Omertà

Lucia

Milano, Au manoir, 18h30

Il est l'heure de changer sa bande. Je ne pouvais pas le faire ce midi alors c'est sa mère qui l'a fait. Sa maman est adorable, elle est une deuxième mère pour moi, elle est une femme extraordinaire.
Je toque puis je rentre dans sa chambre.
- Marco, pansement.
- Oui, chef.
Il se redresse et retire son t-shirt, je retire le pansement et regarde sa plaie pour voir si ça cicatrise.
- Tout va bien ? Pas de douleurs ?
- Légèrement.
- Top.
Je fais bien attention en désinfectant puis je recouvre d'une nouvelle bande.
- Ça sera parfait pour la nuit. Demain matin je passerai à 9h te changer ça avant de commencer notre journée. On va y aller doucement.
- D'accord ça marche.
Il se mets à sourire étrangement, je le regarde confuse.
- Tu as oublié ta culotte de l'autre côté du lit Lucia.
Je m'empresse de la récupérer et de sortir. Je m'arrête devant la porte et je l'entends rire.
- Il n'y a rien de drôle la dedans j'ai juste oublié ma culotte, tu as l'habitude de toute façon.
Il est surpris de ma réaction et ne réponds pas. Je prends cela comme réponse et repart afin de préparer un bon repas.

Au menu de ce soir, un bon risotto, ça faisait longtemps. J'invite la maman de Marco à cuisiner avec moi ce soir. Elle me donne toujours cet adorable surnom Chérie. J'adore passer des moments avec elle, elle me considère comme l'une de ses enfants.
- Tu es magnifique ma chérie, comme toujours.
Je lui réponds par un baiser sur sa joue, elle me réponds avec un calin.
Pendant que le riz cuit, Anna me parle de Marco.
- Je le vois qu'il change, il s'attendrit. Même si je sais que vous êtes comme chien et chat, tu as une bonne influence sur lui.
- Tu trouves ?
- Oh que oui. D'ailleurs, merci de l'avoir sauvé. Ton père serait très fier de toi.
Je lui sourit, cela me va droit au cœur.

Nous passons le reste de la préparation à parler de tout et de rien, à rigoler et à s'amuser aussi.
Tous les dimanches soirs nous avons l'habitude de dîner tous en famille, même si Tomaso nous accompagne jamais étant donné qu'il passe son temps à se taper des prostituées. Les premières à se mettent à tables sont Alice et sa fille, puis Fabrizio et Monsieur. Celui qui manque a l'appel est Marco.
- Chérie tu peux aller le chercher s'il te plaît ?
J'exécute à Anna et monte les escaliers. Il soule a faire qu'à sa tête, c'est vraiment un enfant pourri gâté. Il ne veut pas non plus qu'on lui rapporte son repas sur un plateau quand même ?!

Je m'arrête nette devant sa porte entre ouverte. J'entends de nouveaux des bruits étranges. Mais bordel qu'est ce qu'il fout encore ??