Chapitre 32 : Entre Amour, Raison et Jalousie

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Chapitre 32 : Entre Amour, Raison et Jalousie

Le mercredi soir, papa m'accompagna chez maman comme à son habitude.
Il se gara devant la maison, sortit mon sac du coffre et me le tendit. La porte s'ouvrit sur Christian et papa lui fit un signe de tête discret avant de repartir.

Christian me regarda surpris avant de me sourire.

"Hugo me l'avait dit mais... Ça te va très bien! Dit-il, en souriant.
- merci. Répondis-je, simplement, avant de le suivre à l'intérieur."

Maman arriva comme quelques secondes plus tard pour me voir, un verre à la main. À peine m'eut-elle vue que le verre tomba au sol en se brisant en milles morceaux.

"Tes cheveux! Hurla-t-elle, en grimaçant.
- Quoi? Ça ne te plait pas? Dis-je, avec hargne.
- tu reparles maintenant? S'enquit-elle, de plus en plus surprise.
- oui, mais pas avec toi. Je ne vois pas pourquoi je te parlerai! M'exclamai-je, avant de monter dans la chambre."

Quand j'entrais dans la pièce, Hugo était torse nu, allongé sur son lit.

"Salut! S'enquit-il, en souriant.
- coucou! Souris-je, en posant mon sac sur une chaise.
- qu'est ce qu'il s'est passé en bas? Demanda-t-il. J'ai entendu des cris et pas mal de bruits.
- ma mère a laissé tomber un verre quand elle a vu mes cheveux! Annonçai-je, en souriant malicieusement.
- bien joué ! Ria-t-il, à son tour."

Le soir au dîner, je remarquai les yeux rouges de ma mère. Elle avait dû pleurer. Par contre, je ne savais pas si elle avait pleurer pour mes cheveux, pour le verre, pour les paroles que j'avais dites ou bien pour le fait que je parlais à nouveau. Je ne savais pas et je ne voulais pas le savoir. C'était comme ça, je n'étais pas encore prête de la pardonner, non par encore.

Le samedi matin de cette semaine là, j'étais assise sur les falaises, le regard plongé vers la mer. Hugo était seulement à quelques centimètres de moi.
Il était silencieux et me regardait écrire sans empiété sur mon intimité. J'étais bien à cet instant là et je ne voulais pas que ce moment s'arrête.

Je tournai ma tête vers Hugo, le stylo toujours posait sur ma feuille.
Il plongea son regard dans le mien à son tour.
Les secondes passèrent lentement et nous avions toujours le regard plongé l'un dans l'autre. Mes mains se glissèrent sur ses joues alors que mes yeux étaient toujours hypnotisés par les siens.

Nos visages se rapprochèrent doucement alors que mes mains descendaient pour se poser sur sa nuque et le rapprochaient un peu plus de moi.

Le moment était parfait, magique et irréel. J'en avais tellement rêvé. Son regard bleu sur moi était amoureux et plein de désir alors que mes yeux brillaient de sentiments. Il plaça à son tour ses mains sur mes joues et mes cheveux. Nos lèvres se frôlaient à présent. Elles se désiraient presque autant que nous même. Tout mon corps était en alerte.

Lorsque ses lèvres entrèrent en contact avec les miennes, c'était comme un immense soulagement. Ses lèvres bougeaient en accord parfait avec les miennes. C'était tendre, fort et passionné. Je brûlais de l'intérieur. C'était comme un immense brasier qui s'écoulait dans mes veines. J'étais littéralement en feu. J'étais vivante.

On s'arrêta seulement quelques secondes, le regard brûlant, avant de recommencer un nouveau baiser, encore plus chaud, amoureux et fou. On n'était fou amoureux, oui, deux fous qui s'aimaient comme jamais personne ne s'était aimé.

Le soir, j'étais retournée chez mon père.
Allongée sur mon lit, la tête dans les nuages, je repensais à ses baisers. Lui comme moi ne pouvions le nier. Il y avait quelque chose de beaucoup trop fort entre nous. Quelque chose qui nous poussait inévitablement l'un vers l'autre. Malgré tout, malgré l'éloignement qu'on essayait de s'imposer, malgré les souffrances qu'on s'infligeait, nos corps et nos cœurs revenaient toujours l'un vers l'autre dans une spirale infinie. C'était ça l'amour, oui c'était bien ça.

En Rose et Noir (Réécriture prochaine)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant