𝐇𝐔𝐃𝐒𝐎𝐍 - tome 1

19. Meurtri

Hudson.

Juste Hudson.

Artémis Rozenn Hudson.

À ma naissance, mon père a dis que je devais porter le nom de ma mère.
Mais je sais très bien que mon père s'appelait Naïm Hudson.

J'ai toujours accepter mon nom avec indifférence.
Mais maintenant que des frissons de peur traversent ma colonne vertébrale je n'en suis plus si sûre.

Anakin s'éloigna de moi en titubant alors que les mots venaient de passer ma bouche. Comme une décharge électrique, tout son corps devint vide. Comme si il se retrouvait coincé dans un autre monde.

À quoi pense t'il ?

Je me détache du mur et avance vers lui, comme attirée par son corps.
Dans ses yeux, je vois passer un éclair de tristesse qui me touche au plus profond de mon coeur.

Que lui arrive t'il ? Je ne veux pas qu'il aille mal.

Mes intentions sont bonnes, je veux le consoler. Mais de quoi ?

Pourtant,

Il recule brusquement quand j'avance encore vers lui, la peur se lisant sur ses traits.
Perplexe, je m'arrête, je devrais être honorée qu'un grand mercenaire est peur de moi cependant à part me piétiner le coeur...

Ça ne me fait strictement rien.

- Anakin ? Demandais-je calmement.

Le problème c'est que je ne savais pas, à ce moment là, ce qui se passait.
J'aurais dû.

Il dirige lentement son regard vers moi, me liquéfiant sur place.

...Putain de merde.

C'est quoi ce monstre ?

Ses veines ressortent et pulsent contre sa peau, livide.

Ses yeux...

Oh, ses yeux...
Je.. je ne sais même pas comment les décrire.
Ils sont poignants, effrayant...terrifiant.

Il me regarde avec dégoût et haine alors qu'il me répond comme si je ne valais rien.
- Quoi ? Que va me dire une salope comme toi ?

Je sursaute face à ces mots en plaquant ma main sur ma bouche, choquée.
Comment ose t'il ?...

Je retiens des larmes de colère de dévaler mes joues alors que les tremblements prennent mon corps.

"Ils se sont tous servit de toi, Artémis."

"Comment as tu pu croire que tu comptais pour quelqu'un alors que même ta propre mère ne t'aime pas ?"

Qu'est ce que je fais ici ?
Pourquoi sont-ils toujours aussi blessants ?
Pourquoi personne n'est capable de m'aimer ?

Je prend ma tête dans mes mains pour calmer mes pensées, je ne veux pas paniquer devant lui. Il ne mérite absolument rien. Dire que j'ai failli lui consoler. Avoir pitié de lui.

Je suis vraiment ridicule.

Je l'entends marcher, frapper quelque chose. Je crois. Mes pensées résonne bien plus fortes dans ma tête.

Non. Elles hurlent à l'intérieur de mon crâne.

" Elle fout jamais rien. "

J'ai toujours dis...

" Oh non, pas avec elle, elle est trop conne. "

Que ça ne me faisait rien.

" Salope. "