𝐇𝐔𝐃𝐒𝐎𝐍 - tome 1

13. Intuition

Deux semaines.

C'est le temps qui s'est écoulé depuis qu'Isiah m'a ramener chez moi après m'être faite agresser dans le bar.

Et, je ne veux pas l'admettre mais le temps s'est écoulé à une lenteur inconcevable.
Mes journées ressemblent à des routines lassantes.

Ils me manquent.
Plus que je ne devrais l'admettre.

Pourtant,
mes doutes sont fondés.
Ils ne veulent plus de moi, ils m'ont expliquer pour que je ne les dénonce pas à la police avant de me laisser.
Et même si Isiah m'a donné le numéro d'Anakin car "on ne sait jamais", je devais m'y attendre et même si mon cerveau s'était persuadée de cette éventualité mon cœur en prend un coup.

Il faut que je tourne la page, mais la force me manque.
Peut être parce que, au fond de moi, il y a une graine d'espoir.

Depuis, je profite d'Asma et de mes amis du mieux que je le peux enchaînant avec les cours et le boulot.
Mes résultats on repris de l'étoffe et, miraculeusement, le lendemain de mon agression le bar était comme neuf.

Je ne sais pas par quelle sorcellerie ce fut possible mais il n'y avait plus rien et, heureusement, car je n'aurais pas su comment expliquer au Patron le pourquoi un mec assommé et bâillonné se trouve dans le salon.

Jeremiah, lui, je n'ai plus trop de nouvelles.
À croire qu'il m'esquive et même si j'ai un début d'hypothèse rien n'est sur.

Asma m'a dit que Lowan avait plutôt bien pris l'histoire du collier de Sisma. Qu'il était juste "déçu" de s'être fais arnaquer et qu'il allais mettre un mauvais commentaire sur TripAdvisor.

Je me sens un peux coupable.

Mais, si le problème venait du collier alors le vendeur n'est pas si innocent que ça.
Soudain, Asma entre brusquement dans ma chambre.

- Ta mère t'appelle, me dit-elle avec un air grave.
Je grogne avant de prendre mon téléphone qui étais entrain de charger dans le salon.
Je décroche et la voie de ma mère raisonne.
- Artémis ! Ça va ?

- Oui, maman, et toi ?

Je l'entend bouger alors qu'elle me répond.

- Oh oui, super, que fais tu ?
Menteuse.

Évidement qu'elle ne va pas bien parce qu'elle ne connais pas le contraire. Son étoile a cessé de briller quand on lui a pris sa moitié, maintenant elle ce ternis et finira par éclater. Un jour.

- Mes devoirs, et toi ?

- Je fais du tri dans des vieux documents.

- Ah ?

Peut-être avait-elle passé le cap ?

- Oui, le bureau de ton père est remplis de choses inutiles je vais y stocker les photos et les documents importants. Il serais tellement fier de voir que j'ose faire du tri. Quand on étais jeunes...

- Maman, la prévenais-je.

Elle s'arrête alors que sa voie commençait à se casser. Elle n'a absolument rien fais de bien, elle ne fait que continuer de s'enfoncer.

Y-a-t-il vraiment une issue ?

Je serre les poings, l'issue à tout ce carnage je la connais mais jamais je ne l'admettrais à haute voie.

- J'ai réussi à aller parler à des étudiants de mon campus, maman.

Mon anti-sociabilité avait disparu pendant quelques minutes et j'avais osé engager la discussion.