Chapitre 30

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Je ne fais que de penser à ce que Élian m'a annoncé ce matin, rencontrer son père ... le notre..demain. Est ce que je devrais faire semblant d'être malade ? Comment je pourrais réagir si je me trouve en face de lui ? Il ne sait même pas qu'il a une fille ce pauvre homme.. je peux pas chambouler sa vie que ça soit à lui ou à Élian en arrivant comme ça.

Il y a tellement de chose que je ne sais pas sur moi, sur mon enfance, tout ce je croyais avoir vécu en étant petite n'a en faite jamais existé. J'ai en faite passé mes six premières années de vie seule avec ma mère, j'ai bien sûr aucun souvenir de cette partie de mon enfance, j'étais sûrement trop jeune, je ne sais pas.

Si seulement il avait jamais eu ce stupide orage, si cette fenêtre n'était pas ouverte ni ce torchon posé là mais avec des si on pourrait refaire le monde c'est bien connu, ça c'est passé comme ça et je ne peux rien y faire.

Malheureusement c'est l'heure de partir et je dois rester concentrée au cas où il se passerait quelque chose ce soir alors il faut que j'arrête de penser à demain.

Plus facile à dire qu'à faire.

Nous sortons tous de l'appartement, les garçons sont tous silencieux enfin sauf un bien évidemment.

Camilo

- Pourquoi tu paries jamais sur moi colombienne ?

- Quoi ?

- Tu sais qu'on gagne tous et pourtant tu fais jamais de pari alors que tu peux gagner à chaque fois

- Parce que avec ma malchance c'est quand je vais parier que vous allez perdre

- Hum hum aucune chance

- Tu vas te porter malheur idioto

On arrive enfin sur place, le monde n'est pas encore totalement là seulement une dizaine de personnes sont présente pour le moment, sûrement ceux qui veulent être sur d'avoir la meilleure place devant le ring. Les combats ne commencent que d'ici une quarantaine de minutes.

Je reste avec les garçons dans leur pièce habituelle, là où j'ai soigné Kallias la première fois. Il est d'ailleurs très silencieux et dans son coins alors que les quatre autres se parlent entre eux pour savoir qui a les meilleures chances de gagner.

Je le rejoins et m'assoit à côté de lui, il n'a pas l'air de remarquer ma présence alors je pose ma tête sur son épaule et prend sa main dans la mienne, il relève enfin la tête vers moi et me sourit, j'aime mieux ça.

- Tu vas bien ? Je lui demande

- Tu resteras dans la salle pendant les combats ?

- Oui comme d'habitude

- Tu me le promets ?

Je hoche la tête en signe de promesse. Depuis  que je viens les voir, je ne reste que dans la salle avec les garçons pour regarder celui qui est en train de combattre, je n'ai étais que une fois dans la foule et je ne suis pas chaude pour retenter l'expérience, leur cries donnent sacrément mal à la tête.

- Alors oui ça va. Fini t'il par répondre à ma question

Chaque semaine il me demande de lui promettre et chaque semaine, je lui promets que je ne bougerais pas de cette salle.

Les minutes passent, j'entends la salle se remplir et maintenant un brouha intense se fait entendre entre les murs, j'en est déjà mal à la tête et malgré que je soutienne les garçons, je ne comprendrais jamais pourquoi autant d'excitation pour la violence.

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