𝐇𝐔𝐃𝐒𝐎𝐍 - tome 1

35. Douloureuse morsure

Une voiture cabossée de partout faisant des drifts autour d'un petit cercle de personnes qui filmait avec leur téléphone. Les drifts et les voitures qui roulaient était encadrée par une foule gigantesque d'hommes et de femmes ivres, drogués ou en train de danser.

Mais ce qui me met immédiatement mal-à-l'aise ce sont les masques qu'ils portaient et les hurlements qu'ils poussaient.

Les animaux, évidemment.

Je sers la mâchoire et tressaille, pressée qu'on en finisse vite.

Au fur et à mesure qu'on avance, pas loin de la foule qui s'extasie devant les drifts, j'entends de plus en plus de murmures.

- LE CHASSEUR ET LA BÊTE ! Hurle un homme livide et plein de sueur, il trébuche sur un cailloux et tombe à plat ventre. Il ne cherche même pas à se lever, il rampe en priant je ne sais quel dieu.

Je frissonne, devinant sans mal que la "bête" représente Sayso. Soudainement, le chasseur s'arrête, je ne distingue que son visage.

Et l'arme qu'il tient vers l'homme.

J'entends la détonation.

L'homme qui se noie dans son sang.

Je sens l'odeur âcre de la peur mélangée à celle du sang.

Pourtant.

Aucun cri. Zéro tressaillement.

Excepté les miens, étouffés par la main de Maske qui me fixe d'un œil sévère.

- Fais toi discrète, sinon tu peux être sûr que tu vas être la prochaine.

Je tremble de tous mes membres, évite de regarder le corps. Même la foule l'a regardé faire, ils l'ont tous vu assassiner l'homme. Et personne, personne, n'a bougé d'un pouce.

Toi non plus.

Je ne m'y attendais pas. Il venait d'être doux avec moi, je ne savais pas qu'il allait assassiner un homme la seconde d'après.

Putain, ce sont tous des malades.

De grands malades.

On continue à avancer, alors que mon esprit à sauté de plusieurs étages.

Ce sont des mercenaires, ne l'oublient pas.

Ton père est un mafieux.

Je ferme les yeux, et quand je les rouvre je suis marqué par des ombres discrètes qui se faufilent tout autour de nous. Prise d'un élan de lucidité, j'attrape le bras du grand Maske et l'oblige à baisser son corps à mon niveau.

- On est suivis, l'informais-je, essayant de cacher ma crainte dans ma voix.

- Ce sont les Pigeons, ils veillent à la sécurité du lieu.

- À la sécurité ? C'est une blague, ils n'ont pas cillé qu'on l'autre s'est pris une balle ! Chuchotais-je, choquée.

- Ils n' ont rien à branler de qui meurt, soupire t-il, ils gèrent les entrées, et assurent comme une garde. Nous sommes escortés depuis que nous avons quitté l'autoroute. Les Pigeons de Nightmare sont des anciens membres des services secrets.

Je me mure dans le silence, consciente qu'ils épient donc nos moindres faits et gestes. Nightmare.

Attends.

Comme le prétendu auteur du meurtre, le gars du F.U.D qu'on à plantés sur la mairie de ma ville. Mais c'est Anakin qui l'a tué.

Alors, pourquoi il aurait fait passer son meurtre pour celui de Nightmare ? Le chef du gang des Night's Monsters ?