce au sol sur une immense couchette. Il y avait diverses couvertures et coussins étalés un peu partout et les murs boisés étaient recouverts de lianes qui dégageaient une odeur agréable.
— Tout le monde dort dans la même pièce ?
— Oui, nous dormons tous ici. Il y a une autre pièce dans la maison au cas où certains voudraient s'isoler.
J'avais dormi avec la horde tout le long du trajet et savoir que nous continuerons à le faire me rendait encore plus heureux. J'adorais entendre les chuintements des juvéniles et avoir le plaisir de dormir et me réveiller dans les bras de l'un d'entre eux était des plus merveilleux. J'en vibrais même de bonheur.
— Est-ce qu'on peut visiter la maison ? Je me sens beaucoup mieux maintenant.
— Soit, allons-y mon doux.
Nâga m'aida à me lever et s'assura que je puisse marcher sans risquer de tomber à tout moment. Je remarquais que la fenêtre de la pièce n'avait pas de verre protecteur comme dans les maisons à Rosamÿr. Il devait faire suffisamment chaud pour tous et je supposais que la pluie ne rentrait pas grâce à un système à l'extérieur ou de la magie.
La vue était agréable de la chambre, mais pas moins vertigineuse. Nous nous trouvions sur une branche immense d'un arbre qui surplombait la source. C'était à couper le souffle ! On entendait les oiseaux chanter et on pouvait apercevoir tout ce qu'il se passait aux environs.
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Serpens Natura
FantasíaCionà, une jeune faé originaire de Rosamÿr, décide de fuir le pays en guerre et les chasses aux non-humains instaurés par les habitants. Il tente de trouver refuge sur le continent des Terres Arides, mais se fait enlever par des mages pour être vend...