Chapitre 37 : Adieux

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Chapitre 37 : Adieux

Le mois d'Aout avait défilé à vive allure et je n'avais eu que très peu de temps pour me rendre aux falaises.

Nous étions partis à Paris, mon père, Corentin, ma tante et moi. Nous avions visité le Louvre, la Tour Eiffel, le château de Versailles, le grand Panthéon et les jardins de la Tuilerie en passant par les Champs Elysées et l'arc de triomphe.
Le voyage m'avait également permis de trouver un appartement tout près du pont des arts et de mon école de journalisme.

J'avais passé aussi beaucoup de temps avec la bande entre soirée cinéma, restaurants et plage. Il ne se passait quasiment pas un jour sans que je n'eus des nouvelles des uns et des autres. Cette proximité et ces souvenirs qui s'accumulaient me rendait nerveuse à l'idée de partir à Paris et de tout quitter. Pourtant, la date approchait à grand pas et papa avait déjà réservé mon billet.

Je partais dans exactement trois jours. Ainsi, il ne me restait seulement que trois petits jours pour profiter encore une fois de mes amis, de ma famille, et d'Hugo.

Quand je lui avais appris pour l'appartement, j'avais pu lire le même désespoir que le mien sur son visage avant qu'il ne se ressaisisse. Je savais qu'il était heureux pour moi mais il y avait cet lueur de peur qui imprégnait ses yeux comme les miens : la peur de le perdre, la peur de se perdre et de ne plus se retrouver.

Notre relation n'avait pas changé et le fait que je parte nous avait même consolidé et rapproché. Comme avec Lucile ou bien la bande, nous essayons de profiter un maximum du temps que nous avions avant de nous dire adieux. Nous repoussions ses aurevoirs encore et encore mais au bout d'un moment, on ne pouvait plus les repousser.

C'était pourquoi nous avions organisé une dernière soirée sur la plage alors que je partais le lendemain matin. Mes valises étaient prêtes, mon appartement parisien était déjà meublé et je n'avais plus qu'à décoller pour la capitale.

La soirée touchait à sa fin et c'était Jules qui me souhaita bonne chance en premier, suivi des autres. Quant le tour arriva à Mégane, elle me prit dans ses bras, en laissant couler quelques larmes.

"Tu m'oublies pas, hein? Lançai-je, émue.

- bien sûr que non! On se revoit aux vacances de tout façon. Murmura-t-elle, à son tour."

Lucile attendait juste à côté d'elle. Quand nos regards se croisèrent, un sanglot nous échappa. Je sautai dans ses bras et la tint fortement contre moi.

"Promets moi de m'appeler tous les jours... Chuchota-t-elle, en pleurant.

- Tu vas me manquer tellement. Je sais même pas comment je vais tenir sans te voir. M'enquis-je doucement.

- Tu resteras toujours ma meilleure amie, Tinette. Ne l'oublie pas. Murmura-t-elle, alors que nous nous dégagions de notre étreinte.

- Et toi, n'oublie pas que je serai toujours là pour toi comme tu as été là pour moi. Je ne pourrai jamais te remercier assez pour ce que tu as fait pour moi. Finis-je, doucement."

Une fois ce moment fort en émotion, chacun finit par se disperser pour rentrer chez soi. Finalement, comme je le souhaitais, il ne restait plus qu'Hugo et moi sur la plage.

Je m'avançai jusqu'à la mer et plongeai mes pieds dans l'eau. Hugo me suivait de près suivant tout mes faits et gestes. Il était tellement beau ce soir là. Ses prunelles bleus ressortaient face à la couleur de l'eau et le coucher du soleil illuminait ses traits et son sourire qu'il tentait de garder. Je regardai la mer en évitant de le fixer. Les émotions s'amplifiaient en moi et je n'arrivai plus vraiment à les contrôler.

Le moment que je redoutai tant arriva, Hugo prit mon visage en coupe et m'embrassa. Le baiser était doux, amoureux et parfait. C'était comme une sorte d'introduction à tout ce que l'on souhaitait se dire.

"Je... Commençai-je, les larmes aux yeux. Je ne sais même pas par où commencer Hugo. La première fois que j'ai posé les yeux sur toi, j'ai su qu'il y avait quelque chose en toi qui me rendrait folle. On est trop vite devenu ami et les sentiments se sont amplifiés d'un seul coup. J'étais perdue, j'avais peur que tu ne ressente rien pour moi, tu sais. Puis, il y a eu toutes ses histoires avec ma mère, Julien, les autres et entre nous qui n'ont fait que nous séparer encore et encore. Mais... Je ne veux plus qu'on soit séparé, Hugo... Lachai-je, alors qu'un sanglot s'échappa de ma gorge. Je ne veux plus... Je me demande même pourquoi j'ai accepté d'aller dans cette école aussi loin de toi. Je ne pourrai pas vivre sans toi. Je ne peux pas vivre sans toi."

Les larmes aux yeux, Hugo tenta d'essuyer l'eau sur mes joues, en vain. Ses yeux bleus fixèrent mes prunelles chocolats avec une lueur de peur et de douleur qui passait au même moment dans mes yeux.

"Écoute moi, Valentine. Je te jure qu'on ne sera plus jamais séparé. Enfin, si. On va être séparer, pendant peut être très longtemps... Souffla-t-il, alors que j'éclatais en sanglots et qu'il prenait mon visage entre ses mains. Mais je te promets qu'un jour on se retrouvera. Je te le jure que le jour où nous serons enfin prêts, on se retrouvera. Tu vas aller à Paris, tu vas vivre ta vie d'étudiante comme les autres et moi aussi. On va continuer à se voir peut être, même si je pense que ce sera plus facile si on s'évite. Mais même avec la distance, même avec cet éloignement, sache que je continuerai toujours de t'aimer. Où que tu ailles, où que tu vives, quoique tu fasses, je serai toujours là pour toi... Parce que... Parce que je t'aime. Dit-il, la voix tremblante. Je t'aime et ça, personne ne pourra le changer. Je le sais, je t'aime d'un amour indivisible et personne, je dis bien personne, ne te remplacera.

- Je t'aime aussi.... Comme je t'aime Hugo! Je ne peux pas vivre sans toi. J'y arriverais pas. Murmurai-je, faiblement.

- bien sûr que si, tu y arriveras Valentine. On y arrivera. S'enquit-il, tendrement. Tu es forte et on a déjà traversé plus dur que ça. Et quand tu auras un doute, tu te rappelleras combien je t'aime et que l'espoir est toujours là.

- Je t'aime... Lançai-je, en pleurant. Je t'aime...
Promets moi que tu ne m'oublieras pas... Promets moi que malgré tout ce qu'il peut arriver on se retrouvera.

- Je te le promets. Finit-il, en m'embrassant."

Je me laissai aller dans ses bras savourant l'instant et gravant ses souvenirs dans ma mémoire.

Nous primes ensuite le chemin vers la maison, main dans la main. Un silence s'était installé entre nous mais il était agréable et doux. Arrivée devant chez moi, je ne pus m'empêcher de pleurer. Une larme traversa la joue d'Hugo et l'émotion était palpable autour de nous. Sans dire un mot, il m'embrassa à nouveau.
Ce baiser était différent de tous les autres que nous avions partagé. C'était un baiser d'adieux et d'espoir à la fois. C'était un baiser qui mélangeait notre amour et le destin.

Le regard plongé l'un dans l'autre, j'en étais maintenant certaine.

Le destin avait toujours fini par nous réunir.

Il faudrait peut être du temps mais on y arriverait.

Oui, on y arriverait et ce jour là, nous serions enfin ensemble pour l'éternité.

#Que pensez vous de ces douloureux adieux?
- Pensez vous que le couple Hugo-Tine y résistera?
Donner vos avis et n'oublier pas de voter.

#C'était le dernier chapitre mais il reste l'épilogue que je posterai la semaine prochaine ou dans la semaine. J'ai pleuré en l'écrivant vous ne pouvez pas vous imaginer la peine que ca me fait de quitter cette histoire. De gros bisous, je vous adore! <3

En Rose et Noir (Réécriture prochaine)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant