Chapitre 17

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Novembre passa en un clignement et avant qu'il ne le sache, il se trouvait à partager un compartiment avec Neville et Drago sans surprise. Hermione Granger s'était, il ne savait vraiment comment, retrouvé à partager leur compartiment, affirmant que le calme présent l'aiderait à avancer dans sa lecture. Hadrian ne savait que penser de la jeune fille. S'il était vrai qu'elle avait considérablement diminué son niveau de grandeur quand en classe suite à leur petite conversation dans les toilettes, le même ne pouvait pas être dit dans sa façon de parler avec les autres en général. Il ne savait pas ce qu'il lui était arrivé pour la rendre aussi hautaine, mais ça n'allait pas particulièrement bien avec lui. Et c'était parlant compte tenu que Drago n'était pas particulièrement amical avec qui il considérait lui être inférieur. 

Malheureusement pour lui, il savait qu'il aurait à la supporter dans son entourage de plus en plus, Neville semblait apprécier sa compagnie. Merlin savait pourquoi! 

Décidé à ne pas laisser son actuelle désapprobation du surplus de personne dans le compartiment leur gâcher le trajet, Hadrian se tourna vers Drago. 

- Vous n'avez pas dit quels étaient vos plans pour les vacances. Sauf Drago cela dit, ajouta-t-il en levant les yeux au ciel, petit sourire sur le visage. 

Le jeune blond reprit le même mouvement, chose qu'il avait commencé à faire au contact de Hadrian, sous le rire de Neville. Drago avait alterné entre se plaindre du bal annuel que tenait ses parents à l'occasion des festivités et se vanter de la splendeur des bals. En deux semaines, il avait satisfait toute curiosité que pouvaient avoir les garçons à ce sujet et emmené Hadrian à deux doigts de l'égorger à plusieurs reprises. Innocent petit Drago ne se doutait pas d'à quel point il pouvait être ennuyant parfois.

- L'usuel, répondit Neville avec un haussement d'épaules. 

Hadrian envoya un regard glacé à Hermione qui ouvrait déjà la bouche pour demander plus de précision. Il savait que Neville parlait d'aller visiter ses parents à Sainte Mangouste, et il savait combien il détestait en parler. Si son ami le voulait, il dirait clairement ce qu'il sous-entendait mais tant qu'il ne le faisait pas, cette fille n'avait aucun droit de le questionner. Elle était brillante mais qu'est-ce qu'il n'arrivait pas à la supporter. 

Hermione répondit immédiatement après que son moment de gêne soit passé, se lançant dans toute une présentation sur les voyages prévus par sa famille, le patinage, les séances de ski prévu. Hadrian n'avait qu'une envie, lui envoyer à la figure que lui passerait les siennes dans un chateau en Italie. Neville, doux Neville, s'incrusta dans le monologue de la jeune fille, posant ici et là des questions à propos des choses qu'il ne connaissait pas encore. Et si il voyait les éclairs d'amusement qui traversaient le regard de son presque frère à chaque commentaire méprisant de Drago, il le cacha avec brio. 

La plateforme 9 3/4 était grouillante de monde, et après des rapides au revoirs avec ses amis, Hadrian se faufila discrètement de l'autre côté de la barrière. Il était de commune connaissance que Harry Potter vivait avec la partie moldue de sa famille donc si quelques personnes le voyaient à la gare, cela ne devrait pas poser de problèmes. Hadrian se dirigea calmement vers les toilettes de la gare, son sac de voyage sur l'épaule. Quelques secondes plus tard, il faisait face au magnifique chateau de Volterra. Penchant la tête en arrière, il laissa le soleil d'Italie lui caresser la face, profitant des rayons de soleil qui étaient tellement rares à Londres ou en Écosse. Un sourire étira ses lèvres, il était content. Avec son statut de "garçon qui avait survécu", il lui était difficile de se mouvoir dans le chateau sans immédiatement attiré l'attention de centaines d'étudiants pas encore habitué à la nouveauté qu'il représentait. Et la présence de Puma à ses côtés ne faisait rien pour arranger les choses et parfois il le regrettait. Pas d'avoir croisé Puma, la possibilité de rencontrer son familier aussi jeune n'était pas si rare chez un jeune sorcier, mais de ne pas être libre de se déplacer sans le poids des regards sur lui. Et si cela ne le dérangeait pas chez lui, où tout le monde les regardait sa famille et lui, à Poudlard, c'était une toute autre histoire. L'un était légitime, ils étaient de la royauté, ils attiraient l'attention, ça faisait partie du job. L'autre, au contraire, n'était que morbide curiosité au sujet du "pauvre orphelin de guerre". 

PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant