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Les douleurs dans mon crâne m'arrache de mon sommeil. Ma vision troublé par la douleur, j'ai du mal à ouvrir les yeux. Mon coeur tambourinant dans ma poitrine, bat au même rythme que les coups à ma porte. Je sors ainsi de ma torpeur et comprends que quelqu'un frappe à ma porte, Jayden ! Je cours lui ouvrir.
- « Bien le bonjour Laïla ! Comment s'est passé ta nuit ? » Je ne saurai dire si c'est son sourire radieux ou mon enthousiasme pour lui ouvrir la porte qui me perturbe le plus.
- « Bonjour capitaine ! Comment aura-t-elle pu être mauvaise avec toutes mes victoires de la veille ? »
Il fait mine de recevoir un couteau en plein cœur et nous éclatons de rire à deux. Un goût amer me rattrape lorsque je me rends compte que je lui ai ouvert la porte en présumant uniquement que c'était lui. Ma précipitation limite ma prudence, je devrai faire plus attention à l'avenir ! Pire encore ! Je lui ai fait face sans même prendre la peine de me laver le visage ! Mes cheveux sont en bataille et je ne porte qu'une chemise trop grande qui dévoile beaucoup trop mes jambes. Je ne m'en rends compte que quand je suis le regard de Jayden qui se dépose lentement sur mes jambes nuent. Je claque aussitôt la porte avant de recevoir une remarque, son visage empourpré suffit à me gêner énormément.
- « Attends-moi quelques instants afin que je me débarbouille ! » Me suis-je contenté de crier à travers la porte.
Il ne répond pas. La situation est si gênante ! J'aurai pu au moins fermer la porte poliment. Mais non, il a fallu que je claque la porte ! Abrutie, où sont passé mes manières ? J'enfile un pantalon trop large que j'attache à ma taille comme je peux une nouvelle fois et rentre l'une des chemises, toute identiques, que je trouve dans l'armoire. J'attache mes longs cheveux noirs d'une queue-de-cheval et rince mon visage rapidement.
Une fois sorties, je rejoints un Jayden redevenu sérieux. Toute trace de gène à complètement disparu comme si je ne l'avais jamais perturbé. Nous nous dirigeons en silence à notre déjeuner. Une nouvelle fois, nous ne sommes que deux. C'est étrange que je ne me retrouve jamais à la même table que les autres membres. Cherchent-ils tous à m'éviter ? Ne suis pas digne de manger à leur table ? Je ne peux poser la question à Jayden, ce n'est pas son cas mais moi, je suis toujours aussi rouge que tout à l'heure. Personne n'ose parler et je doute qu'il ait envie de discuter en ma compagnie, je lui ai manqué de respect.
Nous finissons le déjeuner assez vite, un fruit a la main, il me salut sans me regarder dans les yeux. Nous nous séparons, chacun vaquant à ses activités respectives, lui, vérifiant les vivres avant notre arrivée au royaume d'Espagne d'après les quelques mots qu'il a pu prononcer avant de me quitter. Et moi auprès de mes malades dont la plupart étaient bien remis.
J'arrive dans cette salle, l'odeur forte du vinaigre improvisé me monte au nez rapidement alors j'attache un morceau de tissu de sorte à recouvrir mon nez et ma bouche. Ainsi, l'odeur est moins forte. Je trouve un petit mot dans le carnet de Sir Raoul. Et bien aujourd'hui, je dois travailler seule car le Docteur Raoul est, lui-même, soufrant.
Mon travail commence avec mes réponses à toutes les questions des patients et s'occuper d'eux me remplit de joie. L'homme que j'avais soigné à mon arrivé est toujours endormi. Son état me préoccupe mais il a l'air de s'en remettre, sa fièvre a baissé. Raoul m'avait annoncé qu'il s'était réveillé en sa présence, qu'il avait bien mangé, prit ses médicaments et s'était rendormi. Je ne le réveille donc pas, laissons le se reposer. Je continue mon activité avec vivacité, pourtant, assez rapidement, tenir debout relève du miracle, car des grosses vagues malmènent le bateau et me font tanguer plus que de coutume. Une tempête se prépare.
En pleine après-midi, mes consultations se terminent enfin. J'ai pu faire le tour de tous les malades et vérifier leur état. Une porte que je n'avais explorée que lors de ma visite du bateau vient chatouiller ma curiosité. Je pénètre dans la pièce que je présume réservée aux analyses en vue du décor. Je me souviens avoir été subjugué et toute excité par le nombre de flacons, de parchemins et de plantes que dispose Raoul sur un simple bateau. Je comprends aujourd'hui l'ampleur de la mission et le rang des personnes qui s'y trouve. Une ombre apparaît derrière moi m'arrachant à mes pensées. Je n'ai pas le temps d'y faire face quand la porte claque fortement. J'entends la clé tourner dans la serrure. Je me précipite sur celle-ci, j'essaye de l'ouvrir. Peu importe la force que j'exerce sur la porte, elle est définitivement verrouillé. Je ne peux plus sortir d'ici. Je me tapis dans un coin et attends l'arrivée de quelqu'un. Sir Raoul ne viendra pas. Il se peut que même Jayden ne vienne pas, lui qui était toujours là pour me secourir même quand je ne le désirais pas. Tout est de ma faute. J'ai été négligente, j'ai manqué de jugotte. Il doit se sentir bien offusqué.
Je ferme les yeux, mon corps tremble est-ce la peur ou le froid ? Je m'éloigne loin, une nouvelle fois.
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Femme malgré tout
RomanceUne femme, un don interdit. Me réveillant sur un bateau de soldats espagnols, je suis une simple Française qui ne se souvient de rien. Rien, hormis mon don exceptionnel pour la médecine. Un don qui m'est pourtant interdit étant une femme au XVIIe s...