Chapitre 9

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*~TADEO~*

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*~TADEO~*

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- « C'est la chevelure blonde. » Je pus susurrer à Tadeo qui ne me comprend pas.

Je reprends mon équilibre comme je peux avec l'aide de Tadeo. J'ai l'habitude de le voir comme un gentil garçon. Pourtant, ses bras musclés me montrent le contraire. Une mèche blonde tombe sur son regard bleu saphir. Il me soutient d'un bras et tourne son regard à nouveau vers sa majesté. Le roi n'a pas l'air d'avoir remarqué mon malaise occupé à discuter avec Jayden. Je remarque le regard de l'épouse sur moi. Elle me sourit, sincèrement, peut-être. Je lui rends un sourire poli puis je suis interpellé par le chevalier Luís. Ce dernier est le second de Jayden. Je suppose que maintenant que nous somme arrivé au Royaume d'Espagne, Jayden a des obligations différentes. Il est le chevalier personnel du roi. Luís devient en charge de la cavalerie lorsque le capitaine est occupé par ses devoirs. Le second me demande si tout va bien que je confirme brièvement. Ce doit être la première fois qu'il m'adresse la parole depuis notre séjour.
Après un moment le roi fini par nous accorder son attention.

- « J'attendrai votre rapport manuscrit sire Jayden. Merci à tous pour votre loyauté. En gage de respect, je vous ai préparé un repas. »

Le roi nous accueille avec bonté et chaleur. Mais je ne peux ignorer ses tremblements et sa fatigue.
En plein repas, la curiosité me pousse à demander la parole auprès du roi. Ce dernier me l'accorde et je ne peux m'empêcher de poser un bon nombre de questions toute médicales.

- « Souffrez-vous de nausées ? »

- « En effet, assez souvent. »

Je le vois se tenir les tempes. Il doit souffrir de maux de têtes intenses, mais se retient de le montrer devant ses sujets pour ne pas paraître faible.

- « Vous a-t-on parlé d'hypertension ? » Ai-je demandé à la fin.

Ils se regardent tous. Le Roi et sa Promise écoutent, très bienveillants. Je formule des conseils de nourriture naturelle et saine, sans sel ni sucre ajoutés, de féculents riches en glucides, d'eau et d'activité physique, faisant rire, à ce propos, le couple royal.

- « Donc, pas de traitement ennuyeux, juste de meilleures habitudes de vie ? » Sa majesté regarde sa future épouse une nouvelle fois comme pour chercher dans ses yeux une approbation, mais Jayden conte mes prouesses de guérison sur le bateau.

Nous finissons le repas par des anecdotes. Tous les chevaliers présents sont nobles, leurs manières sont parfaites devant le roi et sa promise. C'est étrange comme l'atmosphère est différente des repas mouvementé et sauvage du bateau ou de l'héberge. Ils rigolent poliment, se taquinent avec respect et élégance. Est-ce toujours les chevaliers que je connais ? Tadeo est plus discret, il regarde seulement, comme à son habitude finalement.
Les hôtes se retirent après le repas et Jayden propose de me faire visiter le palais. Il marche très près de moi, trop près. C'est assez perturbant, mais cela me donne un sentiment de sécurité.
Nous arrivons devant une grande bibliothèque. Certaines livres sont parfaitement rangées sur les étagères d'autre sont empilé sur le sol et sur les tables.
Je sème Jayden entre les étagères. Je ne sais à quoi donner la tête ! Il y a des livres sur tous les domaines possibles ! J'attrape un livre qui annonce les bienfaits des fleurs, un autre sur les antidotes des différents poisons. Je cours au fond de la pièce, j'entends Jayden ricaner derrière moi. Je me cache derrière une étagère et cherche les livres interdits. Je sais que j'ai l'air d'une femme qui n'a pour seul intérêt que la médecine, mais je reste une jeune fille ! J'attrape un livre rangé à mes pieds : Les amours de la duchesse. Les livres sur les poisons ne sont pas tous interdit, mais les livres sur les histoires fictive des amourettes légères mettant en scène des nobles, sont banni. Ces romans d'amour sont qualifiés d'obscène. Évidement cela pourrait donner des idées à leurs jeunes filles.
Je range mon livre entre les deux autres et rebrousse mon chemin pour rejoindre Jayden.
Pourtant, le chevalier n'est pas où je l'ai laissé. Je décide donc de faire le tour de la bibliothèque pour le trouver. Mais rien n'y fait, après une énième étagère, je ne le trouve toujours pas.
Quand je décide de partir vers la sortie, j'entends enfin sa voix autoritaire discutant avec les gardes de la bibliothèque.
Il finit par me remarquer sur le pas de la porte et son expression change radicalement. Son sourire sincère ne me laisse pas de marbre, je dois me l'avouer. Il m'invite à sortir de la bibliothèque pour continuer notre visite. Je garde tout contre moi les trois livres que j'ai empruntés pendant que nous marchons silencieusement dans les grands couloirs du palais.
Des tableaux ornent les murs, la végétation que je vois à travers les fenêtres est si bien entretenue. Je ressens un pic au cœur lorsque je m'imagine déambuler entre les fleurs du jardin. Cette sensation ressemble à celle de mes rêves. Les larmes me montent aux yeux sans que je ne puisse identifier clairement la raison. De la nostalgie ou bien de la tristesse. Mes souvenirs sont plus qu'étranges et effrayants. Ma boule au ventre me suit jusqu'à la cuisine. Jayden s'arrête devant pour saluer un chef cuisinier très amical. J'en profite pour m'éclipser dans la réserve pour chiper des sucreries. Je ressens l'envie d'une douceur pour apaiser cette vague de tristesse que je ne peux même pas comprendre. Je fouille entre les sacs de riz à la recherche d'un mets à me mettre sous la dent. Le repas du roi était délicieux, il doit bien y avoir des choses à grignoter dans sa réserve. Je me mets à croupis pour tirer un sac que je soupçonne contenir des fruits secs quand je sens une main sur mon épaule.
Ce n'est pas Jayden, ses mains sont plus grandes. Je me retourne tout attrapant la main de l'inconnu. Dans la surprise, la demoiselle a jeté sa bourse rejoignant mes livres que j'ai laissé tomber pour attraper sa main.
Elle porte une robe bouffante d'un beau vert qui concorde avec ses yeux. Nous avons le même regard émeraude, mais le sien est apeuré quand le mien est féroce.
Je la lâche et me penche pour récupérer les livres quand je remarque des fruits secs sortir de sa bourse. L'étiquette m'oblige à attendre qu'elle commence la discussion car elle est noble. Je ne connais pas encore mes origines, s'il s'avère que je suis d'un rang inférieur à elle, ce serait impoli que je commence à parler avant elle.

Femme malgré toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant