𝐇𝐔𝐃𝐒𝐎𝐍 - tome 1

16. Douce Balle

Si on me posais la question, je dirais oui.

Oui, je leur confierais ma vie.

On me rappellerais qui ils sont, ce qui émanent de leurs mains.
Et j'acquiescerai parce que ces personnes auront raison, je ne devrais pas être prête à leur confier ma vie et pourtant...

Je n'hésiterais pas.

À vrai dire, je ne sais même pas vraiment "pourquoi".

Peut-être parce qu'ils m'ont sauvés la vie sans que je leur demande, peut être parce qu'ils m'ont fais confiance.

"Juste une marchandise."

Est ce que je ne ferais pas trop de conclusions hâtives ? Ais-je vraiment cru ce que m'a raconté un mafieux malsain ?
Oui, et j'ai doutée d'eux.
Alors que juste avant Gray me persuadait qu'on étaient une famille.

Stupide.

Je suis vraiment stupide, mais je n'ai pas l'habitude de ce genre de choses.
Méfie-toi comme même.

Oui, évidement, les garçons ne m'ont rien dit.

Est ce que c'était prévu ? Est ce que je dois les appeller ? Ou, au contraire, ne rien dire ? Est ce que je dois partir, fuir ?

Ou pire... est ce que je dois le tuer ?

Un frisson d'effroi me traverse l'échine.

Non. Ils savent que je n'en serais pas capable.

Je dois me taire, alors ?

Même si il ....

Ça n'arrivera pas, non.

Pourquoi personne ne me dis jamais rien ? Pourquoi tout le monde me ment ?
Suis-je indigne de connaître la vérité ?
Je ne comprend pas.

- Je veux juste te parler, pequeno corazon.
Il se tourne vers moi, faussement gentil.
Cet homme me dégoûte j'aimerais répondre, lui cracher à la figure que : " je lui briserais les couilles si il continuait à m'appeler petit coeur."

Mais je ne sais pas si j'ai le droit, je ne sais même pas comment il réagirait.

Alors, je ne dis rien, et me contente de hocher la tête. Docile.

À côté de la porte se trouve une petite table de chevet haute qui abrite un pistolet.

Est ce que c'est un piège ? Attend-t'il que je saute dessus ou alors est-ce seulement une erreur d'inattention ?

Je me concentre de nouveau sur son visage alors qu'il s'avance doucement vers moi.

Tout mon corps panique, c'est inévitable, j'ai ce besoin de vivre.
- Dis moi, que sais-tu à propos de ce contrat ?

Je le dévisage, me croit-il débile ?
Si je savais plus, je ne le lui dirais pas.
Il veut surement le lire sur mon visage. Dommage pour lui, je déteste peut être les menteurs mais je suis moi même excellente dans ce domaine.
Je me rappelle soudainement la discussion des mercenaires, au F.U.D.

"On ne va pas se servir d'un des cartels les plus importants du Mexique, Kin'."

Oh merde.
Ils veulent le trahir.

- Hormis ce qui a été dis autour de cette table, rien d'autre, répondis-je le visage fermé mais assez ouvert pour ne pas être suspecte.

Trop renfermé, ou fuyant le contact, il est évident que vous cachez quelque chose.

Surtout, ne vous rongez pas les ongles, ne lisser pas vos vêtements et ne respirez pas fort. Mais n'ayez pas l'air intéressé par ce qui ce dis, c'est tout aussi étrange que le reste.