Chapitre 21

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La fin de l'année s'approchait. La semaine d'examen venait de se terminer et les garçons, plus Hermione, se prélassaient au bord du lac. Du moins, Hadrian et Neville se détendaient, Hermione et Drago débattaient les réponses qu'ils avaient mis dans leurs examens. Hadrian les écoutait avec amusement, et un peu d'agacement, il détestait revoir ses réponses parce qu'il savait déjà qu'il n'y avait aucn moyen pour lui d'avoir autre chose que la note maximale. 

Les jours suivant la révélation de sa véritable identité à Drago, le blond les avait passé à l'observer comme s'il était une sorte de mystère ou comme si il le voyait pour la première fois. A plusieurs reprises, il leur avait donné l'impression, à Neville et à lui, d'avoir quelque chose à dire mais jusque là, il s'en était abstenu. Mais les deux l'avaient surpris plus d'une fois le nez dans des livres parlant de créatures magiques, et ce fut sans surprise qu'ils le virent arriver un jour avec ce qui semblait être un verre de sang dans la salle qu'ils utilisaient désormais pour se réunir juste à trois. Les dernières doutes de Drago avaient disparu ce jour-là quand son ami l'avala sans sourciller parce que quelle personne saine d'esprit boirait du sang sans aucun problème si la boisson ne faisait pas partie de leur régime alimentaire habituel?

Hadrian sourit du petit test de Drago, il n'avait pas encore atteint l'âge où il devrait boire régulièrement du sang mais un verre était toujours apprécié. Malgré sa suspiscion, Drago n'avait rien changé dans sa façon de le traiter. Il savait qu'il était chanceux d'être tombé sur deux personnes prêtes à voir plus loin que son héritage magique ce qui, il le savait, était rare en Angleterre. S'il y avait une chose sur laquelle sangs-purs, sangs mélês et nés-moldus était d'accord, c'était que les créatures magiques n'avaient pas leur place dans leur monde. Vampires, loups-garous, veela, centaures, ils les regardaient tous comme des sous-êtres, raison pour laquelle les rares élèves avec du sang de créature à Poudlard ne le criaient pas sur tous les toits. Poudlard n'avaient accueilli qu'un seul loup-garou depuis des siècle, Rémus Lupin, et de ce qu'il savait, seul ses amis proches et professeurs de l'époque savaient ce qu'il était. 

Durmstrang était l'école en Europe renommée pour accueillir toute sorte de créatures, et comme la plupart d'elles avaient un noyau magique sombre, l'établissement avait obtenu sa réputation de n'accepter que des pratiquant de magie noire. La stupidité de cette communauté faisait d'elle la risée du monde magique, et autant Hadrian affirmait avec fierté qu'il était un sujet de la reine, il préférait ne pas dire qu'il était un sorcier anglais. Roumain sonnait tellement mieux. 

 - Les gars, dit soudainement Neville, attirant sur lui l'attention des deux autres garçons, j'ai entendu dire que le professeur Dumbledore ne serait pas dans l'école de tout le reste de l'après-midi. 

- Et? répondit Drago en tournant négligemment une page de son livre de poésie. 

- Albus Dumbledire, hors de l'école, pierre philosophale, les nombreux petits accidents tout au long de l'année, cita Neville. Je ne sais pas pour toi mais moi, ça me parle, et je ne suis même pas le serpentard ici. 

Drago roula des yeux et ferma son livre. Ils avaient découvert, tout à fait par hasard, que ce qui était caché dans le château était la pierre philosophale de Nicolas Flamel. Hagrid et son incroyable inhabilité à garder le silence! Mais en même temps, qu'attendre de mieux chez un homme, géant ou pas, capable d'élever un dragon dans sa maison en bois jusqu'à ce qu'elle prenne feu. Seule l'influence du directeur Dumbledore avait pû le sauver. Hermione avait pris en pitié le pauvre homme et depuis, ils allaient régulièrement prendre le thé chez lui, au grand désarroi de Drago. Ce fut pendant l'une de ces visites que Hagrid mentionna le fameux alchimiste, chose qu'il ne sembla même pas remarquer avant que les jeunes gens devant lui, parmi les plus intelligents de leur promotion, n'aient tiré les conclusions qu'ils fallaient. Aucun des quatre enfants n'avaient plus reparlé de ce qu'ils avaient appris mais les trois garçons s'étaient vite retrouvés dans "leur salle" pour faire le point. Au final, il avait été décidé qu'ils se contenteraient de regarder comment les choses iraient mais qu'ils ne s'en mêleraient pas. Ils avaient onze ans, et si un homme de plus de cent ans était prêt à mettre l'école en danger, c'était son problème pas le leur. Des écoles, il y en avait tout autour du globe.

PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant