02.

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Skye :

Présent :

Le coeur battant à tout rompre, j'avance rapidement vers le groupe de hockeyeurs qui encerclent mon débile de beau-frère suivi de près par ma meilleure amie. 

Putain, s'ils tentent quoi que ce soit ce sera la fin pour moi ici... 

– Stephen ?

Je tente de garder une voix sure de moi et le dos droit, je m'arrête derrière l'un des quatre hommes présents. 

Il se retourne lentement vers moi et les battements de mon coeur s'accélère de nouveau en tombant sur deux yeux verrons qui me dévisage avec une leur de colère coincée entre.

Comme les siens. 

Je mords ma lèvre, incapable de détourner mon regard du sien et toutes les sensations que me procurait sa proximité. 

Tous les moments que l'on a passés ensemble sur cette patinoire avec nos identités secrètes. Seuls nos surnoms nous permettait de nous reconnaître et d'appeler l'autre. 

Toutes ces danses improvisées qui faisaient battre mon coeur et qui me faisait sourire même au plus bas. 

Même le jour de la mort de ma mère. 

Un tatouage remonte le long de son cou, et arrive juste en-dessous de son oreille. Il s'agit d'un mot, mais je n'arrive pas à le lire comme une bonne partie est caché par son tee-shirt et que je n'ai pas le temps de m'attarder dessus. 

Sa main tenant fermement sa cross se rapproche de moi d'un geste presque imperceptible avant de revenir près de son corps. 

– Je suis quasiment sûr que l'on ne tient pas une cross de hockey comme si on allait ouvrir le crâne de quelqu'un avec.

Je dis en essayant de reprendre contenance malgré les battements incessants de mon coeur qui m'empêche de prouver mon calme. 

Un léger sourire s'empare de son visage avant de disparaître pour laisser de nouveau place à un visage de marbre. 

– Bien vu, Sherlock, mais qui te dit que ce n'était pas mon intention ?

Je hausse les épaules, sans vraiment avoir de réponse, avant de détourner mon regard vers le brun que je redoute le plus. 

– Je suis prête, on peut y aller.

– Pourquoi être aussi pressé alors qu'il y a cinq minutes tu ne voulais pas partir, Skye ?

Le hockeyeur chuchote mon nom comme s'il voulait l'imprimer dans sa mémoire sans me lâcher du regard. Par curiosité, je lui jette un coup d'œil et frissonne et faisant de nouveau face à son regard chargé d'émotions et d'incompréhension. 

Je secoue légèrement la tête et refais face au bourreau de l'université. 

– Parce que ta mère et mon père doive nous attendre. Tu sais, le dîner pour lequel ils t'ont dit de venir me chercher. Parce qu'à mon avis dans leur ordre il n'y avait pas « foutre la merde dans l'endroit préféré de ta demi-sœur et te battre avec tout ce qui bouge ». Tu le fais bien assez comme ça en dehors. Donc abstiens-toi encore vingt minutes le temps qu'on rentre vivant, tu veux ?

Je peux percevoir son énervement à travers ses pupilles bien qu'il tente de le cacher alors que de légers rires emplissent mes oreilles. 

Sûrement les hockeyeurs et ma meilleure amie.

Après trois ans à le côtoyer nuit et jour, j'ai appris à ne plus me laisser faire et intimider, car sinon je n'en serais pas ressortie vivante. 

Ses nombreuses tentatives d'intimidations ont fonctionné au départ, jusqu'à ce que je me rende compte de l'ampleur que ses délires peuvent avoir et que j'ai décidé de ne pas y prendre part. 

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