Celui du Planétarium d'à Côté ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 10

Aether dévalait les escaliers quatre à quatre, ses pieds frappant bruyamment les marches de béton. Chaque saut entre les paliers le propulsait un peu plus vite, une sensation de vertige envahissant son ventre à chaque bond. Son souffle s'accélérait, mêlant l'excitation à une pointe d'angoisse. Chaque battement de son cœur résonnait comme un tambour dans sa poitrine, l'écho de son anticipation et de son espoir. Il imaginait déjà le sourire discret de Xiao, cette expression qui faisait naître une chaleur intense dans sa poitrine, une chaleur qu'il cherchait à retrouver depuis longtemps.

Alors qu'il passait devant ses amies, il ne leur accordait qu'un bref coup d'œil, assez pour percevoir leur étonnement. Elles se retournaient sur son passage, échangeant des regards pleins d'interrogation. Il savait qu'elles se demandaient ce qui pouvait le presser ainsi, mais il n'avait pas le temps de s'expliquer. Ses pensées, ses sentiments, tout était orienté vers une seule personne.— Xiao. Le noir de jais de ses cheveux, son regard intense, tout cela emplissait l'esprit du blond, chassant toute autre distraction.

Chaque muscle de ses jambes travaillait à toute vitesse, la tension se diffusant dans son corps. Il sentait la brûlure dans ses mollets et ses cuisses, mais il l'ignorait. L'adrénaline pulsait dans ses veines, lui donnant la force de continuer. À chaque pas, il se rapprochait un peu plus de l'entrée du lycée, là où l'aîné devait l'attendre. Il savait que ce moment était crucial, que chaque seconde comptait. Il espérait ne pas être en retard, qu'il ne soit pas déjà parti, déçu de ne pas l'avoir vu arriver.

Enfin, il atteignit le bas des escaliers et s'élança vers la porte principale. La lumière extérieure l'aveugla un instant, mais il plissa les yeux, cherchant désespérément la silhouette familière.

Lorsqu'il franchit la grille du lycée, Aether aperçut une silhouette familière, adossée contre un arbre. Ses yeux se plissèrent légèrement sous la lumière du soleil, mais il n'eut besoin que de quelques secondes pour reconnaître le frère Rex Lapis. Une onde de reconnaissance et de soulagement traversa son être, réchauffant son cœur. Il ralentit légèrement le pas, son souffle encore court après sa course effrénée. Le vent jouait dans les branches au-dessus de lui, créant une symphonie légère qui ajoutait une touche de magie à ce moment.

Xiao, de son côté, se redressa dès qu'il aperçut le visage d'Aether. Il y avait quelque chose de presque solennel dans ses mouvements, comme s'il attendait ce moment avec une certaine impatience. Le blond pouvait voir la lueur de reconnaissance dans ses yeux, une lueur qui le fit sourire malgré son essoufflement. Il ralentit encore, savourant chaque pas qui le rapprochait de son ami. Un sourire chaleureux se dessina sur son visage, illuminant ses traits déjà radieux par l'effort et l'émotion.

En s'approchant davantage, le jeune homme crut discerner une légère rougeur sur les joues de l'autre garçon. Était-ce une réaction à sa présence, une timidité qu'il n'avait jamais remarquée auparavant ? Son cœur battait plus fort à cette pensée, et il sentit une chaleur douce se répandre en lui. Il savait que Xiao était quelqu'un de réservé, mais cette rougeur ajoutait une dimension nouvelle à leur relation, quelque chose de plus intime, de plus personnel. Cela faisait naître en lui un mélange de tendresse et de curiosité.

Enfin, il arriva à quelques pas de lui. Il s'arrêta un instant, prenant le temps de reprendre son souffle et de calmer les battements frénétiques de son cœur. Leurs regards se croisèrent, et Aether sentit une connexion profonde, un échange silencieux mais chargé de sens. Il voyait dans les yeux de Xiao une douceur qui résonnait avec ses propres émotions. Ce moment, si simple et pourtant si significatif, lui donna l'impression que tout le reste du monde s'effaçait, ne laissant que cette rencontre, cet échange de regards et de sourires.

– Tu es littéralement sorti deux minutes après la sonnerie. Fit Xiao, tout en se moquant gentiment de lui. Tu étais si pressé que ça ?

– Moi ? Euh, non... Il jouait avec ses doigts nerveusement. On y va ?