Chapitre 28 : Pourquoi ?
Hugo et moi étions face à face. Nos yeux brûlants se fixaient intensément. Hugo paraissait impassible alors que la colère grandissait en moi petit à petit.
"Qu'est ce qui t'arrives Valentine? Pourquoi tu fais ça? Pourquoi tu parles pas? Lança-t-il, tristement. Ça t'avances à rien tu sais... Tu as besoin de parler... Parle Valentine... Parle! Cria-t-il, en tapant contre le mur."
Je restai immobile, les jambes repliaient contre moi. Mon regard était porté sur lui et sur ses traits qui se durcissaient. Même comme ça, il était beau.
"Valentine, s'il te plaît. Souffla-t-il. Dis moi quelque chose. Crie, hurle, pleure... Mais fais quelque chose! S'écria-t-il, en s'énervant."
Ses yeux sondaient les miens à la recherche d'une quelconque réponse. Mais il ne trouvait rien. Il ne pouvait rien trouver. J'étais vide.
"Je supporte pas de te voir comme ça! Je comprends rien! Purée ! Pourquoi les parents m'ont rien dit? Je serai revenu. Je te jure que si j'avais su, je serai revenu. S'enquit-il, fortement."
Ses mots vibraient dans ma tête. Alors comme ça, il ne savait rien. C'était donc ça. Mais il était quand même parti. Il était parti alors que j'étais allongée, inconsciente, dans un lit d'hôpital.
"Valentine! Supplia-t-il. Pourquoi? Parle... Parle! Cria-t-il."
Il m'attrapa par le bras et me releva. On était maintenant face à face. Il me toisait attendant une réponse. Mais rien. Seul le silence emplissait la pièce. Il me relâcha violemment et je tombai au sol. Il se mit dos à moi et passa ses mains dans ses cheveux.
Je mis ma main sur ma tête, perdue, et des mots que j'avais longtemps retenus sortirent de mes lèvres.
"Tu... Tu m'as abandonné... Dis-je, dans un souffle."
Surpris par ma voix, Hugo se retourna face à moi. Le regard perdu, il s'approcha de moi.
"Quoi? Je ne t'ai jamais abandonné Valentine... J'avais juste... Commença-t-il, désemparé."
Je me levai alors brusquement, une force nouvelle s'emparant de moi et sans que je m'y attende, les mots sortirent de mon cœur abîmé.
"Bien sur que si! Tu m'as abandonné. J'étais dans le coma et toi tu es parti! Criai-je, les larmes dévalant sur mes joues. Tu n'es qu'un lâche! Tu... Tu m'as laissé, tu m'as laissé parce que tout était beaucoup trop compliqué. Je n'attendais que toi dans cette chambre d'hôpital, et tu n'es jamais venu. Tu n'es jamais venu... Dis-je, en pleurant. Pourquoi? Parce que... Parce que tu n'es qu'un hypocrite, un lâche, un..."
Je ne savais plus où j'étais. J'étais perdue. Les mots me faisaient mal. Tout mon cœur était ébranlé. Je sentis une chaleur nouvelle au niveau de ma joue. Mes mains se portèrent à mon visage et mes yeux sur Hugo. Il venait de me gifler, pour de vrai. C'était réel. Ce n'était pas un rêve.
"Je... Tine... Murmura-t-il, perdu."
Je le dépassai avant qu'il n'est eu le temps de réagir, sortis de la chambre et m'enfermai dans la salle de bain en pleurant.
Je fermai la porte à clé et me laissai glisser contre celle-ci. Mes mains se posèrent sur le carrelage froid faisant doucement redescendre la chaleur et la colère qui émanait de moi.Hugo tapa fortement contre la porte. Il ne s'arrêtait pas. Il tapait encore et encore.
"Valentine... Je suis désolé... Ouvre moi... Dit-il, désespéré."
Je pleurai silencieusement. La pression dans mon corps s'était envolée avec les mots. Mon cœur paraissait soulagé malgré la douleur qui l'emprisonnait.
Les minutes passèrent sans que je n'eus esquissée un seul mouvement. J'étais loin, perdue dans mes pensées. La maison paraissait silencieuse. Sur la porte, les coups s'étaient arrêtés depuis longtemps. J'avais alors entendu Hugo rentrer dans sa chambre.
Je n'avais plus aucune notion du temps. Il devait être tard, très tard. Le noir de la pièce m'apaisait. La fatigue était entrain de prendre le contrôle de mon corps. Je ne pleurais plus. Je l'avais déjà assez fait.
D'un élan soudain, je me levai et m'appuyai contre le lavabo de la salle de bain. J'allumai la lumière au dessus du miroir. Mon reflet me fit légèrement tressaillir. Mon corps maigre paraissait sans vie, et mes yeux rougies et teintés de noirs semblaient vides.
Je laissai un moment couler l'eau puis m'aspergeai le visage d'eau froide. Je relevai la tête laissant l'eau rouler dans mon cou. Je restai un moment comme ça avant d'attraper ensuite une serviette et d'éponger l'eau qui restait. Ma main se porta inconsciemment à ma joue puis sur mes yeux. C'était bien moi ce reflet dans le miroir, ou du moins, ce qu'il restait de moi.Précipitamment, j'éteignis la lumière pour ne plus voir ce reflet qui me faisait peur. Silencieusement, je regagnai la chambre d'Hugo. Il était là, allongé dans son lit, entrain de dormir. Ses sourcils étaient encore froncés et son sommeil paraissait légèrement agité.
Épuisée, je me dirigeai sans comprendre vers lui. Je soulevai la couette sans réfléchir et me glissai contre lui. Mon corps entra en contact avec sa peau, et des millions de frissons me traversèrent de part en part. Je me tournai dos à lui, la tête posé contre son torse. Inconsciemment ou pas, Hugo porta ses mains autour de ma taille, me rapprochant un peu plus de lui, puis ne bougea plus. Je ne bougeais plus non plus, emportée par la fatigue et la fin de la tempête.
#La tempête est passée!
- Qu'avez vous penser de ce chapitre ?
- Que pensez vous de la réaction d'Hugo?
- Êtes-vous contente de la réaction de Valentine?
- Qu'imaginez vous pour la suite ?#J'attends vraiment vos idées et vos impressions car ce chapitre est très important pour la suite de l'histoire et même déterminant.
#Il reste, je pense 10 chapitres environ avant la fin de l'histoire, et j'aimerai vraiment que vous soyez investis dans les dernières parties!
#Merci à celles qui votent, commentent et surtout celles qui sont allés votés pour l'histoire sur le concours, même si je n'ai pas gagné je vous en remercie !
À bientôt, et bisous, je vous adore! ❤️
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En Rose et Noir (Réécriture prochaine)
Fiksi RemajaElle aimait la vie, chaque moment qui passait. Elle aimait le monde. Tout ce qui était autour d'elle. Elle souriait au bonheur, à la peine, à la détresse, à l'amitié et à l'amour. Elle souriait à tout. Jusqu'à ce qu'une paire de beaux yeux bleus vi...