Chapitre 20

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Chapitre précédent : chapitre 17

*pdv Damnésa*

Un matin au camp de Jupiter, peu après leur arrivé, la petite fille de Poséidon s'était réveillée avec l'impression que des timbales lui martelaient le crane à grand coup de cymbales. Cette sensation l'avait même suivit jusqu'à ce que Perceval lui donne de l'ambroisie qui avait pris le goût des biscuits tout juste sortit du four de son père. Mais aujourd'hui, Perceval n'était pas là et elle n'avait pas d'ambroisie.

Elle ignorait depuis combien de temps elle était là, les pieds suspendus au plafond par d'immenses chaines métalliques. Une douleur fulgurante lui traversait la jambe par à-coup remplissant ses yeux de point noir de temps à autre. Et ses mains ne touchant pas le sol, elle ne trouvait aucun prise pour lui permettre de se redresser et de calmer un peu la douleur. Des heures peut-être même des jours avaient dû passer depuis que Malicia Novenight l'avait capturé, Damnésa n'en savait rien. Elle était enfermée dans une sorte de grotte dont l'absence de lumière avait forcé les membres de la rébellion à allumer une lampe électrogène dans un coin. Les rayons de lumière étaient agressifs privant son corps du moindre repos. Elle avait cessé depuis longtemps les essais pour se redresser à mesure que ses forces diminuaient. Ses abdos et sa jambe hurlant à la moindre tentative, elle en était réduite à attendre les bras ballant que quelque chose se passe. La migraine augmentait un peu plus à chaque nouvelles minutes qui passaient...

La petite fille des océans ignorait combien de temps s'était écoulé lorsqu'elle entendit une porte coulissante grincer. Des pas résonnèrent dans la grotte alors que ses yeux peinaient à se relever en direction de leur visage. Malicia et Esperanza, la sœur cinglée de Samuel, s'avançaient des sourires insolant placardés sur leur bouche.

- « Bonjour Damnésa. Enfin réveillée ? » s'exclama Malicia en plaçant son visage parallèlement au sien

Elle lui aurait bien craché du sang au visage comme elle l'avait fait dans la forêt mais sa bouche n'était qu'un amas de feuille morte à cause de la soif. A défaut, elle lui lança des yeux de loup en sifflant d'une voix menaçante.

- « Tu crois pouvoir attacher la mer à des chaines ? »

- « Tu crois toujours maitriser la situation, n'est-ce pas ? » rigola Malicia en faisant glisser l'un de des doigts fourchus de long de son visage mais en le retirant juste à temps pour que Damnésa ne le chope pas entre ses dents « Je dois avouer que tu es beaucoup plus solide que je ne le pensais »

La fille de Némésis s'éloigna quelques instants laissant à Esperanza le loisir de surveiller sa prisonnière. Damnésa sentait ses yeux marronés la fixaient en dansant sur toutes les parties de son corps. A la limite, elle avait plus peur d'elle que de Malicia.

- « Mais crois-moi, tu ne vas pas fanfaronner longtemps » promit Malicia « Pour nous, tu nous es d'aucune utilité mais certaines personnes adoraient comprendre ce que ce jolie minois cache de s'y intéressant »

Alors que ses doigts fourchus se refermaient sur sa mâchoire, le cerveau de la petite fille de Poséidon tournait à tout vitesse. Qu'est-ce qu'entendait Malicia par « certaines personnes » ?


PS : la séquence qui va suivre peut heurter les esprits les plus jeunes et/ou plus sensibles. Si tu ne le sens pas, je t'invite à aller jusqu'au pdv Tina quelques lignes plus loin. Je t'assure tu ne manqueras rien de primordiale à l'histoire !  

- « Mais rien de nous empêche de nous amuser un peu avant » siffla Malicia en se reculant légèrement « Nous avons encore un peu de temps devant nous, n'est-ce pas ? »

Les enfants déchus : la fin d'une civilisationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant