Chapitre 19

1.1K 86 21
                                    

Qui avait jamais dit que Hermione Granger était incontrôlable n'avait jamais rencontré Hadrian Potter Cuza-Volturi.

Ils avaient commencé la journée par l'activité la plus calme, une visite du musée de madame Tussauds. Face aux personnages de cire, Drago avait failli hurler au meurtre avant que Hadrian ne puisse le calmer. Pauvre sang-pur avait cru avoir trouvé toutes les preuves nécessaires pour déclarer les moldus comme barbares. Il avait fallu le laisser toucher ;'une des statues pour qu'il croie que réellement, ils n'étaient que des poupées. Après ce petit malentendu, l'enfant blond avait été émerveillé par la capacité de ces gens que toute son enfanc, on lui avait appris à mépriser. Il écoutait avec une attention non feinte tout ce que disait leur guide, tirant derrière lui un Neville tout aussi attentif, au grand plaisir dont ils buvaient les paroles si l'on croyait l'air extatique qui se peignait sur son visage.

Le duo qui venait après eux, là, c'était une autre histoire. Après que Hermione ait interrompu leur guide pour la troisième pour débiter un flot continu d'informations, Hadrian en eut assez et dans un acte désespéré pour la faire taire, l'enfant lui avait brusquement serré la main. Trop surprise pour parler, la brunette en avait perdu la voix, sa bouche s'ouvrant et se fermant sans laisser sortir un mot. Le guide en avait profité pour reprendre son tour, laissant à l'enfant aux yeux verts le soin de restreindre son amie. L'aisance avec laquelle le jeune garçon parcourait les lieux lui laissait comprendre que ce n'était pas sa première visite, ni celle de la fille qui les accompagnait, il se concentra donc avec joie sur les deux restants.

Hadrian n'avait pas laché la main de Hermione de toute la visite. C'était comme un interrupteur, il lui serrait la main une fois et elle se taisait assez longtemps pour que lui, puisse apprécier la réaction de ses amis à ce qu'ils entendaient. Ils n'avaient pas besoin de Hermione avec eux, mais Neville avait insisté et il n'avait pas eu le coeur à le lui refuser. Le but de la journée était de passer du temps avec ses meilleurs amis, mais si le destin lui offrait aussi facilement la chance de reprogrammer l'autre personne proche de Neville, il allait la saisir.

Au bout d'un moment à la trainer derrière eux par la main, il avait commencé à lui parler en chuchotant. Hermione avait la sale habitude de débiter tout ce qu'elle savait en un courant ininterrompu de paroles mais ce n'était pas lui qui allait nier que, pour une personne de son age, elle s'y connaissait. D'autant plus que son but était de la faire taire, non pas de la punir. Une fois que l'enfant avait compris la différence entre exposé et conversation, Hadrian avait commencé avec elle un débat sur sa famille royale préférée, les Tudors. Ils se découvrirent un point commun dans leur exaspération avec Henri VIII, leur assurance que Anne Boleyn avait été innocente et leur indignation quant à la fin de Catherine d'Aragon. A un moment donné, dans le feu de leur débat, ils s'étaient inconsciemment lachés la main mais Hermione, trop prise avec Hadrian, n'avait plus porté aucune attention au guide.

Ils sortirent du musée un tantinnet plus proche que quand ils étaient entrés. Neville et Drago se racontaient les personnages qui les avaient le plus impressionnés alors que Hadrian et Hermione s'avançaient, tranquilles, discutaient encore de Catherine Parr. Ils avaient tout l'air d'un groupe d'amis profitant d'une calme sortie. Neville, toujours calme Neville, avait un grand sourire aux lèvres, Drago lui agrippant le bras en parlant à mille à l'heure. Oublié l'aristocrate, il n'était plus qu'un enfant surexcité. A quelques pas derrière eux, Hermione écoutait, les sourcils légèrement froncés, ce que lui disait Hadrian. Il était presque possible de voir son contre argument se former dans sa tête.

Amusés, Neville et Hadrian rigolèrent de l'expression des deux autres quand Vesta apparut devant eux avec la voiture, pas qu'aucun pouvait les blâmer, ils leur avaient à tous fallu un temps d'adaptation avant de s'habituer au fait qu'Hadrian n'allait jamais nulle part seul, enfin sauf à Poudlard, ses gardes du corps étaient peut-être invisibles, mais ils étaient là. Pour la plupart des gens, dont Drago et Hermione, Hadrian venait juste d'une famille assez aisée pour lui offrir un chauffeur.

PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant