Chapitre 29 : Un semblant d'amitié sous un soupçon d'amour

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Chapitre 29 : Un semblant d'amitié sous un soupçon d'amour

Je me réveillai doucement, alors que le réveil sonnait fortement dans la pièce en ce jeudi matin. Hugo sortit de son sommeil lui aussi mais me garda contre lui. J'essayai de me dégager, la honte montant en moi petit à petit mais il ne m'en laissait pas l'opportunité.
Quelques secondes plus tard, je me trouvai face à lui, ses mains emprisonnant toujours ma taille. Il dégagea une mèche de cheveux de mon visage, et me sourit tristement.

"Je suis désolé pour hier soir, chuchota-t-il. Je m'en veux de t'avoir touché... D'avoir touché la fille que j'aime..."

Son regard bleu intense s'empara du mien et je me perdais dans ses mots. La haine avait fait place à la tendresse. De tout façon, mon cœur n'arrivait jamais à lui en vouloir trop longtemps. Je ne pouvais pas être en colère contre lui, c'était contre nature pour mon cœur et moi.

"Je te jure que je ne le ferai plus jamais. Ajouta-t-il, doucement."

Je le fixai toujours, sans rien dire. Ces mots me faisaient du bien sans qu'il ne s'en rende réellement compte. J'avais tellement pris l'habitude de tout intérioriser qu'il m'était difficile de communiquer.

"Pour l'instant... Tu sais. Tu sais qu'on ne peut pas être ensemble. Mais je te promets, je te le jure, un jour, on la vivra notre belle histoire. Murmura-t-il, tendrement, avec une pointe d'amertume dans la voix."

Une larme roula sur ma joue. Il m'aimait. Il m'aimait toujours malgré tout. Je pouvais en être sûre. Je le savais. J'avais douté de son amour, comme tout humain normal, mais maintenant je savais. Je savais que rien ne pourrait jamais réellement nous séparer. À moins que...

"Est-ce tu vas encore partir ? Dis-je, tout bas, la voix tremblante."

Il me sourit et essuya un reste de larmes sur mes joues.

"Je te jure que je ne te quitterai plus jamais, Valentine. Murmura-t-il, en me regardant droit dans les yeux."

J'avais sa parole et je le croyais. Tout simplement parce que son regard me disait tout, comme le mien lui disait tout.
Je souris et il me déposa un bisous sur la joue avant de défaire son emprise pour que je puisse me rendre à la salle de bain pour me préparer.

J'enfilai rapidement un jeans slim blanc, et une chemise en jeans, avec juste en dessous un t-shirt noir et mes baskets converse noire. Je me maquillai simplement puis laissai le champ libre à Hugo. Je retournai dans la chambre, attrapai mon carnet, et le rangeai dans mon sac de cours.

Le trajet jusqu'à l'école se fit en silence. Hugo et moi marchions côte à côte. Le silence était doux et nous étions biens. J'étais bien parce qu'il était là à mes côtés, tout simplement.

Arrivée au lycée, Edeline sauta sur Hugo. Je les laissai entre eux, la jalousie s'emparant de moi avec fureur. Je n'aimais pas Edeline, et je ne l'aimerai sûrement jamais.
Je rejoignis Lucile et Mégane qui était toutes les deux assises sur un banc entrain de discuter.

"Regarde, là-bas! S'enquit-Mégane, dés mon arrivée."

Je regardai dans la direction qu'elle m'indiquait et aperçut Martin et Ambre, coller-serrer.

"Elle a été rapide! Riai-je, en m'exclamant."

Elle me regardèrent avec surprise à l'entente de ma voix, avant de rire elles aussi. Je m'assis à leurs côtés, contente d'avoir réussi à lâcher ces quelques mots.

Le soir, j'étais retournée aux falaises, beaucoup plus apaisée. J'avais pris mon carnet entre les mains, mon stylo fétiche, et j'avais écrit tout ce qui me passait par la tête.

" Les falaises, 17h55 :

La tempête est passée chez journal.
Elle était dure, violente, mais qu'est ce qu'elle était belle. J'ai un sentiment de soulagement, de bonheur intense et de joie qui s'est emparée de moi depuis hier soir. Je me sens renaître, apaisée, et comme délivrée de ma souffrance même si il y a encore des choses qui me rongent encore un peu de l'intérieur.

Tu sais, il m'a dit qu'il ne repartirait plus. J'ai peur, j'ai peur qu'il ne tienne pas cette promesse, et pourtant, je le jure, je lui fais confiance. Mais il reste une part de doute, infime, mais elle est là, ancrée en moi. Je n'ai plus qu'à attendre, attendre que le temps passe, et voir si il respecte ce qu'il dit.
Ce que je suis sûre, par contre, c'est qu'il m'aime. Il m'aime vraiment, et je l'aime. C'est tout nous : histoire compliquée mais de sentiments plus forts que tout."

Le retour d'Hugo avait quelque peu débloquer mon mutisme, même si il restait encore prédominant. Au fil des mois qui passaient, j'arrivais à parler librement avec Lucile, papa et Hugo, ou encore mon cousin. Je restais toujours muette avec maman et Christian. Je leur en voulais énormément d'avoir voulu nous séparer Hugo et moi. Puis, je ne pouvais pas oublié tout ce que maman avait fait. Ça me faisait toujours aussi mal, malgré le temps qui passait.

Les fêtes de Noël était passées. J'étais allée chez ma tante et mon cousin avec mon père. Nous avions passé un magnifique moment. Papa m'avait offert des petits carnets, comme il savait que j'aimais beaucoup écrire,et un ordinateur portable. Ma tante et moi avions fait une sortie shopping et elle m'avait acheté tout ce que je souhaitais. Je m'étais trouvé des superbes chaussures à talons noire, une robe rose pale très habillée, et des vêtements de tous les jours.

Le mois de janvier était arrivée et rien n'avait changé. Je restais souvent avec Lucile, Mégane et Ambre, ainsi que Jules, Hugo et Martin. Nous nous entendions tous très bien, et nous passions réellement de bons moments tous ensemble.

Hugo passait aussi beaucoup de temps avec Edeline. Elle faisait d'ailleurs exprès de faire des remarques désobligeantes à mon égard quand elle passait près de moi, mais je n'y prêtais plus attention.

Le mois de février passa de la même façon. J'avais enfin fait mes vœux post bac sur internet. Papa et moi en avions beaucoup parler, et finalement, la solution s'était totalement imposée à moi. Je voulais écrire. C'était ce que je faisais de mieux, et c'était ce que j'aimais le plus. Je voulais écrire encore et encore, mais je m'intéressais aussi beaucoup à la science et au monde. C'est pourquoi j'étais particulièrement intéressé par des métiers du journalisme ou du livres. J'avais postulé dans plusieurs écoles dont une à Paris, la capitale qui me faisait tant rêver.

Petit à petit, au fil de ces mois, je me sentais revivre par la simple présence d'Hugo. Une certaine routine s'était installée dans notre relation. Hugo et moi, ne nous parlions très peu. Pourtant, d'innombrables situations prouvaient montrés que nous étions très liés. Hugo était jaloux, tout comme moi. Il était protecteur envers moi, et ne laissait pas vraiment d'autres garçons m'approchaient d'un peu trop près, même si ceux-ci ne couraient pas les rues devant mon mutisme. Quand j'allais chez ma mère, je dormais dans ses bras la plupart du temps sans que personne ne le sache. On était comme des amis, avec les sentiments en plus. Sa simple présence m'avait redonné le sourire et je me sentais beaucoup mieux.

Cette routine me convenait même si avec Hugo, j'en voulais toujours plus. Nos corps, nos cœurs et le destin nous poussaient toujours dans les bras l'un de l'autre malgré tout ce qui cherchait à nous séparer.

C'était comme ça, c'était plus fort que lui, plus fort que moi, plus fort que nous.

#Que pensez vous de ce chapitre?
Il est beaucoup descriptif et peut être un peu répétitif mais il est essentiel pour la suite, sachant le!

#Le prochain chapitre fera partie de la prochaine, troisième et dernière partie de cette histoire intitulée "en Rose" où il y aura encore plusieurs chapitres.
Quels sont vos idées sur cette partie?

#merci pour tous vos votes et petits commentaires trop gentils! Je vous adore! Des bisous et encore merci pour votre soutien! ❤️

En Rose et Noir (Réécriture prochaine)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant