Celui du Planétarium d'à Côté ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 11

Xiao et Aether marchaient tranquillement sous le soleil éclatant, leurs pas résonnant sur le bitume chaud. La chaleur de l'après-midi enveloppait leur peau, leur donnant une sensation de bien-être malgré l'intensité du soleil tapant sur leurs têtes. Ils avançaient côte à côte, en silence, se contentant de profiter de la présence rassurante de l'autre.

Lorsqu'ils atteignirent le parking où le noiraud avait laissé sa voiture, le noiraud appuya à distance sur ses clés, déverrouillant la portière du côté conducteur. Il ouvrit la porte avec un geste fluide, invitant son ami à faire de même. Le blond acquiesça silencieusement, suivant Xiao vers la voiture sans un mot. Il y avait quelque chose de réconfortant dans cette tranquillité, une forme de complicité qui se manifestait même dans le silence.

Ils s'installèrent à l'intérieur de la voiture, la chaleur de l'habitacle contrastant avec la fraîcheur de l'air extérieur. Xiao démarra le moteur avec une fluidité habituelle, le véhicule prenant vie sous ses mains expertes. Ils quittèrent le parking sans un mot, le silence régnant toujours entre eux.

Le trajet du retour était paisible, ponctué seulement par le bruit régulier du moteur et le léger sifflement de l'air qui s'engouffrait par les fenêtres entrouvertes. Ils avaient tous les deux la tête légèrement inclinée, perdus dans leurs pensées, savourant l'instant présent sans sentir le besoin de le rompre par des paroles superflues.

Pour Aether, ce silence était réconfortant, une pause bienvenue après l'effervescence de l'après-midi. Il se sentait en harmonie avec Xiao, une connexion silencieuse les unissant dans ce moment de quiétude. Chaque sensation, chaque détail du paysage qui défilait devant eux contribuait à cette atmosphère apaisante, renforçant leur lien tacite d'amitié.

Parfois, sur la route du retour, une légèreté s'installait entre les deux garçons, comme une brise rafraîchissante après une journée ensoleillée. Les notes joyeuses de la radio emplissaient l'habitacle de la voiture, et les deux garçons se laissaient emporter par la musique, leurs voix s'élevant en chœur dans un mélange de rires et de chants. Dans ces moments-là, l'aîné semblait plus détendu qu'auparavant, ses épaules se relâchant, son visage s'illuminant d'un sourire sincère.

Le blond, assis à côté de lui, ressentait un mélange d'euphorie et de mélancolie. Il se laissait emporter par la joie de l'instant présent, mais en même temps, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de tristesse à l'idée que cette journée touchait à sa fin. Il aurait voulu que ce moment de complicité dure éternellement, que le temps s'arrête pour prolonger cette bulle de bonheur partagé.

Miraculeusement, comme s'il avait entendu les pensées du plus jeune, le plus âgé commença à rouler de moins en moins vite, prolongeant ainsi leur trajet. Cette petite attention ne passa pas inaperçue pour Aether, qui sentit son cœur se gonfler d'un sentiment de gratitude envers son ami. Il savoura chaque instant de cette lenteur bienveillante, chaque kilomètre parcouru semblant étirer un peu plus le temps qu'ils avaient ensemble.

Le paysage défilait lentement devant eux, chaque virage, chaque arbre, devenant une toile sur laquelle étaient peints les souvenirs de cette journée inoubliable. Les rires et les chansons se mêlaient à l'air tiède qui s'engouffrait par les fenêtres ouvertes, créant une symphonie de bonheur et de liberté. Le blond se sentait vivant, vibrant d'une énergie positive qui irradiait de tout son être.

Au fur et à mesure que la voiture avançait, le soleil amorçait sa descente à l'horizon, peignant le ciel de teintes chaudes et orangées. C'était comme si la nature elle-même célébrait leur amitié, offrant un spectacle majestueux en guise d'adieu à cette journée inoubliable. Et dans cette atmosphère magique, Aether sut que les souvenirs de cette journée resteraient gravés dans son cœur pour toujours, une lumière brillante qui illuminerait les jours sombres à venir.