Celui du Planétarium d'à Côté ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 12

Pendant encore quelques heures, Xiao et Aether échangèrent des banalités et des anecdotes, leur conversation flottant doucement dans l'air nocturne. Les mots, pourtant simples, étaient tissés de rires et de souvenirs partagés, chaque phrase renforçant un peu plus le lien qui se formait entre eux. Aether, assis sur son balcon, trouvait une sorte de réconfort dans ces échanges. Les messages apaisants de Xiao, bien qu'éloignés, semblait le bercer, effaçant progressivement les tracas de la journée.

Pour le cadet, ces instants étaient devenus une routine précieuse. Chaque nuit, l'attente de leur conversation était à la fois excitante et rassurante. Depuis le début de cette semaine, les paroles du noiraud avaient une étrange capacité à dissiper les insomnies qui tourmentaient Aether. Avant Xiao, les nuits de ce dernier étaient remplies de pensées tourbillonnantes et de craintes sans fin, mais maintenant, il trouvait une paix intérieure qu'il croyait perdue.

Le processus était presque magique.— après avoir parlé avec Xiao, Aether se sentait comme enveloppé dans une douce couverture de sérénité. Les préoccupations du jour s'évanouissaient, remplacées par la chaleur de leur amitié naissante. Ces échanges nocturnes, bien que courts, étaient devenus une ancre, un repère stable dans le tumulte de sa vie adolescente. Il attendait ces moments avec impatience, chaque conversation nocturne devenant le point culminant de sa journée.

La lumière de la lune projetait des ombres douces sur le balcon, accentuant le sentiment de tranquillité. Aether, souvent allongé sur le dos, regardait le ciel étoilé en lisant les messages de Xiao, se laissant emporter par les histoires banales mais réconfortantes. Les étoiles, immobiles et silencieuses, semblaient être les seules témoins de leur complicité grandissante. Le cadet savourait chaque mot, chaque rire, comme des trésors précieux.

Parfois, Xiao partageait des détails de sa propre vie, des moments ordinaires qui, racontés avec sa voix grave et apaisante, devenaient des récits captivants. Aether écoutait avec une attention sans faille, ses propres problèmes s'évanouissant dans l'écoute active de l'autre. Le blond trouvait dans ces conversations une forme de refuge, un espace où il pouvait être lui-même sans peur de jugement.

L'aîné, de son côté, semblait également trouver du réconfort dans ces échanges. Même si les sujets étaient souvent légers, il y avait une profondeur dans leurs discussions, une sincérité qui touchait Aether. Chaque rire partagé, chaque anecdote échangée, tissait un fil invisible mais solide entre eux. C'était comme si, dans le silence de la nuit, ils se comprenaient mieux que dans la lumière du jour.

Doucement, alors qu'il se trouvait encore sur le balcon, Aether ferma les yeux, laissant ses pensées vagabonder vers l'image de Xiao. Il visualisait chaque détail du visage de son ami, les mèches noir verdâtre qui encadraient son front, la tâche de naissance distinctive qui ajoutait une touche de mystère et de singularité à son allure. Ses muscles, finement dessinés sous ses vêtements, témoignaient d'une force discrète mais indéniable. Tout en Xiao semblait magnétique, attirant irrésistiblement le regard du blond.

L'adolescent, bien qu'hésitant à l'admettre, adorait observer ce garçon. Il se souvenait des moments volés, des regards échangés en silence, et de la manière dont son cœur s'emballait à chaque sourire esquissé par Xiao. Une vague de chaleur l'envahissait chaque fois qu'il repensait à ces instants partagés, à cette complicité naissante. Aether se laissait aller à ces souvenirs, sentant un mélange de désir et de confusion l'envahir. Il savait que ses sentiments pour Xiao allaient au-delà de la simple amitié, mais il craignait de se l'avouer pleinement.

Sa tête retomba doucement sur le rebord du balcon, le froid du métal contrastant agréablement avec la chaleur de ses pensées. Ses cheveux blonds, habituellement tressés avec soin, glissèrent en cascade sur ses épaules et son dos, avant de tomber mollement sur le côté, quelques mèches effleurant le sol. Cette sensation de liberté, de relâchement, amplifiait son sentiment de vulnérabilité. Le blond sentait son cœur battre plus fort, chaque pulsation marquant l'empreinte de ses émotions croissantes.