Celui du Planétarium d'à Côté ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 16

Aether et Xiao se fixèrent un petit instant, leurs sourires s'étirant doucement sur leurs visages. L'éclat de leurs regards parlait un langage silencieux, une symphonie muette de sentiments partagés. Aucun des deux n'osait briser ce moment parfait par des paroles inutiles. Ils se demandaient silencieusement si la parole n'était pas parfois un outil maladroit, capable de briser la magie de l'instant présent.

Le noiraud se détacha doucement du blond, rompant le contact physique mais laissant une empreinte invisible sur sa peau. Il attrapa de nouveau les mains d'Aether, les serrant avec une tendresse infinie. Leurs doigts entrelacés étaient une promesse silencieuse, un serment d'être là l'un pour l'autre. Les yeux dorés de l'aîné se plongèrent dans les yeux mielleux du cadet, créant un pont invisible entre leurs âmes.

Un soupir s'échappa des lèvres de Xiao. Ce n'était pas un soupir de tristesse ni de désespoir, mais un soupir d'apaisement, de soulagement. Il exprimait toute la sérénité et la plénitude que Xiao ressentait en cet instant. Ce soupir portait en lui l'essence même de l'instant, un moment de tranquillité partagée, de compréhension tacite.

Aether sentit ce soupir résonner en lui, amplifiant son propre sentiment de paix intérieure. Les mains du plus âgé dans les siennes étaient à la fois un ancrage et une libération. L'aîné ressentait la chaleur et la fermeté de cette étreinte, un geste qui parlait de sécurité et de réconfort. Les cœurs des deux garçons battaient en harmonie, chaque pulsation synchronisée dans une danse silencieuse.

Le plus jeune savourait cette connexion, sentant une vague de chaleur l'envahir. Il ressentait la force douce de Xiao, une force qui ne cherchait pas à dominer mais à soutenir. Les doigts de Xiao, entrelacés avec les siens, lui transmettaient un message de confiance et de dévouement. Aether savait que dans cette étreinte, il trouvait un refuge, un espace où il pouvait être entièrement lui-même.

Leurs regards continuaient de se croiser, chaque seconde renforçant le lien qui les unissait. Les mots n'étaient pas nécessaires, car leurs yeux disaient tout. Ils se comprenaient sans parler, leur silence étant plus éloquent que n'importe quelle conversation. Le monde autour d'eux semblait s'évanouir, ne laissant que l'essence pure de leur connexion.

Et dans ce moment suspendu, Aether comprit que parfois, le silence était le plus beau des langages. Un langage qui ne pouvait être compris que par ceux qui partageaient une intimité profonde, une connexion au-delà des mots. Xiao et lui étaient liés par ce langage, un langage qui exprimait l'amour, le respect et la paix, tout cela dans un simple soupir partagé.

– Tu ne me détestes pas de t'avoir embrassé ? Est-ce que ça te dégoûte ? Demanda Xiao d'une voix quasiment inaudible. J'espère que  je ne t'ai pas forcé, sans le savoir.

– Xiao, qu'est-ce que tu racontes...? Aether se rapprocha du concerné et essaya de le réconforter. J'ai vraiment apprécié t'embrasser. Ce n'était pas de la pitié ou quelque chose de forcé. Je l'ai fait de ma propre volonté.

– J'ai juste peur que mon souhait ternisse notre relation. L'aîné se décolla du cadet, un pincement au cœur. Je ne sais pas si c'est ce que toi tu veux, parce qu'on ne se connaît que depuis une semaine. Xiao finit par déposer ses mains sur le rebord de la fenêtre, des tremblements visiblement présents dans celles-ci. Je pourrais souhaiter autre chose, mais je ne sais pas si tu vas accepter.

– Je t'écoute. Qu'est-ce que tu veux souhaiter, Xiao ?

– J'aimerais que tu oublies ce baiser. Les yeux d'Aether glissaient sur tous les côtés de la pièce, pour ensuite se déposer sur la silhouette du noiraud. Je pense que ce serait mieux pour notre amitié.

– Si c'est un souhait qui te tient à cœur, alors je... Il déglutit difficilement, l'envie de pleurer lui prenant, puisqu'en réalité il voulait continuer. Je vais l'exaucer. Est-ce que tu veux que je parte ? Tu dois être gêné.