❛ 𝐇 𝐄 𝐀 𝐑 𝐓 𝐋 𝐄 𝐒 𝐒 ❜ 𝑪𝒉𝒊𝒔𝒉𝒊𝒚𝒂 𝑺𝒉𝒖𝒏𝒕𝒂𝒓𝒐

𝟐𝟕 𝐀𝐢𝐦𝐞́𝐞

𝐴𝑖𝑚𝑒́𝑒 𝑑𝑒́𝑓𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 :
ᴬᵈʲ

❝ Qui est sujet d'une vive affection : Je suis là pour toi car tu es importante à mes yeux. ❞

𝑆𝑦𝑛𝑜𝑛𝑦𝑚𝑒𝑠 :

Affectée - adorée - appréciée

┃𝙏𝙒 : 𝘚𝘤𝘦̀𝘯𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘩𝘦𝘶𝘳𝘵𝘦𝘳 𝘭𝘢 𝘴𝘦𝘯𝘴𝘪𝘣𝘪𝘭𝘪𝘵𝘦́ 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘱𝘦𝘤𝘵𝘢𝘵𝘦𝘶𝘳𝘴 (𝘋𝘦𝘣 𝘢𝘶 ♚ 𝘧𝘪𝘯 ♧ )

♚

Yong-oh, Yong-oh, Yong-oh.
Yong-oh est la seule chose que j'aie en tête, l'objectif à atteindre avant de m'enfuir de la plage. Il est la clé pour déverrouiller l'enfer qu'est ma vie dans le monde réel, partir sans lui, c'est comme me livrer moi-même aux activistes. Sans Yong-oh, je mourrai après être sortie de ce monde meurtrier. Sois par les Yakuzas, soit derrière les barreaux pour son meurtre.

J'essuie mes larmes d'un revers du poignet, me jurant de ne plus jamais pleurer pour un garçon. Si je veux garder le mur de l'indifférence intacte, il va falloir être plus forte que ça, j'ai commis une grave erreur en exprimant ma gratitude, cette sympathie dont j'ai fait preuve pourrait jouer en ma défaveur. C'est une balle que je place dans l'arme de mon adversaire, une chose que font les gens quand ils ont confiance en l'autre, moi, je n'ai confiance qu'en moi-même. Je sèche les dernières larmes et accélère la marche jusqu'à l'infirmerie.

Ce qui était il y a une semaine un endroit accueillant des malades ne l'est plus, la salle est plongée dans l'obscurité, comme la réserve qui elle est en plus glaçante, un léger froid vient me donner la chaire de poule. Je cherche à taton, des doigts contre le mur, l'interrupteur. Les lumières de la réserve s'allument, l'une, jaunâtre, reste clignotante. Le vieux néon donne à la petite pièce une ambiance de film d'horreur.

Je ricane à l'idée d'apercevoir un zombie à la porte, puis je me rappelle que j'ai des choses à chercher, farfouillant dans les cartons médicaux, entre des dizaines et des dizaines de colis de Dolipranes, je dégote le fruit de mon expédition. Repéré l'or de mon échappatoire, je tire le carton de produits ménagers inflammatoire et en tir un pistolet dégraissant. Je le fais tourner entre mes doigts, contente d'avoir une arme pour me défendre et regagne la pièce principale.

Je n'avais pas allumé la lumière pourtant. Je ne suis pas stupide au point de risquer de me faire repérer.

______ Il y a quelqu'un ?

Une main apparaît, silencieuse, j'observe les doigts marcher le long du mur, il clapote sur l'interrupteur, pour finir par me plonger dans le noir. Dans la blancheur extrême des lumières de l'infirmerie, Niragi apparaît.

______ Salut pétasse. Tu vas faire le ménage ?

Il ne sait pas que tu sais. Fait comme si de rien était. Maintenant que je me suis immunisé en grande partie contre la violence, Niragi a perdu le pouvoir qu'il avait sur moi.

______ C'est ça. C'est Chishiya qui m'a dit que je trouvais de quoi faire ici.

Bonne justification, il sait désormais que tu étais vraiment avec Chishiya comme il le lui a dit. Niragi hoche la tête, se gratte l'oreille de son petit doigt. Il décroche une saleté de celle-ci. Eurk.

______ Ok alors. Je t'en prie. Il se décale et me fait signe de la main de passer. passe devant moi.

Si je reste planté là, je vais avoir l'air suspect. Il va penser que j'ai réellement quelque chose à me reprocher, je dois faire comme si de rien était, car je n'ai rien à voir avec ça. Je le dévisage et avance sans comprendre une fois de plus cette attitude que la folie lui fait aborder. Une respiration de soulagement sort de moi quand il me laisse partir.
Puis, il fait noir. Niragi a éteint la lumière de l'infirmerie. Il n'a pas prévu de me laisser en paix. En alerte, je me précipite jusqu'à la porte.