Chapitre 36 : Magnifique Été
Le temps avait passé et nous avions eu les résultats du baccalauréat. J'avais fièrement obtenu la mention très bien avec plus de 18 de moyenne générale. J'étais assez fière de moi et papa aussi. Nous avions fait une grande fête à la maison avec Corentin et ma tante qui comptait venir passer quelques semaines d'été avec nous à la maison pour mon plus grand bonheur.
Hugo avait obtenu son baccalauréat avec la mention assez bien, tout comme Lucile et Mégane. Jules avait lui obtenu une mention bien et j'avais entendu dire que Ambre avait eu la mention assez bien elle aussi. Celle-ci nous ignorait depuis qu'elle était avec Martin et oubliait même parfois Mégane qui était censée être sa meilleure amie. Mais je ne la blâmais pas car je savais que l'amour pouvait faire faire des choses qu'on ne souhaitait pas, comme par s'éloigner de certaines personnes sans pour autant les oublier.
Quant à Edeline, elle s'était fait rare et n'avait plus donné aucun signe de vie. Je savais qu'elle avait été accepté dans une classe préparatoire à Montpellier et malgré tout ce qu'elle m'avait fait subir, j'espérais qu'elle puisse y vivre une nouvelle vie. Au fond, on avait un point commun toutes les deux : on aimait le même homme. Mais j'étais presque sûre que je l'aimerai toujours plus qu'elle, tout simplement parce que mon amour était vrai, fort et réciproque.
Notre petite américaine Konnie qui nous avait laissé tomber avait prévu de partir aux USA à nouveau avec son copain et je n'avais plus eu aucune de ces nouvelles.
Lucile avait décidé de rester dans le sud et partait en faculté de droit avec Mégane. Jules avait été accepté en école d'ingénieur dans le domaine automobile et Hugo dans une classe préparatoire à Marseille puisqu'il souhaitait travailler comme ingénieur dans l'aéronautique.
Chacun avait fini par trouver sa voix après ces années de lycée mouvementées et j'étais fière de nous, fière de notre petit groupe.Nous étions mi-juillet et j'attendais avec impatiente une réponse postale de l'école de journalisme que j'avais finis par choisir. Le seul problème était que cette école était à Paris et que j'allais devoir tout quitter. J'essayais de ne pas trop y penser mais c'était plus fort que moi. Ça me faisait mal de me dire que tout ne serait plus comme avant, que tout le monde allait prendre des directions différentes et que tout le monde allait s'éloigner les uns des autres.
J'avais peur, peur que cette distance nous détruise Hugo et moi. Nous n'étions pas en couple mais c'était tout comme. Chaque jour, je développais des sentiments de plus en plus fort à son égard et me dire que je devrais sûrement le quitter bientôt et ne plus le voir pendant des mois, ne faisait qu'accentuer la peur et la douleur. Je ne voulais pas me séparer de lui. Il m'était vital comme l'air pour mes poumons. Il m'était indispensable comme l'eau à la vie. Il m'était juste impossible d'imaginer un monde où il n'existerait pas.
Mes pensées défilaient et s'étalaient sur les pages blanches de mon cahier. Assise face au bleu de la mer, je me laissai bercé par le soleil chaud et le bruit des vagues s'écrasant continuellement sur les rochers.
Une sonnerie me sortit de ma contemplation et j'attrapai mon téléphone, légèrement énervé que ce moment soit brisé."Allo, Valentine? S'enquit-papa, au bout de la ligne.
- oui? Je suis aux falaises. Je comptais bientôt rentrer. Répondis-je, tout simplement.
- très bien! Fais vite, ta tante et Corentin sont là. Annonça-t-il, avant de raccrocher."
À cette nouvelle, je ramassais mes affaires et après un dernier coup d'œil pour le ciel qui s'enfonçait dans la mer, je pris le chemin du retour.
Arrivée à la maison, posé sur la table basse du salon, se trouvait la lettre tant attendu. Corentin, ma tante et mon père étaient assis sur le canapé et attendaient que je l'ouvre.
Le stress et la pression s'emparèrent de moi instantanément. Je pris l'enveloppe les mains tremblantes et l'ouvris doucement. J'en extirpai le fameux papier et le dépliai soigneusement.
Je mis quelques secondes à lire le papier avant qu'un énorme sourire vienne se poser sur mon visage et que papa me saute dessus en laissant couler quelques larmes de joie. Corentin et ma tante me félicitèrent à leur tour alors que je versai aussi quelques larmes.
À cet instant là, je ne savais pas si je devais êtres heureuse ou non. D'un côté, j'allai faire un métier qui me plaisait où écrire serait ma principale activité, mais de l'autre, je prenais le risque de perdre Hugo et ça, je ne pouvais le concevoir.
Plus tard dans la nuit, j'appelai Lucile pour lui annoncer ainsi que Mégane. Je me contentai d'envoyer un message à Hugo, pas encore prête à l'affronter. Bien évidemment, il savait que j'avais postulé pour cette école mais je pensai qu'il ne prenait pas réellement ce choix au sérieux.
Le soir suivant, Lucile avait organisé un grand barbecue sur la plage pour fêter nos affectations réciproques. Il y avait Jules, Mégane, Hugo, Ambre, Martin et un de ses amis. Les garçons s'occupaient de faire griller des chipolatas et des merguez alors que nous, les filles, papotions tranquillement autour du feu qu'ils avaient allumés. L'ambiance était simple et agréable. Il faisait bon, ni trop chaud, ni trop froid et le soleil était encore là. Le bruit des vagues apaisaient les esprits et le souffle marin nous vivifiait.
Nous primes tous un verre à la main en nous regardant les uns et les autres. Le moment était parfait. C'était un souvenir que je voulais emporter avec moi. C'était le souvenir de véritables amis qui allaient passer l'été ensemble à s'amuser et à rigoler. C'était le souvenir d'une époque et d'amitiés que j'espérais indestructibles. Une larme roula sur la joue de Lucile et elle sourit en me regardant. Je compris alors que je pleurai aussi face à ce tremplin de sentiments qui nous habitait.
"À nous! S'écria-Jules, en souriant.
- à nous! Reprîmes-nous, en cœur, tout en buvant notre verre."
L'été n'était pas encore fini et de nombreuses soirées comme celle là s'annonçaient déjà. Je pensais à combien cet été serait différent des autres et à combien ma vie avait changé en deux ans.
J'avais connu Hugo et j'étais tombé pour lui. Nous nous étions séparés, mes parents avaient divorcés puis j'avais tenté de me suicider. J'avais survécu avant de tomber dans le silence et le mutisme. J'avais commencé à écrire et c'était devenu une de mes raisons de vivre. J'avais renoué avec la vie et m'était teint les cheveux en rose. J'étais redevenue vivante et j'avais à nouveau Hugo à mes côtés.
Puis, je les avais eux aussi, mes amis, sans qui tout ça n'aurait pas été possible.
Au fond de moi, je savais que je ne pourrai jamais les oublier ou les remplacer. Il faisait parti de moi, de mon histoire et de mes souvenirs, et ça, rien n'y personne ne pourrait le changer.#Que pensez vous de ce chapitre?
-Quelles sont vos impressions sur leur futur avenir et celui de Valentine?
- À votre avis, Hugo et Valentine vont-ils être séparer encore une fois?#Donner vos avis et voter ;) j'aimerai beaucoup atteindre les 10k lectures avant la fin! Merci à tous pour votre soutien, vos commentaires et vos votes!
Je vous adore! Des bisous <3
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En Rose et Noir (Réécriture prochaine)
Novela JuvenilElle aimait la vie, chaque moment qui passait. Elle aimait le monde. Tout ce qui était autour d'elle. Elle souriait au bonheur, à la peine, à la détresse, à l'amitié et à l'amour. Elle souriait à tout. Jusqu'à ce qu'une paire de beaux yeux bleus vi...