Celui du Planétarium d'à Côté ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 19

Lorsque dix-sept heures trente arriva, les quatre amis décidèrent de faire une pause dans leur jeu. La lumière de fin d'après-midi baignait la pièce, projetant des ombres douces et réconfortantes sur les murs. Les adolescents, fatigués mais satisfaits, s'installèrent confortablement sur le canapé. Lumine, avec sa douceur habituelle, leur demanda s'ils avaient faim, mais tous répondirent négativement, préférant profiter encore un peu de ce moment de tranquillité ensemble.

Aether, allongé sur les cuisses d'Amber, ressentait un étrange mélange de paix et de fatigue. Les doigts d'Amber jouaient distraitement avec sa tresse, tirant délicatement sur les mèches blondes et démêlant les nœuds avec une attention presque maternelle. Il sentait chaque mouvement, chaque effleurement, comme un rappel apaisant de la présence bienveillante de son amie. Son regard se perdait dans les motifs du plafond, mais son esprit était tranquille, bercé par les sensations et la douce atmosphère de la pièce.

À côté d'eux, Venti, avec son éternelle vivacité et son esprit créatif, s'efforçait de tresser les cheveux de Lumine. Ses doigts agiles séparaient les mèches dorées avec une précision surprenante, formant des motifs délicats et complexes. Lumine, quant à elle, restait immobile, un sourire serein flottant sur ses lèvres, savourant la sensation des doigts de Venti dans ses cheveux. Les mouvements répétitifs et rythmiques avaient quelque chose d'hypnotique, presque méditatif, et elle fermait parfois les yeux, se laissant emporter par la douce cadence.

La pièce était emplie d'une chaleur douce, une complicité muette se tissant entre eux, renforcée par chaque geste, chaque regard échangé. Les rires du jeu s'étaient tus, remplacés par un silence confortable, ponctué seulement par le bruit léger des doigts dans les cheveux et le souffle tranquille des adolescents. Leurs pensées flottaient librement, chacun d'eux savourant cet instant de pause, ce moment suspendu où rien d'autre ne comptait que la présence des autres.

Aether, malgré les événements récents et les émotions tumultueuses qu'il avait traversées, se sentait en sécurité ici. Entouré de ses amis, il pouvait presque oublier les inquiétudes et les incertitudes qui l'assaillaient. Le poids des adieux à venir s'allégeait un peu dans ce cocon de chaleur et d'affection partagée. Ses yeux se fermaient peu à peu, la fatigue de la journée le rattrapant doucement, tandis qu'Amber continuait de jouer avec sa tresse, son toucher devenant de plus en plus léger, presque soporifique.

Le temps semblait ralentir, chaque seconde s'étirant avec une langueur agréable. Les quatre amis, dans cette bulle de calme et de proximité, savouraient un moment précieux, un de ceux qui restent gravés dans la mémoire bien après que le jour se soit éteint.

– Vous partez vers quelle heure, pour l'inauguration ? Finit par demander la brunette. Parce que je crois qu'elle a commencé depuis seize heures.

– Ah bon ? La fille Viator grimaça quand elle sentit ses cheveux se faire tirer, son ami esquissa quelques excuses avant de reprendre la coiffure. Je ne resterai pas longtemps avec vous, je viens surtout pour voir à quoi ressemble ce Xiao et rejoindre Ayaka.

– Tu vas boire ? Demanda Venti, tout en passant ses doigts dans ses cheveux. Reste au moins une heure avec nous, pour décompresser.

– En tout cas, je dois rejoindre Xiao pour dix-huit heures donc je ne viendrai pas en même temps que vous. Amber regarda le blond avec curiosité. Je vous laisserai le voir mais, s'il vous plaît, ne racontez pas des trucs gênants.

– Mais t'inquiète, on gère. Le garçon aux cheveux tressés enroulait un élastique autour de la chevelure de son amie. Et puis on vous laissera tranquille, vous avez des choses à vous dire.

Il fit un clin d'œil à Aether, alors que Lumine fronçait les sourcils.

– En tout cas, vous avez la maison pour vous trois, ce soir. Ne faites rien de stupide, d'accord ? L'adolescente se leva pour se diriger vers la télévision. Je ne rentrerai pas. Je vais dormir chez Ayaka.