Celui du Planétarium d'à Côté ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 22

Aether, enveloppé dans la douce chaleur de son lit, tenait son coussin avec une tendresse inconsciente. Il se tourna pour faire face au mur, ses paupières scellées, témoignant d'un sommeil profond et réparateur. Un petit soupir d'apaisement s'échappa de ses lèvres, indice subtil d'un rêve plaisant qui berçait son esprit. La veille, la soirée s'était prolongée tard dans la nuit, laissant la famille Viator et leurs invités exténués. La maison demeurait silencieuse, l'horloge murale indiquant midi sans qu'aucun signe de vie ne perturbe la tranquillité dominicale. À ce rythme, la journée risquait de s'étioler rapidement, emportant avec elle les heures précieuses d'un dimanche paresseux.

Dans la chambre d'Aether, les rayons du soleil perçaient à travers les rideaux, dessinant des motifs dorés sur le sol et les murs. Chaque contour de la pièce semblait baigné dans une lumière douce et réconfortante. Aether, profondément endormi, se trouvait prisonnier d'un monde onirique où les réalités de la veille se confondaient avec les désirs de son cœur. Le souvenir de l'étreinte passionnée avec Xiao Rex Lapis flottait dans son esprit comme une brume légère et persistante. Ce baiser volé sous le ciel étoilé paraissait si irréel, si éloigné de la banalité du quotidien.

Venti ou Amber pouvaient surgir à tout moment, rompant l'enchantement de ce matin languissant. Pourtant, même leur présence ne suffirait peut-être pas à tirer Aether de son sommeil profond. Il se trouvait à la croisée des mondes, hésitant entre le réconfort du rêve et la crainte de se confronter à la réalité. La réalité où Xiao l'avait embrassé, où la ligne entre l'amitié et l'amour avait été franchie de manière si imprévue et si bouleversante.

La pièce baignait dans une tranquillité presque sacrée. Les meubles silencieux semblaient veiller sur le repos d'Aether, leurs ombres s'allongeant doucement au fil des heures. Chaque objet racontait une histoire, chaque détail capturait un fragment de vie. La couverture, légèrement froissée, portait encore la chaleur de la nuit passée. Le livre posé sur la table de chevet, à moitié lu, attendait patiemment d'être repris, tandis qu'un parfum floral flottait dans l'air, vestige d'un bouquet fané sur le rebord de la fenêtre.

Le sommeil du blond était ponctué de légers mouvements, de frémissements imperceptibles. Dans son rêve, les événements de la veille prenaient des proportions mythiques. Le noiraud, avec ses yeux perçants et son aura magnétique, devenait une figure à la fois tangible et éthérée, un souvenir vivace et une aspiration douce. Le baiser qu'ils avaient partagé résonnait en lui comme une promesse silencieuse, une déclaration muette qui transcendait les mots.

Le monde extérieur, avec ses obligations et ses attentes, semblait si loin. L'adolescent, blotti contre son coussin, trouvait refuge dans le monde des rêves, où les émotions étaient pures et les désirs sans entrave. Chaque seconde de ce sommeil profond le rapprochait de son essence, de ce qui le définissait au-delà des masques et des conventions. Le murmure des feuilles à l'extérieur, le chant lointain d'un oiseau, tout contribuait à créer une atmosphère de paix et de sérénité.

Peut-être que le réveil serait doux, une transition fluide entre le rêve et la réalité. Ou peut-être serait-il brutal, une confrontation soudaine avec les vérités qu'il préférait ignorer. Quoi qu'il en soit, en cet instant, Aether se laissait bercer par le courant tranquille de son rêve, naviguant entre les souvenirs et les espoirs, les peurs et les désirs. Le monde pouvait attendre encore un peu, le temps que son cœur trouve la force d'affronter la lumière du jour.

– Ugh... Il gémit, tout en posant sa main contre son front. J'ai un début de migraine à cause du manque de sommeil, super.

Il soupira bruyamment et ouvrit ses volets.

Dehors, le soleil se trouvait déjà à son zénith, envoyant une vague de chaleur à travers la fenêtre ouverte de la chambre d'Aether, transperçant doucement sa peau endormie. Lentement, il émergea de son sommeil, les rayons dorés du soleil de midi filtrant à travers les rideaux de sa chambre. Le jeune homme se frotta les yeux, les paupières encore lourdes de sommeil, et s'étira paresseusement, savourant le confort enveloppant de son lit. Les rayons chauds du soleil l'invitaient à rester encore un peu plus longtemps sous la couette, à se laisser bercer par la douce chaleur estivale.