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J'interrompis mon discours. Je pris le verre d'eau posé sur la petite commode disposée juste à côté du sofa. La psychologue, sans mot me fixait toujours. Je pris une gorgée d'eau et je sentais qu'elle peinait à descendre dans mon œsophage. Ça devait faire au moins trois heures de temps que je suis allongée ici, à raconter ma vie à cette inconnue. J'hésitai à continuer mon histoire. Elle dut s'en rendre compte.
- Alors, Mlle Jackson, que s'est-il passé après cette visite du nouvel Aquarium ?
- Plein de choses! soupirai-je avant de replonger dans mes souvenirs si lointains...

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La soirée d'hier était de loin la plus inoubliable que je n'eus connue. Jerry avait toujours eu le bon œil en matière de date. Il connaissait les bons coins et il savait tout ce qui pouvait plaire à la gent féminine. Le charme et le luxe ne lui manquaient pas. Mais ce qui le rendait encore très spécial était sa bienveillance. Il m'a beaucoup aidée dans le passé et je lui en serai éternellement reconnaissante. Un proverbe chinois dit : lorsque tu donnes à une personne un poisson, il mangera un jour. Mais si tu lui apprends à pêcher, il mangera tous les jours de sa vie. Voilà ce que m'a faite Jerry. Il m'a apprise à pêcher et même à rentabiliser le fruit de mes efforts. Il m'a surtout enseignée que le premier atout dont dispose une femme, c'est son intelligence et que son corps n'est qu'abstraction et distraction. Ceci dit, j'ai obtenu plusieurs infos sur Oliver et ce, grâce à Jerry...
Je sortais de la salle de bain, un peignoir recouvrant mon corps dénudé lorsque mes yeux tombèrent sur lui. C'était Isaiah. À ce que je vis, il avait bien eu le temps de se déshabiller. Il ne portait plus qu'un jogging gris, laissant apparaître les traits de son pubis, à l'allure d'un vulgaire V. Il était assis sur le bord de mon lit et sembla se réjouir de me voir.
- Je t'attendais justement, débuta-t-il.
- Te gêne surtout pas, lui retournai-je, le visage illuminé par un large sourire. Je te manquais trop, je suppose.
- Je ne sais pas. Mais j'avais juste envie de te voir.
- Allez, que veux-tu? l'interrogeai-je en m'avançant vers lui.
- Je te veux toi, fit-il en se levant et en collant son corps brûlant au mien, givré face à ses paroles.
- Prouve-le alors, incapable!
        Il me retourna d'un coup et me jeta sur le lit, lequel me fit rebondir en un salto, telle une balle de tennis. Il se mit au dessus de moi, décidé à ne pas dégager son corps de dieu grec avant d'avoir prouvé qu'il me voulait réellement. Il commença à m'embrasser dans le cou et d'un geste viril, il dénoua la ceinture de mon peignoir. De profonds et doux baisers descendaient le long de mon corps jusqu'à atteindre mon bassin. À ce niveau, Isaiah, sans hésiter écarta les lèvres de mon vagin de son majeur et de son annulaire. Il y souffla délicatement et je sentis mes entrailles se glacer d'excitation. Son haleine était plutôt fraîche et mentholée. Il ne perdit pas de temps. Il écarta mes jambes...

POV Isaiah
J'écartai ses jambes et me retrouvai face à son clitoris rose qui pendouillait entre deux lèvres fermes. Du bout de la langue, je le titillai. Elle se trémoussa. Je plongeai ma langue en elle comme si j'avais perdu un truc dans sa chatte. J'effectuais des mouvements de va et viens avec ma langue et parfois me contentais d'embrasser son clitoris. Elle était toute humide et moi, prêt depuis longtemps à lui défoncer la schnek. Elle gémissait très bruyamment et j'avoue que ses gémissements semblaient pour moi, la plus belle des mélodies. Ses jambes se refermèrent sur elles et je les réécartai aussitôt. Je ne fis qu'intensifier les coups de langue.

POV Abby
Je débordais de plaisir. J'en avais presque les larmes aux yeux. Il semblait totalement indifférent à mes gémissements persistants, signe qu'il m'infligeait un supplice. Mais je ne voulais pas qu'il s'arrête. J'en voulais plus. Qu'elle était bonne sa langue! Elle parcourait chaque portion de mon vagin et j'eus cru à un moment qu'il voulait y tatouer son nom. Je sentais l'adrénaline monter et mon rythme cardiaque devenait de plus en plus irrégulier. Je m'en mordillais les lèvres. Tellement j'adorais ce qu'il faisait. Lorsqu'il sentit que j'étais au bord de l'orgasme, il dégagea sa langue, faisant redescendre toute mon excitation. Il remonta ensuite à mon oreille me murmurer:
- Tu veux encore une autre preuve ou cela suffit-il déjà ?
- Je veux que tu me délivres pour que j'en ai la certitude, avançai-je d'une voix tremblante.
- Vos désirs sont des ordres, ma reine...
Je ne sus comment il fit pour faire descendre son jogging assez rapidement. Je voyais son chibre tout dur et ma seule envie, c'était qu'il l'enfouisse en moi. Il ne se fit pas prier avant de se faufiler tout doucement en moi, même si l'effet de surprise me fit hurler de douleur. Il se courba sur mon corps frêle, emmêlant ses doigts aux miens et me chuchotant à l'oreille des obscénités pendant qu'il effectuait de lents aller-retours très profonds. Je ne pouvais me retenir de gémir à la fois de frénésie mais également de plaisir. Je lui chuchotai:
- J'aime ...ce... q...hmmm... que tu fais.
Il ne plaça guère mot et plongea son regard dans le mien avant de se perdre dans l'infini de mes lèvres.
Le plaisir gravissait les échelons en moi et je n'arrivais plus à me contrôler. Isaiah accélérait la cadence. Il grognait bientôt de plaisir et rendait chaque coup de rein intense et mémorable. Je ne pouvais plus me retenir. Des fourmillements me parcoururent le pubis alors que je sentis un liquide chaud me pénétrer au plus profond de mon être. Je criai littéralement le prénom d'Isaiah puis je me sentis libérée. J'avais joui. Isaiah se retira de mon vagin déjà dégoulinant. Mais c'était loin d'être fini. Je le basculai sur le lit et me mit au dessus de lui.
- À mon tour de te faire du bien...

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