Chapitre 1

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Couchée sur des sacs en toile de jute, je me réveille en sursaut. Je tourne mon regard sur le lieu que je ne connais pas. Le froid que je sens dans ma chair et mon affreux mal de dos me déboussole davantage. Des gémissements de douleur me ramènent à la réalité. Tous mes sens s'alarment à ce son familier. Je ne saurais dire pourquoi, mais le devoir me pousse à me pencher pour voir à travers la petite porte en bois, ma curiosité me tuera un jour ! Des hommes en tenue militaire, allongés sur un sol crasseux, semblent gravement blessés. Sans réfléchir, j'ouvre la porte et me dirige vers le soldat le plus proche. Il saigne ! Je dois arrêter l'hémorragie sinon à ce rythme, il va se vider de son sang ! D'un geste machinal, que je ne contrôle presque pas, je déchire l'ourlet de ma jupe et m'en sers pour nouer fortement ce que je peux trouver en bois pouvant servir d'attelle improvisée sur la jambe de l'homme : puis, je la cale afin que les saignements s'arrêtent. Toute prise par mes soins, je ne me soucie guère du bruit de pas qui s'approchent de moi.

- « Ey ! ¿Quién está ahí? » Crie une voix très grave et sévère d'homme.

Je sursaute aussitôt comme si la bulle qui me recouvrait venait de se percer. La peur me prend aux os, mais je n'ai d'autre choix que de me retourner, lentement, jusqu'à croiser le regard gris d'un jeune homme.

Il exprime une grande confusion lorsqu'il voit mon visage et reprends la parole d'une voix tout aussi autoritaire.

- « Qui êtes-vous ? » Essaye-t-il à nouveau.

Malgré son air revêche, j'avoue que je ne peux m'empêcher de trouver l'inconnu très beau, avec ses yeux d'un gris presque argenté, ses cheveux bruns ondulés s'accordant parfaitement à sa peau mate et à son léger accent espagnol qui ne le rend que plus attirant. Il est grand et, derrière sa tenue de soldat, semble musclé. En temps normal, je pense que n'importe laquelle des jeunes femmes le trouverait plus qu'attirant voir même serait prise d'un amour naissant. Pourtant moi, je ne vois sa beauté que comme une toile d'araignée prête à capturer sa proie et offrir à son propriétaire la possibilité de faire de nous ce qu'il désire. Lui aussi me regarde en silence l'air de m'analyser où peut être de s'énamourer après tout, je ne suis sûrement pas si laide, non ? Pas si laide... Je me surprends à essayer de me souvenir de mon apparence, puis de mon identité. Ma tête est martelée de douleurs à chaque effort que je fournis pour me souvenir de moi-même.

- « Je ne répéterai pas une quatrième fois. Qui es-tu ? » Dit l'homme, irrité par mon silence, comme s'adressant à un subalterne, et à l'épée pointée vers moi qui suis encore assise au sol.

Femme malgré toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant