𝐇𝐔𝐃𝐒𝐎𝐍 - tome 1

7. Sisma

Mon visage perdait de ses couleurs, j'en étais persuadée.

Pourtant je ne le vois pas.

Mais, putain, qu'est ce qui se passe ?

Un chien posséder, je n'avais jamais vu ça.
Soudain, une plainte plus forte, plus déchirante interrompit le fil de mes pensées.
Sisma avait l'air de souffrir, comme si on l'etouffait, comme si il prenait des décharges électriques.

Les larmes continuait de couler, je ne bougeait pas incapable de savoir quoi faire devant un chien - qui n'étais même pas le mien - entrain de hurler de douleur.

Soudain, il commença a griffer le sol comme pour extérioriser sa peine. Je saisis l'occasion et sauta de la table pour aller rejoindre la porte d'entrée en reniflant.

Je t'en prie, ne meurs pas !

Les oreilles en arrières, il continuait sans se douter que j'étais entrain de prendre les clés dans mon meuble d'entrée. Mes mains tremblaient quand je cherchais la bonne clé pour ouvrir la porte. Mes yeux devenaient flou, je ne voyais plus grand chose, la peur et les pleurs emprisonnant la totalité de mon esprit.

Quand la bonne clé se trouvait entre mes doigts je commençais à l'insérer dans la serrure en priant pour que Sisma n'entendent pas les clics. Un mini-soupir de soulagement s'échappa de ma bouche quand je pressais la poignée.

Ma main droite trouva directement ma bouche, je n'osais pas regarder derrière de peur qu'il me saute dessus.

Non, non, non, il ne va pas te bouffer. Il te reconnait.

La porte s'entrouvrie, je passais discrètement une jambe dehors mais je sentis une masse frôlé mon mollet provoquant un arrêt de mon cœur pendant quelques secondes.

Je fermais les yeux, la masse se mouvait afin de totalement s'extraire. Un regard dans le couloir me fit jurer.

Sisma étais là, entrain de descendre les escaliers, la bave qui sortait de sa bouche marquait son chemin.

Je pris trois respirations avant de m'aventurer à sa suite. Je n'avais pas le choix.

Si Sisma savait très bien gérer le rappel, il ne voyait pas du tout en quoi les voitures puissent être un danger.
L'idée qu'il se fasse écraser par une voiture accentua mes larmes.

Je le suivais donc, chuchotant son nom comme si il allait revenir.

Il est complètement drogué. Mais comment ?

Cette question faisait monter en moi une rage brûlante. Quelque chose ou quelque qu'un avait rendu fou ce chien, ce qui nous mettait en danger.

Lui et moi.

Sisma sortit dans la rue, je commençais à vraiment courir.
Mais, du coup, lui aussi accéléra tout en lâchant quelques aboiement quand il avait - je suppose - mal.

- SISMA ! SISMAAA ! Criais-je pour le ramener.

Mais sa ne marchait pas. Il m'ignorais. Totalement.
Avait-il conscience de la douleur qui emplissait ma poitrine ? Avait-il compris que je le voulais sain et sauf avec moi ?

"Je n'ai pas besoin de ton aide."

"Et voilà, c'est reparti, tu continues à te croire supérieure."

"Je ne t'ignore pas, Artémis, seulement la tu vois je suis très occupée."

Un rire nerveux s'échappa de ma bouche. J'avais été naïve, stupide et trop optimiste.