12. Reality

119 10 22
                                    

Il fait noir.

Je suis la, figée dans ce bocal incolore.
Je respire fort.

Un silence de mort m'accueil, amis avec l'inconnu en face de moi.
J'aimerais marcher, pour trouver un point de lumière, mais mes jambes sont figés dans ce sol gluant.

Une fumée, blanche, arrive m'enveloppe et me fait suffoquer quand j'ai l'impression de tomber de plusieurs étages.
Je panique, mais je ne peut même pas crier.
Pas encore.

Soudain, mon cerveau et mes yeux se voilent de noir. Je ne sais plus rien, mon cœur bat dans mes oreilles.

Je tâte des mains, mais c'est le vide. Comme si j'étais suspendu en l'air.

Le voile s'enlève et je peut enfin observer ce qui se passe. En dessous de moi, c'est un ciel. Avec une terre.

Qui se rapproche vite. Trop vite.

Je recule, à quatre pattes en pleurant à chaudes larmes mais je sens qu'on m'attrape la cheville. Qu'on me retient.

La poigne est froide mais quand je me tourne pour regarder il n'y a rien si ce n'est un bras.

Je me défend, et essaye de me défaire mais des rires résonnent dans ma tête. Des rires froid et aigus.
Il me transperce les tympans et je suis obligée de mettre mes mains sur mes oreilles pour me protéger de leur cris.
Le bras s'arrête et remonte ma jambe avant de prendre ma tête et de la pencher en arrière violemment.

Mes larmes brouillent ma vue mais je reconnais sans aucun doute cette maudite cour d'école.

Des enfants rentrent, et je me vois moi passer le portail gris. Je me souviens, j'étais au collège.

Je me débats, je ne veux pas voir ce souvenir mais rien n'y fais je suis prisonnière de mon passé et alors que je veux fermer les yeux, ils commencent à me brûler.
Je les rouvres soudainement, lâchant un râle de douleur. Je ne peux pas les fermer non plus.

Ne craque pas. Tu as tourné la page.

Je m'observe me diriger vers mon groupe d'amis alors qu'elles me sourient. Je les entends raconter leur vies. Je les observent.

- Et toi, Artémis, qu'est ce que tu vas porter pour le dernier jour de 5 ème ? Me demande une brune avec une queue de cheval. Elle est plus grande que moi, elle se nomme Cindy.

- Et ben, heu je ne sais pas. Je pensais que vous aviez peut être des idées a me proposer, expliquais-je d'une petite voie.

J'avais des amis. Ce que je ne savais pas encore, c'est que le monde est cruel.

- Oh oui ! On va pouvoir te commander une tenue Luigi , lâcha une rousse qui se nomme Nala.

Elles éclatèrent de rire, et comme je ne veux pas paraître seule je rigole aussi mais je sens un regard lourd sur moi. Je me tourne et voit un groupe de garçons. Les populaires du collège, mon cœur bat pour celui qui se nomme Noé, un blond aux yeux bleus. Mais je ne suis pas amoureuse, je suis envieuse. Je veux qu'il me regarde parce que je sais qu'ainsi les autres le feront aussi.
- Il paraît que Noé va te faire ta décla, Nala dit Luna en gloussant, une blonde.

La sonnerie retentit et nous allons en cours, on est en histoire géographie. C'est la matière que je déteste car on parle de la mythologie grecque. Je suis mal à l'aise, seule sur ma table de deux.

Mes amies aurait aimées se mettent a côté de moi mais elles avaient déjà toutes une place. Je leur ai dit que sa ne me dérangeait pas. J'entends des rires puis une voie que je ne saurais identifiés lâche :
- De base, les déesses sont sensés êtres belles. À moins que l'allure de clocharde soit un sort.

𝐇𝐔𝐃𝐒𝐎𝐍 - tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant