𝕷'𝖊𝖆𝖚 𝖕𝖗𝖊𝖓𝖆𝖎𝖙 𝖛𝖎𝖊. Et la survie d'Ismyni prenait fin, la laissant enfin vivre. Son esprit lui était léger lorsque, munie de ses bras, elle touchait la vague qui l'entourait. Au milieu de ce tunnel, elle remarquait les reflets colorés qui se dessinaient sur l'eau telles des empreintes dans la neige. Tels des souvenirs sur l'esprit.
Le surf est définitivement le sport qui la fait vivre.
Après une nouvelle vague de conquise sous les étoiles, la fatigue commença à se montrer. Mais quitter ça lui était impossible. Elle se coucha sur le dos, les pieds et les mains dans l'eau, la tête dans les nuages.
Le ciel est beau. Tout est reposant.
Sauf bien sûr les sons qui s'échappent de la fête sur la plage. C'est tellement commun en cette fin d'année qu'Ismyni s'y était habituée. Mais ces temps-ci, son souhait est d'avoir du temps pour réfléchir dans le calme.
Le problème est qu'ils doivent agir normalement. Comme si rien n'avait eu lieu. Et cela rimait avec les fêtes à longueur de journée, et de nuit.
Elle se sentait quelque peu vidée de ses forces et réfléchir était trop dur. Tout comme laisser la peine l'envahir.
Elle voulait en vouloir à Adhit pour sa connerie. Mais la peur de le perdre est beaucoup trop forte. Il suffit qu'elle soit trop peu transigible et ils en auront marre d'elle. C'est sans doute une des raisons qui la poussent sans cesse à faire la fête, à les suivre dans des situations qui pourraient détruire leur avenir.
Maintenant, elle faisait certaines de ces activités d'elle-même, heureuse de ressentir cette adrénaline. Cependant, la peur de les perdre est toujours aussi présente. Ce sont les seuls qui se sont intéressés à elle par le passé.
Que ferait-elle s'ils la quittaient ?
- Je vais rentrer, annonça-t-elle à l'oreille d'Adhit pour qu'il entende ses paroles malgré la musique.
Elle n'avait pas envie de boire. Aucune raison ne la poussait à danser ou à discuter avec des gens. Alors pourquoi rester plus longtemps ?
- Attends, je t'y amène. Je ne vais quand même pas te laisser rentrer seule.
- Ne t'inquiète pas, Adhit. Je rentre souvent seule, tenta-t-elle de le convaincre.
- Seulement car tu ne nous laisses jamais t'accompagner.
La fatigue quitta ses veines alors qu'elle pressait le pas en espérant le semer. Ce genre de situation est assez rare, mais à chaque fois qu'il se passe, Ismyni panique. C'est le meilleur moyen de perdre son meilleur ami en quelques secondes.
- Je ne suis pas Cyrus, tu sais ? J'ai des jambes aussi grandes que les tiennes.
La voix de la journaliste lui revint à l'esprit. « Il s'agit d'un jeune homme, maigre et grand. D'environ 1 mètre 85 ou 90. » Puis la description qu'ils pourraient trouver si sa peur est fondée et que des caméras non détruites les ont aperçu. Il s'agit de trois adolescents. Le premier est le même que celui qui a vandalisé les caméras de surveillance. Le deuxième garçon est petit et assez rond. Et puis la dernière est une fille d'environ 1 mètre 85 également...
Elle fut rapidement coupée.
- Tu y penses encore ? Ecoute, je sais que je n'aurais pas dû me mettre en danger comme ça, mais pourquoi ils me soupçonneraient ? Je suis le fils d'un des plus riches habitants de Shoresborn. A mon avis, ils chercheront d'abord dans les guérisseurs.
- Ouais mais il n'y a pas que ça. Qui étaient ces gens qui nous ont tirés dessus ? Et si eux, nous reconnaissaient ?
- On le fera tomber avec nous.
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Du sang aux larmes
FantasyNe jamais rien accepter d'un inconnu. Cette phrase résonne encore dans la tête d'Ismyni Zoya, et fut un temps où elle aurait obéi. Mais aujourd'hui, si quelqu'un venait à lui promettre une vie normale, Ismyni sait déjà qu'elle sauterait. Non sur le...