Chapitre 20: Tombe

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Chapitre 20 : Tombe

Mon regard était posé sur la mer. J'étais là, devant cette falaise, devant l'eau qui s'écrasaient bruyamment contre elle. Un petit vent faisait voleter mes cheveux blonds tout autour mon visage. Mes yeux se perdaient dans ce bleu infini comme dans le bleu de tes yeux.

Les vagues formaient des petits mouvements réguliers. Le soleil de printemps chauffait ma peau froide et rougissait mes joues.

Mon regard toujours posé sur la mer, je pensai encore à toi, à tes yeux, à ta bouche, à ton corps contre le mien. Je pensai à mon petit cœur fragile qui se brise au fur et à mesure que tu t'éloignes un peu plus de moi.

Je me demandai souvent ce que j'avais pu faire pour mériter tout ça. Je me demandai pourquoi j'étais tombé amoureuse de lui et pas d'un autre. Pourquoi le destin avait-il croisé nos destins, encore et encore, sans qu'ils ne forment un chemin commun.

Et pourtant, mon âme et tout mon être était attiré par toi comme un aimant, comme un fil invisible qui nous reliait toi et moi, pour l'éternité.

Je repensai à notre petite dispute. Encore une dispute qui s'ajoutait aux autres. Je n'aimais pas ces moments là, je les détestais, je les haïssais. Mais ils étaient inévitables et ils nous détruisaient encore et encore.

Je n'en pouvais plus, je n'en pouvais plus de ma mère, de ces disputes, de toi et de moi même.

Ma mère. Comment une mère pouvait -elle faire ça à son unique fille. Comment une mère pouvait faire passer son bonheur avant celui de son unique fille. Comment osait-elle se montrer si indigne et irrespectueuse. Je la rendais coupable, coupable de mon malheur, de ma détresse et de mes disputes avec Hugo. Si elle ne s'était pas marié, si elle n'était pas tombé dans les bras du père d'Hugo, peut être... Peut être que nous aurions eu, Hugo et moi, un avenir. Mais comme on dit, avec des si, on referait le monde.

Et voilà que ce sujet me ramena encore et encore à toi. Toujours, encore et encore. Comme un film qui se rembobinerait et recommencerait inlassablement.

Cette tristesse, mon chagrin, ma peine m'épuisait. Elle me rendait faible, seule, fragile sur un chemin inconnu. J'avais cette impression de ne plus être, que mon corps ne m'appartenait plus. Mon cœur t'appartenait, et il t'appartiendra toujours.

J'avançai et me rapprochai un peu plus du bord de la falaise. La mer était loin, en bas. Sur la gauche, il y avait une petite plage, simple de sable. Mais seulement le bleu m'attirait à lui. Ce bleu intense, ce bleu magique de tes yeux.

Un peu plus proche du vide, je me rappelai la fois où tu m'avais dit "je t'aime", toutes ces fois ou tu as essayé de me retenir alors que je m'enfuyais. Je repensais encore à toutes ces fois ou l'on s'est vu, ou l'on a parlé d'avenir, et ou l'on s'est embrassé.

Ma tête tourna sous l'effet de tous ces souvenirs et mes pieds s'avancèrent encore un peu plus près du vide. Le vent se faisait plus fort sur le bord de la falaise.

Je regardai le bleu de la mer qui m'attirait encore et encore vers lui. Je n'avais plus peur du vide à cet instant. Je n'avais qu'une envie plonger.
Plonger pour me délivrer, plonger pour survivre, plonger pour t'avoir avec moi pour l'éternité. Plonger pour tout oublier, plonger pour m'apaiser, et plonger pour t'avoir avec moi pour l'éternité.

Ma tête se remplit à nouveau de souvenirs. Elle n'arrivait plus à revenir à la réalité. Elle retombait encore et encore dans le passé et le souvenir de ces derniers mois.

Des moments heureux et d'amour me revinrent en tête. La fois ou tu avais gravé nos deux prénoms dans cet arbre du parc, le soir où nous avions dansé ensemble le jour du bal ou encore le soir ou je t'avais donné mon âme.

Mon âme, mon corps, mon cœur, tout t'appartenait et t'appartiendra toujours Hugo. J'en ai fait le serment, je l'ai juré, devant tous, que je resterai à toi pour toujours. Quoiqu'il arrive. Quoiqu'il se passe. Je ne voudrais jamais que tu oublies que je serai à toi pour toujours.

Mon corps s'avança encore vers l'abîme, vers le vide, vers le bleu de l'eau.

Mon corps n'avait qu'une seule envie : sauter. Sauter. Sauter et Revivre. Renaître ou mourir.

Peut m'importait tant que j'oubliais un instant la douleur.

Je fis un pas, un dernier vers le précipice.

J'entendis un cri derrière moi, un hurlement, un tremblement de terre, un tonnerre, mais il était déjà trop tard.

J'avais déjà sauté.

Je sentis mon corps volait puis dans un grand bruit il tapa contre la surface de la mer, avant de s'enfoncer dans le bleu de l'eau.

Je restai au fond de l'eau, sans souhaiter remonter. J'étais bien, là, dans l'eau, dans ce bleu infini, qui me rappellerait encore et encore tes yeux, pour l'éternité.

Petit à petit, je sentis ma tête partir loin, ma respiration se bloqua et mes yeux finirent par se fermer avec toujours, comme dernière image, le bleu de tes yeux.

#je sais que ce chapitre est très triste, mais bon, j'avais décidé de cela depuis très longtemps donc je l'ai laissé comme ça :) au départ, je voulais arrêter l'histoire ici, mais finalement je vais continuer car j'ai pleins d'autre idées pour la suite!

que pensez vous de ce chapitre ? Et qu'imagnez vous par la suite? Du geste désespéré de Valentine?

#Donner vos avis et voter! :) donner surtout les sensations que vous avez ressenti!

#je voudrais vous remercier, je trouve que sur cette histoire, j'ai des personnes qui la suivent régulièrement et qui sont très impliquées! Ca me fait très plaisir de pouvoir interagir avec vous sur l'histoire et de voir que j'arrive à vous faire passer des émotions! Alors merci beaucoup !
Des bisous ❤️

#passez un bon réveillon et une bonne année 2015 à vous tous!

En Rose et Noir (Réécriture prochaine)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant