𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 6 ☀︎ Le grand démarrage

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- A𝖑𝖔𝖗𝖘... H𝖚𝖒... On aura dans l'équipe... Total I... Ouais. Le cygne... Et moi je serais. Hum... Je sais ! Monsieur parfait.

Ismyni aurait cru regretter davantage. Elle pensait que dans les secondes suivantes, elle allait désespérer de ne pas avoir trouvé une raison de dire non. Mais finalement, elle a un peu trop jugé son meilleur ami.

- Pourquoi Total I ? Il y a un Y dans Ismyni.

- Ouais, c'est vrai mais il y a quand même le son « i ». Et puis sinon le surnom gâche tout, on ne peut pas dire total I et Y. Le total n'a plus son sens.

Avec un soupir, Ismyni accepta le surnom, de toute façon, ce n'est pas comme si un choix s'offrait à elle.

- Par contre, le Monsieur parfait ? Tu rêves, ça ne te correspond pas. Plutôt... Monsieur botte.

Ismyni acquiesça longuement, offrant son accord à ses propres paroles. Cyrus observa les chaussures de son ami et après une rapide réflexion, donna également sa voie. En plus de six ans, Adhit n'a toujours pas lâché ses bottes. Chaque fois qu'elles devenaient trop petites ou trop usées, il orchestrait leur reconstruction. 

Ils faisaient rarement de blague sur ça. S'il y tient autant, c'est car ces chaussures représentent le dernier cadeau de sa mère.

- Monsieur. Botte ? Tu te fou de moi, là, total I ? 

- Je n'oserais pas, voyons ! Après, si tu veux rajouter du style, il n'y a qu'à prendre les initiales. Si on garde le Monsieur Botte, ça nous donne MB. 

- J'aurais préféré BG, mais je vais faire avec... Donc on a MB, total I et... Cygne. 

- Pourquoi c'est moi qui ait le surnom le plus stupide ? 

- Car ils sont censés nous représenter, réagit Ismyni.

- Ce n'est pas moi le plus stupide !

- Euh... 

- C'est-à-dire que... 

Regardant un peu partout au-dessus d'elle pour lui faire exagérément comprendre qu'elle n'était pas capable de le regarder dans les yeux pour lui dire le contraire, Ismyni sourit en voyant le regard que portait Cyrus. Un coup de coude la fit tomber du canapé. Mais comme tomber seule est un déshonneur, Cyrus fut entraîné dans la chute qu'il avait causée.

Ismyni obtint un atterrissage en douceur a contrario du blond.

- Pas le plus stupide ? Sérieusement ? se moqua Adhit. Je suis d'accord que les rêves, c'est la nuit, mais là... Ce n'est même plus un rêve, c'est juste inatteignable. 

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- Tu le reportes ? interrogea Ismyni en pointant du menton le collier attaché au cou de sa soeur.

Décoré par une pierre de sang à l'état décent avec une coupe éclatante et la taille d'un pois, le fil en or danse sur les clavicules de sa porteuse. Habituellement, ces pierres sont rouges, comme le fait imaginer leur nom, mais celle-ci est rare. Une couleur si rose qu'elle laisse comprendre que le sang rose des guérisseurs, aussi surnommé cruor, est normal.

Suivant ses pensées, le regard d'Ismyni se posa sur les veines visibles sur le corps de sa soeur. Elles sont bien plus visibles que celles des humains et sa peau est également bien plus rosée. Elle brille plus facilement à la lumière et ressemble à un bonbon quand son corps est vêtu avec trop de couleurs flashy.

De ce que savait Ismyni, ce bijou lui a été offert par son père pour leur mère. Mais celle-ci, voulant oublier l'existence de cet homme qui l'avait si vite abandonné à la découverte de sa grossesse, offrit le collier à sa fille. En souvenir de cet homme. Et en soutient pour sa mère, Feyre ne l'avait que rarement mis.

Du sang aux larmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant