𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 23 ☀︎ Elle sait ?!

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𝕷𝖊 𝖇𝖆𝖙𝖊𝖆𝖚 fut rapidement rendu. Et leur espoir avait disparu. Ils n'avaient plus aucune piste, plus aucune solution. Tout était perdu.

Ils n'allaient pas pouvoir sauver Feyre. L'avouer était douloureux. Extrêmement. Ismyni le ressentait. Elle n'attendait qu'un moment : celui de rentrer chez elle. Elle voulait s'effondrer en pleurs sur le lit de sa soeur.

Cependant, ce moment n'allait pas promptement arriver. A peine apparurent-ils devant la maison des Cruz que des silhouettes s'élancèrent près de la voiture d'Adhit.

- Désolé ! Ils vous ont vu, j'ai pas trouvé d'excuses ! s'écria Phoebe en courant pour les rejoindre en premier.

- Même une histoire d'amour ? s'étonna Ismyni. Il va vraiment falloir t'entraîner pour les mensonges, là, Phoebe. C'est la chose la plus logique à inventer ! Qui aurait pensé à sortir qu'on cherchait un bateau perdu appartenant à une ancienne princesse, hein ?

Elle n'avait pas la force de tenir une discussion sérieuse en cet instant. Elle avait besoin de se vider de ses sentiments, de ses larmes. Elle n'avait pas la force de repenser à cette journée, ni d'affronter cette fin.

- Vous lui avez sérieusement tout raconté !?

Les veines semblaient prêtes à exploser à l'intérieur des bras d'Ioan. Ses sourcils froncés renforçaient son regard accusateur qui fit reculer Esdras. Il se posa à quelques centimètres d'Ismyni. Il ressemblait à un bouclier.

- Calme-toi, lui indiqua-t-il directement. Écoute ce qu'on a à te dire en premier.

Ioan ne semblait pas l'écouter, trop occupé à fusiller Ismyni du regard, alors il posa une main sur son épaule. Leur regard se croisa et resta accroché plusieurs secondes avant qu'il ne se taise.

- Elle nous a aidés à avancer ! débuta d'un coup Phoebe.

- Mais qui te dit qu'on peut lui faire confiance ? Vous ne trouvez pas ça bizarre sa manière de se rajouter dans le groupe ?!

Tous ces cris lui donnaient mal à la tête. Son corps était fatiguée et chaud. Elle avait très chaud. Le pire était la transpiration, elle piquait contre son bras. Et les frottements du t-shirt n'aidaient pas. Pour partir plonger, Ismyni avait dû enlever le sparadrap qui recouvrait sa plaie.

- Moi je trouve surtout bizarre ta manière de toujours tout commander, murmura Ismyni sans se rendre compte que ses pensées avaient dépassé le mur des lèvres.

- Pardon ?

Elle releva la tête avec empressement, ayant peur que la situation soit celle qu'elle imaginait. Poussée par son appréhension, elle joua avec le noeud de son vêtement, accroché à l'opposé de son épaule couverte.

- Juste parce que tu as dit que tu ne voulais pas que je sois au courant, tout le monde devrait t'écouter ?

Si c'est pour continuer, autant sortir tout ce qu'elle a à dire. De toute façon, maintenant que sa soeur ne sera plus là, il faut bien qu'ils s'habituent. Les choses vont se compliquer pour eux. Adhit n'aura plus aucune peine à les détruire, aucune fille riche et guérisseuse ne sera dans ses pattes. Seulement Lune Thoray, mais ses parents sont trop heureux de le voir pour prendre le parti de leur fille. Qu'importe la situation où le nom d'Adhit sera prononcé, il sera choisi.

Alors, autant apprendre leurs failles le plus rapidement possible.

- Je ne les ai jamais obligés !

- Pas directement, non. Mais personne n'a agi devant toi. Alors que pourtant, si vous aviez voté, il y aurait eut égalité. Et en discutant, vous auriez pu trouver un arrangement. Hors là, tu oses faire le surpris, mais tu n'as pas fait attention à eux. Ils ont tout les deux disparu dès l'instant où la discussion s'était terminée, ça ne t'a pas mis la puce à l'oreille ?

Du sang aux larmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant