41. Ratatouille

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Mon cœur bat si vite et si fort que je ne suis pas certaine d'entendre les menaces de Sayso sur cette pauvre infirmière.

Je croise le regard d'Anakin qui me sourit tristement, les poings serrés.

Je vais aller droit au but, elle s'en est sortie.

Le soulagement se lit sur tout le monde, j'en lâche même quelques larmes tant je suis heureuse qu'elle aille bien.

Dieu merci ! Souffle celui aux yeux d'émeraude.

Mais c'était quelque chose d'in extremis, c'est une miraculée. Pour l'instant, nous la gardons avec nous car on ne peut prévoir une deuxième attaque. Nous avons appelé son médecin traitant, il nous a informé que depuis quelques temps la cohabitation avec ces personnalités se dégradent.

Une miraculée.

Mon souffle se bloque alors que nous sommes tous pendus aux lèvres de la dame.

Son TDI ne doit pas continuer à mal évoluer, auxquelles cas la médecine et la science ne pourront plus rien faire. C'est un combat interne, qu'elle doit mener chaque seconde où son cœur bat une fois de plus.

Je regarde à travers les portes battantes, le regard vide et hagard. De quelles mœurs est-elle prisonnière ?

L'infirmière continue de parler en fournissant des informations administratives. Une main se pose sur mon épaule, je lève le regard et croise le blond qui me fait un signe de tête.

Je me remet debout et le suis, lui, Anakin et Gray sans avoir vraiment où l'on va.

On prend l'ascenseur et quittons l'Hôpital direction la voiture avec laquelle nous sommes arrivés.

Anakin prend le volant, Gray comme copilote, tandis que je monte à l'arrière avec Isiah. L'odeur penistenstielle qui enveloppe l'habitacle me donne envie de vomir alors que j'ouvre la fenêtre en grand. On roule je ne sais où mais peu m'importe alors que l'atmosphère est à deux doigts de me faire tomber dans les pommes.

Pourquoi ça pue autant ?

- Crois moi, tu veux pas savoir, répond Anakin, en grimaçant.

Je ferme les yeux, laissant l'air extérieur frapper mon visage. Il doit bien être dans les alentours de 15-16 heures et je meurs de faim.

- On a voulu te tuer, Isiah, soufflais-je en repensant à comment j'avais esquivé les balles.

Je n'avais pas remarqué, tiens ! Répond-il avec un ton sarcastique qui ne lui ressemble pas.

Je fronce les sourcils et me tourne vers lui, essayant de faire abstraction de cette puanteur.

C'était qui ?

- Des moutons, des petits groupes d'individus chargés de garder les frontières, explique Gray.

Qu'est ce-

- Ils me voulaient parce qu'ils m'ont de nouveau enregistrés quand on a passé la frontière du Mexique, pour aller voir El Diablo, lâche t-il d'un ton froid et emprunt d'un léger énervement.

Légèrement énervée, je commence à hausser le ton.

Qu'est ce que t'as ? Arrête de t'énerver contre moi !

Il se tourne vers moi alors que ses yeux se font plus perçants.

- Je suis pas en colère contre toi mais contre moi, merde ! Jamais tu aurais du jouer avec ta vie ainsi alors que je dormais putain !

𝐇𝐔𝐃𝐒𝐎𝐍 - tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant