Marco

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Côme, Jour de l'entretien, 12h34

Mon père, mes oncles et moi sommes cachés dans un fourgon à l'arrière de la maison. Nous avons une vue sur le salon où se trouve Ania et Lucia. Nous sommes tous reliés à son oreillette et nous pouvons tout entendre. Cela fait à peu près 30 min que Lucia est avec Ania et pour l'instant RAS.

Côme, 13h10

Elle est juste devant moi dans mon champ de vision, elle est assise et Ania debout. Elle n'a pas l'air apeuré au contraire, elle est totalement détendue, les jambes croisées, celle du dessus balance et elle a un verre à la main. Leur discussion s'envenime un peu. Derrière eux, deux hommes débarquent, tous vêtus de noir et armés. La scène s'accélère en prenant une autre tournure. Ania et ses deux hommes ont tous un flingue posé sur le front de Lucia. Mon cœur bat la chamade. Je sens la crise arriver mais je prends un cachet et fonce.

Mon père et mes oncles essayent de me retenir mais finissent par me suivre. Je suis devant la baie vitrée et tire une première balle sur l'un des hommes. Il s'effondre pendant que l'autre regarde en ma direction tandis qu'Ania prend en otage Lucia.
- Si tu le bute je la bute pigé l'italien !
- Calme toi la polonaise, je ferais pas trop la maligne si j'étais toi.
Je donne un coup de pied à mon père juste derrière. Au même moment où il tire sur l'homme je tire sur Ania. Ils s'effondrent au sol. Le visage de Lucia est couvert de sang. Je m'approche d'elle pour vérifier qu'elle n'a rien. Elle est intacte. Dieu merci. Elle me regarde avec surprise et fierté, un sourire en coin narquois. Je l'attrape et la ramène vite au fourgon. Mon oncle démarre et sur la route nous discutons.
- Je pense que nous devrions rester sur nos gardes à présent. Bien plus qu'avant.
- J'ai embauché quelques gardes qui viennent de la famille d'Alice, on sera un peu plus protégés. dit Fabrizio
- Parfait fratello, bon boulot Lucia, et toi aussi, Marco.
Lucia s'approche de moi puis dit.
- Bordel tu les a buté Marco.
Putain j'ai tué des gens...?
Je me perds dans mes pensées mais pas trop longtemps. Elle m'enlace avec force et me chuchote.
- J'ai toujours cru en toi Marco.
Je souris et mon cœur s'attendrit. Finalement j'étais plus que prêt, et je me songe à accepté le poste, pourquoi pas ? Je sais que je rendrais fier mes parents, et Lucia aussi. Je dois quand même beaucoup réfléchir à ça, j'ai encore un peu de temps de toute façon. Son regard me fait comprendre qu'elle est fière, épatée aussi. Je me dis que je suis capable maintenant. Et c'est grâce a elle. Elle m'a fait comprendre que j'étais capable de bien plus que je ne le pensais.

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