Skye
Présent :
Putain, Aria...
Je soupire fortement aux mots de l'homme aux yeux verrons devant moi et essaye de chercher de l'aide auprès de ma meilleure amie qui se contente de reculer et récupère une bouteille d'eau pour boire, me laissant seule.
La-
Je ferme les yeux quelques secondes avant de me tourner vers le brun.
– Nous avons besoin d'un hockeyeur pour nous aider avec une interview que nous avons décidé de faire pour la radio de notre université.
Un rictus prit place sur son visage, me tordant le ventre de plusieurs façons différentes alors que j'essaye de les repousser.
Pourquoi je sens qu'il va y avoir des conditions...
– Mais je ne suis pas hockeyeur.
Je fronce les sourcils alors que ma meilleure amie s'étouffe avec son jus de fruit, attirant quelques regards sur nous.
– Comment ça tu n'es pas hockeyeur ?
La question que ma meilleure amie vient de poser me brûlait également les lèvres, mais elle a été plus rapide pour la poser.
– Et bien actuellement, je suis patineur artistique en devenir, mais si ma petite Nabi juste ici présente acceptait que je sois son partenaire, je pourrais peut-être ne plus m'épuiser à tenter de la convaincre et prendre les deux casquettes.
Il haussa les épaules d'un air innocent, un léger sourire toujours présent sur la commissure de ses babines.
Putain... L'enfoiré...
Je détourne mon regard pour capter celui de ma meilleure amie qui me fixait avec instance.
– Oh non, Aria !
Je peste entre mes dents.
– Nous avons besoin de lui, Willow... Et puis qui sait, peut-être que c'est un bon partenaire...
– Je serais un excellent partenaire, tu veux dire !
Ma meilleure amie rougie lorsqu'il lui fait un clin d'œil, me faisant lever les yeux au ciel, mais leurs obstinations finies par avoir raison de moi et je souffle en le pointant du doigt :
– A la moindre erreur, tu sautes, suis-je claire ? Et n'essaye même pas de me draguer ou de me toucher plus que nécessaire sinon je t'écrase les mains avec mes patins !
Il lève les mains en l'air en rigolant.
– Je promets d'être sage, madame ! Quand commençons-nous à nous entraîner ?
Je fronce les sourcils face à son entrain et ses yeux pétillants de joie.
Il le voulait vraiment alors ?
Ce n'était pas pour m'embêter ou me narguer ?
Toutes ses propositions me reviennent en tête et ses airs assurés et déterminés me parviennent.
Il était sérieux depuis le départ...
Il faut absolument que je cesse mes préjugés sur les hockeyeurs.
Surtout que le premier que j'ai connu était le meilleur garçon sur Terre...
Je mords ma lèvre à mes pensées avant de me concentrer sur l'homme devant moi, voyant qu'il attend une réponse.
– Nous ne commencerons pas directement sur la glace, Aeden. Il faut d'abord créer la chorégraphie.
Il hoche la tête à mes mots, plus que sûr de lui, ce qui fait rire ma meilleure amie.
– Il est plus déterminé qu'Edward toutes les années cumulées.
Un sourire fier apparaît sur son visage alors que son regard reste fixé sur moi, me faisant soupirer.
– Il faut que nous fassions l'interview d'abord histoire que ce soit fait et que je ne m'en inquiète plus.
– Alors faisons-la maintenant.
Mes sourcils se haussent face à sa proposition avant que je secoue vivement la tête.
– Non, non ! Mes questions ne sont pas prêtes ! De plus, elle se passera en direct et personne n'écoutera si nous la faisons maintenant !
Je compte sur mes doigts alors que mon cerveau se met à réfléchir à mille à l'heure sur tout ce qu'il me reste à planifier pour l'interrogatoire.
– Eh, respire, Skye.
Ses mains se posent sur les miennes de manière complètement naturelle, me faisant revenir à la réalité, alors que je les fixe, complètement silencieuse. Le bruit à mes côtés, me fait comprendre que ma meilleure amie vient de partir, ou du moins de se mettre à l'écart, sûrement sous une demande secrète de mon nouveau partenaire, alors que celui-ci relève mon regard vers le sien d'une de ses mains sur mon menton.
– Pour ce qui est des questions, je suis sûr que la plupart te viendront naturellement au fur et à mesure de notre conversation et j'ai de bonnes connaissances, très bonnes d'ailleurs. Tu verras lorsque nous la ferrons, que tu n'auras jamais autant d'auditeur, alors ne t'en fais pas pour ça, d'accord ?
Je continue de le regarder sans vraiment savoir quoi dire.
J'avoue être entièrement décontenancée par sa gentillesse et sa tentative de me rassurer.
Il n'est peut-être pas aussi débile que je ne le pensais. De plus, il prend cette interview extrêmement au sérieux.
Pourquoi ferait-il cela ? Que cela lui apporterait ? Pourquoi s'acharner à vouloir m'aider malgré les nombreuses portes que je lui ai claquées au visage ?
– Nabi ?
Je secoue brièvement la tête pour revenir à la réalité avant de hocher celle-ci en guise de réponses.
– Je... Hum... Ok, allons-y ?
Un immense sourire vient illuminer ses lèvres alors que nous sortons de la piste pour retirer nos patins.
– On prend ta voiture, je pourrais appeler tous ceux que je connais comme ça sur le chemin.
Je fronce les sourcils à ses mots et me tourne vers lui.
– Comment ça, ma voiture ?
– Quoi ? Tu sais conduire, non ? Tous ceux de ton âge savent conduire.
Il hausse les épaules comme si c'était une évidence alors que je me crispe à ses mots et me renferme immédiatement.
Bien sûr que je sais conduire, mais il est hors de question que nous montions dans le même véhicule.
Jamais personne n'est monté avec moi lorsque je conduisais et je continuerais à être seule lorsque je suis au volant.
Je retire mes patins en silence avant de me lever et je commence à partir en direction de la sortie lorsqu'il m'interrompt :
– Eh ! Où vas-tu ?
– On se retrouve sur le campus.
Il n'a pas le temps de répondre quoi que ce soit d'autres que je tourne dans un couloir menant vers la porte avant de sortir.
¤¤¤
Je fini de mettre les micros en place et le branchement lorsque la porte derrière-moi s'ouvre et qu'une voix masculine se fasse entendre.
– Je m'en fous de ça, débrouille-toi pour que dans une dizaine de minutes le monde entier y soit connecté.
Je lève les yeux au ciel en entendant son ton sec avant de me tourner face au brun, les bras croisés et mon corps posé contre la table ronde sur-laquelle tout le matériel est posé.
Il raccroche au même moment et me regarde quelques secondes sans rien dire. Son regard indescriptible me fait presque frissonner alors qu'il s'avance dans ma direction.
– Alors, par quoi commençons-nous, chef ?

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Nothing More
RomantizmPensez-vous qu'un hockeyeur et une patineuse artistique peuvent travailler ensemble pour remporter une compétition? Lorsqu'elle apprend que son partenaire de patinage la laisse tomber pour l'une de ses adversaires lors d'un entraînement, le rêve de...