Nothing More

06.

Aeden :

Présent :

– Lève-toi, Aeden ! Tu as ton entraînement dans quinze minutes !

Je grogne de mécontentement et enfouis ma tête dans mon coussin.

S'il me reste si peu de temps, cela veut dire qu'il est six heures quinze. Autrement dit, il est beaucoup trop tôt vu l'heure à laquelle je suis rentré hier soir. 

Après le dîner de mes parents, je suis allé faire ma séance de musculation que j'ai raté lorsque j'ai convoqué Skye chez moi. 

Rapidement, mes yeux s'ouvrent et un sourire étire mon visage en me rappelant notre échange. 

Elle a énormément changé et évolué ces dernières années. Je n'ai pas souvenir d'une telle répartie, mais cela me rassure. Elle sait ne pas se faire marcher dessus et s'imposer lorsqu'il le faut. 

– Aeden bouge ton cul si tu ne veux pas finir tes trois prochaines saisons sur le banc de touche ! aboie mon paternel à travers ma porte.

– C'est bon là ! je grogne en refermant les yeux.

– Qu'as-tu dit ?

Je rouvre les yeux et tourne vivement mon attention sur ma porte qui vient de claquer contre le mur. 

Putain, j'étais épuisé au point de ne pas penser à la fermer à clé comme habituellement ?

Mes sourcils se froncent alors que mon père entre dans la pièce, les poings serrés, et je me lève de mon lit en me faisant craquer le cou de gauche à droite, lui faisant face de toute ma hauteur. 

Je fais bien une tête de plus que mon géniteur et ma carrure est le double de la sienne. L'une des rares choses que j'ai hérédité de lui génétiquement sont mes cheveux bruns. Du côté de ma mère, ils sont tous blonds ou roux. 

L'expression de mon père change rapidement lorsqu'il plonge son regard remplit d'éclair dans le mien. Ma détermination et ma haine envers cet homme face à moi me rendent de plus en plus fort chaque jour.

– Que comptais-tu dire ?

Son regard dévie de haut en bas de mon corps avant de reculer, la mâchoire serrée. 

– Sois prêt dans cinq minutes ou...

– Ou sur le banc de touche pendant trois saisons, ouais, je sais. D'autres menaces ?

Je lui claque la porte en bois au nez en soupirant fortement et passe mes mains dans mes cheveux en bataille.

Cette journée commence drôlement bien dit donc.

Très vite, je rassemble toutes mes affaires et me vêtis du jogging noir de l'université et d'un débardeur gris avant de sortir. Je récupère les clés de mon Audi, sors rapidement de mon studio et rentre dans ma voiture afin de commencer à rouler vers l'académie de la NHL. 

Les cours commencent à huit heures, mais nous avons un entraînement tous les matins avant et après les cours : le matin sur la glace et quatre soirs par semaine des entraînements à la salle de musculation. 

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Je me gare sur le parking et sors rapidement de la voiture, prenant mon sac par-dessus mon épaule et j'avance vers l'arrière du bâtiment, vers la porte extérieure des vestiaires. Quand j'entre, tous mes coéquipiers sont déjà présents et en train de se préparer. J'avance en les saluant un par un et pose mon sac sur un banc avant de tous leur faire face. 

Ok, ils devront bien être au courant un moment ou un autre. 

– Les gars ?

Tous les regards se tournent vers moi après les deux mots prononcés et le silence le plus total se fait dans la pièce alors qu'ils attendent la suite.