Celui du Planétarium d'à Côté ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 26

Deux jours s'étaient écoulés, et Aether commençait à sentir une tristesse étrange s'infiltrer en lui. Il n'avait plus envie d'aller au lycée, les épreuves approchant à grands pas, et les entraînements intensifs programmés pour la semaine suivante accentuaient sa démotivation. Aether Viator se sentait découragé et abattu, incapable de faire ce qu'il désirait vraiment. Il était épuisé, non pas physiquement, mais mentalement, chaque jour apportant son lot de lassitude et de frustration.

Les journées interminables de cours au lycée se fondaient en une marée monotone de connaissances qui l'ennuyaient profondément. Les leçons répétitives, les devoirs incessants, et les examens à préparer constituaient une boucle sans fin qui semblait aspirer toute son énergie mentale. Le poids de cette fatigue mentale se faisait sentir dans chaque aspect de sa vie. Aether peinait à se concentrer en classe, ses pensées dérivant constamment vers des horizons plus stimulants et excitants, mais inaccessibles.

Le lycée, autrefois lieu de découvertes et d'apprentissages passionnants, était devenu une prison de routine et d'obligations. Chaque matin, il traînait les pieds pour se lever, la perspective d'une nouvelle journée de cours lui pesant lourdement sur les épaules. En classe, les mots des enseignants résonnaient comme un murmure lointain, chaque phrase se noyant dans le brouillard de son ennui croissant. Même les matières qu'il avait autrefois adorées, comme l'astronomie, semblaient désormais fades et dépourvues de saveur.

Chaque sonnerie annonçant la fin d'une période n'était plus un soulagement, mais un simple intermède entre deux moments de lassitude. Le voyage entre les salles de classe était mécanique, ses pas guidés par l'habitude plutôt que par l'intérêt. Les visages de ses camarades, autrefois familiers et réconfortants, se transformaient en une foule anonyme et indifférente. L'enthousiasme de Hu Tao, Xinyan et Rosalia peinait à le sortir de sa torpeur, leurs rires et leurs discussions n'atteignant plus son cœur alourdi par la mélancolie.

À la maison, l'épuisement mental d'Aether se traduisait par une apathie croissante. Ses livres et ses notes s'entassaient sur son bureau, intacts, comme des témoins muets de son désintérêt grandissant. Les soirées s'étiraient en longueur, chaque minute s'étirant comme une éternité vide de sens. Même les messages de Xiao, habituellement une source de réconfort et de joie, peinaient à alléger son fardeau. Les mots échangés semblaient platoniques, dépourvus de la chaleur et de l'excitation qu'ils avaient autrefois.

Les nuits d'Aether devenaient de plus en plus agitées, son esprit tourmenté par des pensées incessantes. Les rêves, autrefois un refuge agréable, se transformaient en un dédale de préoccupations et de doutes. L'angoisse de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir ses examens, de décevoir ceux qu'il aimait, le hantait, lui rendant le sommeil presque impossible. Chaque matin, il se réveillait plus fatigué que la veille, emprisonné dans un cycle sans fin de fatigue et de désillusion.

Pourtant, ce n'était pas seulement l'ennui qui pesait sur lui. Il ressentait également un profond sentiment de solitude. Le blond avait toujours été proche de Xiao, son compagnon de confiance, avec qui il partageait ses joies et ses préoccupations sous les nuits étoilées et silencieuses. Mais, ces derniers temps, ils semblaient s'être éloignés l'un de l'autre. Les conversations étaient devenues rares, les échanges moins spontanés. Ils n'y pouvaient rien, car le lycée et les relations sociales leur prenaient tout leur temps. Le soir, ils se parlaient encore, mais ce n'était que pour deux petites heures à peine. L'adolescent se sentait isolé, incapable de trouver les mots pour exprimer ce qu'il ressentait, ce qui contribuait à son épuisement émotionnel.

La fatigue mentale d'Aether se manifestait de plusieurs façons. Il se sentait souvent épuisé, même après de longues nuits de sommeil. Ses pensées semblaient flotter dans un brouillard épais, rendant difficile la prise de décisions ou la résolution de problèmes. La créativité qui l'avait autrefois animé était étouffée, et les activités qui lui avaient apporté du plaisir semblaient maintenant dénuées de sens. Les croquis qu'il aimait tant dessiner étaient devenus des ébauches sans vie, des lignes tracées mécaniquement sur le papier sans l'étincelle de l'inspiration.