Marco

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Milano, en sortant de la voiture, 23h05

Je sors de la voiture en me précipitant afin de lui ouvrir la porte tel un gentleman, après tout je dois me faire pardonner ce soir.
- Alors Mademoiselle Esposito, me pardonnez-vous ?
- Monsieur Corelli, mon pardon vous est accordé. Mais seulement pour ce que j'ai vu, votre comportement, ça, vous devrez encore me le prouver.
Je secoue la tête et rigole, puis elle me sourit. Malgré l'obscurité je vois ses beaux yeux noisettes briller. Je suis envoûté par son regard, si persans, si séduisant, ses pupilles sont dilatées à cause de la quantité d'alcool qu'elle a bu, ils sont remplis de désir et de joie, d'excitation et de bonheur, Je contemple son visage puis m'approche d'elle. Ma main caressant sa joue. Je pose un doux baiser sur le coin de ses lèvres. En me reculant je la vois les mordre.
- Bonne nuit mademoiselle Esposito.
Avant même que je puisses me retourner sa main emprisonne mon poignet. Je lui fais face, elle se jette sur moi et me plonge dans un baiser plus sauvage, plus sensuel. Ses lèvres ont le goût de vin blanc, ce qui n'est absolument pas étonnant. Mais aussi un goût de sucre. J'adore le goût de ses lèvres, je pourrais me perdre dessus. Ma langue fouille en elle tandis que mes mains glissent le long de son corps. Je sens sa taille fine et ses hanches larges sous mes mains, ce qui rend mon excitation plus forte. Elle aussi le remarque car elle fait glisser sa main jusqu'à la bosse dans mon pantalon. Notre baiser fut long et rempli de passion. Je n'ai qu'une seule envie, coucher avec elle, goûter à son corps si magnifique, la sentir autour de mon entrejambe, l'entendre gémir mon nom, toutes ces pensées m'envahissent le temps d'un instant.

Seulement le temps d'un instant.

Une vitre se brise derrière nous. Je n'ai pas le temps de bien comprendre ce qui se passe quand je sens Lucia me repousser et dégainer son flingue. Bordel on nous tire dessus.
Plusieurs coups de feux sont tirés. Elle me parle en italien :
- Trovami tuo padre, e presto Coco !
(Trouve moi ton père, et vite Coco !)
- Non pensarci nemmeno, non ti abbandono!
(N'y pense même pas, je ne t'abandonne pas !)
Je sors mon flingue, caché dans mon dos et suis Lucia. Suite au bruit mon père et le reste de la bande nous rejoignent. Cette embuscade durera plusieurs minutes. Des balles fusent mais brisent seulement quelques vitres et des pots de fleurs. Esmée n'est pas touchée par les balles et heureusement, sinon j'imagine pas le scandale que Lucia pourrais faire. Ma vision est trouble et j'ai la tête qui tourne, je suis sure que c'est l'euphorie et la panique qui me fait ça, c'est la toute première fois que ça m'arrive... à moi.

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