Chapitre 12 : Révélation

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Chapitre 12 : Révélation

"Ma mère trompe mon père avec le tien... murmurai-je, en laissant échapper un sanglot de rage et de tristesse."

Ma main se posa sur ma bouche instantanément comme pour m'empêcher de parler, mais c'était déjà trop tard. Le regard d'Hugo avait changé d'un seul coup. Son bleu clair s'était assombri en un bleu nuit, et son corps s'était arrêté en plein mouvement.

"Tu... as dit.. quoi... Balbutia-t-il, surpris et une once de colère dans la voix"

Je ne répondis pas, s'en était trop pour moi, et mon petit cœur fragile. Hugo s'assit contre le mur, perdu, la tête vers le bas. Je le regardai un peu, figée, ne pouvant plus parler et laissant mes larmes roulaient une à une sur ma peau. Lorsqu'il releva sa tête, nos regards se croisèrent. Le mien était détruit. Ma famille était détruite. Je me débloquai et me mise à courir, loin de lui, et loin de ma révélation.

"Valentine, attends!" Cria-t-il

Mais je ne m'arrêtai pas, et continuai à courir jusqu'à la mer.

Je restai un moment face à l'étendue d'eau qui se déroulait sous mes pieds.

Les falaises offraient un panorama magique, en cette nuit de février. Il faisait un peu froid, mais pas tellement.

Mes cheveux volaient sous la brise marine, mes yeux fixaient les minces vagues qui se formaient et s'écroulaient sur les roches durs et solides des falaises. Je regardai un instant les multitudes d'étoiles présentes ce soir là. La lune était belle, grande et bien ronde. Le ciel était d'un ton bleu nuit, presque noir, et s'illuminait sous les reflets du globe jaune. Mes larmes coulaient toujours sous mes yeux, dégradant peu à peu mon maquillage. Le bas de ma robe voletait légèrement.

La beauté et le silence m'attirait.

Je me demandai même si sauter de la falaise n'était pas une bonne option. Je serai peut être mieux dans l'au-delà qui sait. Je m'avançai un peu sur le bord de la falaise, puis me ravisai. J'avais encore un peu d'espoir. J'en avais encore assez, pour continuer et essayer de vivre à nouveau.

Subitement, je me dirigeai vers une rue animée de ma ville, non loin de là, et attrapai un taxi qui me ramena devant chez moi.

Debout, devant la porte, la haine et la rage montèrent de nouveau dans tout mon être. Ma mère était sûrement là, assise au salon, tranquillement alors que sa fille, son unique fille souffrait par sa faute.

Je pénétrai donc chez moi, ma mère était seule assise sur le canapé.

"Comment s'est passé... Commença t-elle, tu pleures? Qu'est ce qu'il s'est passé Valentine? Demanda-t-elle

-où est papa? Questionnai-je, avec haine.

-il est allé accompagné ta tante jusqu'à l'hôtel, elle préfère laisser sa voiture ici. Qu'est ce que tu as ? Pourquoi es-tu rentrée si tôt? Me redemanda-t-elle, inquiète en s'approchant de moi."

Instinctivement, je me reculai, et là, toute ma rage et ma peine sortirent. Tout ce que j'avais retenu si longtemps en moi, se déchargea sur elle.

"Je te déteste, criai-je, c'est toi qui a tout gâché, tu as tout gâché, pleurai-je.

-je ne comprends rien, ma puce, viens t'assoir, et on va discuter, je suis sûre qu'on peut arranger ton problème... Tenta-t-elle inquiète.

-mon problème, c'est toi crachai-je, je te déteste. Comment as-tu pu faire ça à papa. On était pas bien tous les trois? Il t'aime papa, pourquoi tu as fait ça? Tu me dégoutes. Je me demande comment tu as pu faire toutes ces choses derrière son dos! Continuai-je, la rage s'emparant peu à peu de tout mon être."

Elle était surprise et me regardait les yeux grands ouverts, comme si elle venait de comprendre, pourquoi je ne lui parlais plus, pourquoi je ne la regardais plus, et pourquoi je la détestais.

"Je t'ai vu, tu ne peux pas le nier. Je t'ai vu avec le père d'Hugo! Tu as détruit notre famille... Tu vas détruire papa! Je te déteste ! Hurlai-je, en pleurant."

Elle essaya de s'approcher mais je me reculai d'elle.

"Je ne voulais pas... Je... C'est arrivé comme ça... Je suis désolé... Je... Essaya-t-elle.

-tu n'as aucune excuse. Ça fait combien de temps que ça dure? Des mois, je suppose. Des mois que tu trompes papa! Tu me dégoutes. Continuai-je, à crier, toujours plus fort.

-pardonne moi, pardonne moi, Valentine. Je vais tout expliquer. Assis toi stp, calme toi. S'exclama-t-elle.

-te pardonner? Tu as tout gâché. À cause de toi, je ne peux même pas être avec le garçon que j'aime, oui, j'aime Hugo, je l'aime comme une dingue, mais je ne peux pas à cause de toi. Je te déteste. Tu as intérêt de le dire à papa, ce soir, ou sinon c'est moi qui le ferait. Finis-je, désespérée, en pleurs.

-Valentine... Murmura-t-elle, une larme roulant sur sa joue.

-il y a plus de Valentine qui tienne venant de toi. Je te déteste, Je te hais! Tu as brisé mon cœur! Je te déteste! Tu n'es qu'une trainée! Criai-je, en me recevant une gifle."

Je regardai ma mère qui venait de comprendre son geste. Je la regardai avec encore plus de haine, et me retournai pour monter dans ma chambre.

"Tu me dégoutes! Crachai-je, avant de monter m'enfermer dans ma chambre"

Je claquai la porte et laissai sortir toute ma rage. J'envoyai valser des objets au sol puis m'étalai sur mon lit en laissant des larmes silencieuses coulaient sur mes joues.

Une demi-heure plus tard, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. C'était sûrement mon père qui rentrait. Puis, ce fut le silence. Je n'entendis plus rien, seulement un filet de conversation léger qui me parvenait. Plus tard, je perçus un bruit de pas, un crissement de fermeture qu'on fermait, puis la porte d'entrée claquait. Je restai un moment encore à penser alors que je venais d'épuiser mon stock de larme.

Je me décidai de descendre pas à pas les escaliers, et découvris mon père assis sur le canapé, la tête baissée entre ses mains. Je l'entendis renifler et ce bruit me fendît le cœur à nouveau. Il dut m'entendre car il releva la tête, et je remarquai ses yeux rougis. La peine me traversa toute entière, je m'assis près de lui, et le pris dans mes bras. Nous restâmes un moment comme ça, enlacés.

"On va traverser ça, papa, je resterai avec toi, je te le promets. Murmurai-je, alors que mon père et moi pleurions tous les deux à nouveau dans les bras l'un de l'autre."

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En Rose et Noir (Réécriture prochaine)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant