42. Passionnel

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Il vient vraiment de me dire ça ? De m'avouer que Lowan n'est pas un traître juste pour que j'arrête de trop l'aimer ? Juste parce qu'on s'est embrassés ?

 - Mais quel culot je rêve ! M'enflamme-je contre lui alors qu'il se redressait. Rappel moi qui est venu m'embrasser en premier, déjà ?

- Je ne veux pas que tu te crées de faux espoirs, Artémis.

- De faux espoirs ? Mais c'est la meilleure celle-là ! Tu ne veux pas qu'un autre homme m'approche, tu me touches, tu me complimentes, me séduit, me protège mais je ne dois surtout rien m'imaginer ?

Il fronce les sourcils, la mâchoire contractée et se relève en même temps que moi.

- Tu ne comprends p-

Ma main qui traverse sa joue dans un coup sec et fort plonge le toit dans un silence qui me fait bouillir. Il n'a pas cillé, mais j'ai vu ses yeux papillonner alors que sa joue prenait déjà une couleur rouge.

-Tu me prends pour une conne ou quoi ?! Je suis trop faible, trop naïve, trop sensible et je ne comprends jamais rien ! Mais putain c'est pas moi qui joue avec le feu, qui m'embrasse et qui me demande de ne pas réfléchir car " c'est déjà fait alors autant en profiter" ! C'est ça en fait ? Je suis juste ton putain de plan cul parce que vaut mieux la baiser la fille avant de l'envoyer chez un putain de sociopathe !

Il ne répond rien alors que je suis à deux doigts d'exploser tellement mon cœur se brise morceau par morceau. Je ne m'attendais même pas à ce que je me sois autant attaché à lui.

- Va te faire foutre, Anakin. Je n'ai jamais autant regretté avoir rencontré quelqu'un, qui plus est hésite comme un enfant de quatre ans avant d'embrasser une fille.

Je me retourne et commence à descendre alors que la colère envahit chacun de mes organes, partage mes veines comme un doux baiser. Ce baiser toxique, charnel dont on ne peut se débarrasser.

- Mais comme j'ai un honneur, tu pourras toujours compter sur moi quand il s'agira de me sacrifier, en attendant je vais envoyer un message à mon vrai pote, soufflais-je en rentrant dans ma chambre.

Puis, finalement, je ressors à nouveau en lui disant, alors qu'il est toujours debout sur le toit.

- Bonne nuit !

Et je ferme la baie vitrée, faisant en sorte qu'elle ne soit pas ouvrable de l'extérieur. Alors que je jubile, je me rends compte que ma couverture est toujours sur le toit.

Merde, hors de question que je ressorte.

Après un instant de réflexion, j'ouvre doucement la porte de ma chambre et m'aventure dans le couloir direction la chambre de l'enfoiré. Quand j'ouvre la porte, je décide de ne pas allumer la lumière et m'aventure vers ce qui me semble être le lit. Seulement, sur la route, je heurte un piano et je grogne, encore plus de mauvaise humeur alors que j'arrive à atteindre sa couverture que je prends comme la voleuse que je pense être.

- Hehehe, murmurais-je en parcourant le couloir en sens inverse.

Dès que je m'affale sur mon lit, mes pensées se redirigent vers les mauvaises nouvelles. Les sourcils froncés par la colère, je prends mon téléphone que je déverrouille avant d'envoyer un message à Lowan.

À Lowan ;

Je suis désolé d'avoir douté de toi, Lowan, on vient de m'avouer la vérité et je m'en veux alors que tu as été jusqu'au bout un ami fidèle. Réponds moi. Je t'aime.

Alors que j'allais fermer mon téléphone, je reçois une notification.

De Colère ;

Ouvre moi.

𝐇𝐔𝐃𝐒𝐎𝐍 - tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant