Lucia

18 1 0
                                    

Milano, Dans la chambre de Marco, 8h36

Et merde, qu'est ce que j'ai foutu bordel. J'ai complètement craqué, qu'est ce qu'il m'a pris ?! Cette fois, à mon réveil il est toujours là. Il est endormi, face à moi. Sa bande est tachée, il va falloir la changer. Je décide de partir, je peux pas rester là plus longtemps.

Après ma douche j'enfile un jean bleu délavé et un chemiser bleu clair. J'avais envie de cuisiner ce matin alors j'ai fait des cornetto et d'autres viennoiseries. L'odeur envahie rapidement la cuisine et le reste du manoir. Une bonne partie de la mafia habite celui ci. Tout d'abord il y'a la famille Corelli, Monsieur et Madame, et leurs deux fils, Marco et Tomaso. Tomaso est plus jeune d'un an par rapport à Marco, il a 19 ans, mais c'est déjà une vraie pourriture. Un gros connard de mes deux. Ensuite il y'a le frère de Monsieur, il s'appelle Fabrizio, il a une femme, une française, je crois qu'elle s'appelle Alice ou Alicia, puis leur fille de 8 ans, Carole. Nous sommes tous une famille, nous sommes unis.

- Salut poupée.
Oh non, pas lui.
- Je t'interdis de m'appeler comme ça Tomaso.
- Pourtant tu adorais ça quand nous avions une dizaine d'années.
- Et je t'adorais, comme quoi tout s'est inversé. Maintenant barre toi.
Je le sens se coller derrière moi. J'en ai la nausée.
- Tomaso je viens de te dire quoi ?! Barre toi avant que je te brise les couilles.
Des pas sonnent dans la cuisine.
- Elle t'a dit de te barrer, fratellino.
Je reconnais cette voix, c'est la meme qui gémissait mon nom hier. Tomaso s'écarte et soupire.
- À la prochaine, poupée. Cette prochaine fois nous ne ferons pas que de parler...
A peine sa phrase finit que Marco le gifla. Avant que la bagarre n'éclate Monsieur Corelli arriva.
- Tomaso, va donc voir tua mamma.
- Sì papa.
Je me sers vite une assiette et file dans ma chambre. Monsieur me remercie et me complimente pour mon petit-déjeuner pendant que son fils me fixe, et reste muet.

Aujourd'hui pas de leçon. J'ai quelques affaires à réglé mais rien de très farfelu. Cependant dans une semaine j'ai un entretien avec la fille Borowski, Ania. Nous avons le même âge, et puis nous serons seule à seule. Je pense qu'il n'y aura pas de problèmes mais j'ai tout de même un plan de secours.

- Lucia ?
- Oh Carole ! En quoi puis je t'aider ?
- Ne t'en fais pas je viens pas pour des maths ! J'ai un peu fouillé dans ton carton d'anciens vêtements et je voulais savoir si je pouvais t'emprunter l'une de tes robes ?
- Mais oui bien sur ! Tu veux de l'aide pour d'autres choses ?
- Je peux me maquiller un petit peu ?
Je lui adresse un clin d'œil et me lève.
- Suis moi !
Nous remontons dans ma chambre là où se trouve ma coiffeuse avec tout le maquillage que j'ai.
- C'est quelle robe que tu veux ?
- La jaune à fleurs, je peux ?
- Absolument ! Je vais te maquiller aux couleurs de ta robe !
Je commence par lui mettre du fard à paupières jaune, où je dessine quelques fleurs rose. Je fais quelque chose de très léger. Carole est une jolie petite fille, elle a des cheveux blonds et de magnifiques yeux verts. Elle ressemble beaucoup à sa maman.
- Voila petite princesse ! Tu es magnifique !
- Merci infiniment Lucia !!
Elle se jette dans mes bras et me serre fort. J'aurais rêver avoir une petite sœur, alors ce petit moment avec Carole me réchauffe le cœur. Elle quitte ma chambre en sautillant et je la suis pour retourner à mes occupations.

Je passer environ 5h dans mon bureau afin de régler des problèmes et préparer cette entretien, je ne pense même pas à manger.
J'entends toquer à ma porte. C'est Marco, il m'apporte une assiette de pâtes.
- J'ai vu que tu n'étais pas sorti pour manger alors que je te l'ai apporté.
- C'est gentil, merci.
Il s'en va de suite. Je ne veux pas reparler de ce qu'il s'est passé, et lui non plus apparemment. Et tant mieux !

Omertà Où les histoires vivent. Découvrez maintenant