Chapitre 18 : Le mariage

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Chapitre 18 : Le mariage

Deux semaines passèrent et nous rentrâmes dans la troisième semaine. Je n'avais pas vu Hugo durant cette semaine, et on ne s'était pas adressé une seule fois la parole. Je ne voulais pas allé à ce mariage. J'hésitais beaucoup encore. Je ne savais pas quoi choisir. Tout se jouait entre Hugo et ma fierté. Le choix n'était pas si facile à faire.

J'y avais réfléchi tout les soirs pendant des heures entières. J'avais fait des tableaux de pour et de contre, mais rien ne marchait. Nous étions mercredi midi, et mon père était rentré exceptionnellement pour prendre le repas avec moi.

"Alors tu as acheté ta robe pour samedi? Demanda-mon père.
- pas encore, Déclarai-je, surprise.
- tu sais, même si j'en veux beaucoup à ta mère, je pense que tu devrais y aller. M'avoua-t-il.
- tu... Commençai-je.
- tu ne peux pas ne pas y aller. Malgré tout ça reste ta mère, Valentine. Je ne veux pas que tu te sentes obligé de ne pas y aller pour moi, et puis... Tu devrais y aller. Ça va créer des tensions et des histoires sinon. Continua-t-il, en me souriant.
- mais je n'ai même pas de robe! M'exclamai-je, et je n'ai même pas envie d'y mettre les pieds, papa.
- je sais, mais, écoute moi... Je sais ce que je dis. Tu devrais y aller. Ça serait mieux pour tout le monde. Au moins à la cérémonie... Avança-t-il, sur de lui. Je te laisse des sous quand je pars au boulot, tu n'as qu'à demander à Lucile de t'accompagner pour trouver une robe.
- hmhm... Soufflai-je.
- si tu le fais pas pour ta mère, fais le pour moi, et pour toi. Ajouta-mon père."

J'aquiescai de la tête. Tout le monde voulait que j'aille à ce mariage à tout prix. Je ne pouvais en plus pas refuser cette faveur à mon père après tout ce qu'on venait de traverser. Après l'avoir aidé à débarrasser la table, j'appelai Lucile et lui demandai de m'accompagner. Surprise, elle me répondit enjouée qu'elle m'attendrait devant chez moi, à quinze heures alors qu'il n'était que quatorze heures. Je profitai donc du temps qu'il me restait pour travailler un peu mes cours du lendemain, et faire quelques exercices. À quinze heures et quart, la sonnette me réveilla de mon travail. J'attrapai une bonne veste, mon sac et sortis rejoindre Lucile qui m'attendait.

"Tu as finalement changé d'avis! S'exclama-t-elle, enjouée.
- non... Pas vraiment. Mais... Tu vois... Mon père souhaite que j'y aille, au moins à la cérémonie. Et puis, si je ne veux pas perdre Hugo... Commençai-je.
- tu es obligée d'y aller... Finit-elle, à ma place. Ne t'inquiète pas tout se passera bien. En tout cas, je vais tout faire pour t'aider à trouver La robe qui te rendra la plus belle. Il faut du blanc et de la dentelles, ça t'irai trop bien et puis..."

Lucile parla tout le trajet au sujet de la robe. Je la laissai me diriger à travers les boutiques. Après quatre magasins, où j'avais essayé plusieurs robes, je n'avais pas encore trouvé mon bonheur. Ce ne fut que trente minutes plus tard que je trouvai une petite boutique dans une ruelle étroite. Lucile prit de nombreuses robes et me les emmena à la cabine d'essayage. Je craquai pour une robe bleu pale. Elle était longue, en voile, jusqu'au pied avec des petits brillants au niveau de la poitrine et un gros nœud sous celle-ci. Le haut du dos était nu, et elle s'accrochait derrière la nuque.

"Elle est sublime ! Même si elle n'est pas blanche, je pense que c'est celle qu'il te faut. Déclara-Lucile, excitée.
- merci, j'aime bien aussi. Murmurai-je.
- prend là ! S'écria-elle.
- oui, je la prend! Souris-je."

J'achetai donc la robe qui était à un prix raisonnable, puis je suivais Lucille à travers d'autres boutiques. Elle voulait que je trouve des talons assortis à la robe et elle y arriva dans un grand magasin distributeur.

Une fois notre après-midi shopping terminée, j'étais exténuée. Je montrai tout de même la robe à mon père et il approuva mon choix.

Le jour J, ce fameux samedi, arriva très rapidement. Le mariage qui prenait place à la mairie, avait lieu à quinze heures. J'étais déjà sur place, assise sur un banc à quelques mètres de la mairie, habillée de ma robe bleue qui brillait de milles feu. Malgré le fait que j'essayai du mieux que je pouvais de contenir ma peine et ma haine, mes yeux me trahissaient, embués par les larmes. D'ici, je voyais les gens se pressaient autour de la mairie, tous bien habillés. Les hommes avaient revêtu des costards blancs, noirs ou gris, alors que les femmes se pavanaient dans des robes, les une plus belles que les autres ou bien dans des jupes ajustées finement.

Je regardai la scène de loin. Je n'avais pas envie de m'approcher. Je n'avais pas envie de voir ma mère heureuse. Je n'avais pas envie de voir son sourire sur son visage alors que moi, je souffrais. Mes yeux fixaient l'entrée de la mairie où j'aperçus enfin Hugo. Il état magnifique, comme toujours vous me direz, mais là, il avait quelque chose de plus, quelque chose qui le rendait encore plus beau à mes yeux. Il était vêtu d'un costard bleu marine, s'accordant parfaitement avec ses yeux, et était accompagné d'une jeune femme qui lui ressemblait beaucoup. J'en déduisis rapidement que cela devait être sa sœur, dont il m'avait si souvent parlé.

Quelques minutes plus tard, ma mère débarqua dans sa magnifique robe blanche. J'avouai malgré tout qu'elle était très belle ce jour là. Mais ma tristesse m'empêchait d'avoir les idées claires. Maintenant que j'étais ici, j'avais seulement envi de repartir, et de m'enfouir toute entière sous ma couette.

De nombreuses personnes s'approchaient donc de ma mère et de Christian, les félicitaient, les embrassaient et leur souriaient. Après un petit moment, ils entrèrent tous dans la mairie. J'attendis alors encore un petit moment dans l'ombre, tapie sur mon banc, avant de m'avancer vers la mairie. Devant la porte, je m'arrêtai encore une fois bloquée dans mon élan. Les remords me submergeaient. Je me sentais faible d'entrer ici. Si je le faisais, c'était seulement pour Hugo.

"Pour Hugo. Me murmurai-je, à moi-même faiblement pour me donner du courage."

J'entrai ainsi dans la salle. Tout le monde était beaucoup trop occupé à écouter le discours du maire que personne ne fit attention à moi. J'eus l'impression de voir Hugo légèrement triste, et énervée. Il cherchait apparemment quelqu'un du regard. Peut être moi. Sûrement moi. Mais je n'avais pas la force d'aller le retrouver, là-bas au premier rang. Je n'avais pas la force d'avancer. Je me mis même derrière un homme très grand pour ne pas être vue. Le moment des vœux arriva et le maire les prononça uni devant la loi. À ce moment là, les larmes dévalèrent instantanément sur mes joues.

Je sortis discrètement de la salle, alors que les nouveaux mariés se faisaient félicités par des applaudissement. Une fois dehors, l'air frais m'envahit et me fit du bien. La pression retombai petit à petit, alors que j'essuyai mon visage humide. Je m'aventurai jusqu'au bord de la mer, et m'appuya contre une rembarre protégeant la falaise sur laquelle les vagues venaient se briser. Je restai un moment comme ça, perdue dans le bleu infini de la mer, comme si j'étais perdu dans ses yeux bleus.

#Voilà le nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira :) n'hésitez pas à me donner votre avis et à voter! Merci pour votre soutien et vos lectures! On a dépassé les 1,1k vues! Je suis très contente.

#je m'excuse du retard, mais mes cours me prennent beaucoup de temps et avec mes quatre histoires, c'est assez difficile de tout gérer.

#la photo représente la robe de Valentine, même si je l'imaginais plus claire, et qu'elle est normalement attaché au niveau de la nuque. Voilà voilà :)

En Rose et Noir (Réécriture prochaine)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant