▫️- Aurélien Tchouameni x Eduardo Camavinga

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Amitié, amour et jalousie.

Eduardo était heureux de retrouver Clairefontaine et ses coéquipiers de l'équipe de France, c'était certain. Depuis quelques temps pourtant, il ne sentait pas bien, accumulant plusieurs petits malheurs. Il avait osé, à ce rassemblement, en parler à Aurélien, qu'il voyait pourtant en club. Mais il avait choisi ce moment là.

Tous les soirs, il le rejoignait un peu tard dans sa chambre pour parler. Et le plus vieux l'écoutait, lui donnait des conseils. Eduardo avait cette image de soldat venant de lui. Quelqu'un qui serait toujours là, pour ses amis, sa famille, ses coéquipiers, tout le monde. Il l'aidait beaucoup.

Et un soir Eduardo n'est pas venu dans la chambre d'Aurélien. Ce dernier a beaucoup réfléchi à propos de ça. Avait-il dit quelque chose de mal la veille ? Il ne comprenait pas. La vérité était seulement que le plus jeune n'en avait pas eu besoin. Et qu'il n'a pas pensé à aller le voir quand même, juste pour regarder un film ou quoi que ce soit. Cela n'était pas égoïste loin de là, il n'est pas comme ça.

Il n'y avait juste pas songer. Il voyait son ami comme un roc, il ne savait pas combien ça le touchait.

Cependant Aurélien reste plutôt silencieux lors de l'entraînement du matin. Et également lors du repas de midi. Il rigole bien à quelques blagues mais très peu comparé à Camavinga, qui éclate de rire à côté de lui. Puis plus le repas avance, plus il réfléchit. Et il se rend compte que son ami rigole beaucoup aux blagues d'Ousmane. Un sentiment nait au creux de son estomac.

Il ne veut pas savoir ce que c'est. Ça lui fait un peu peur. Alors, l'après midi, alors qu'ils ont quartier libre, il refuse l'offre de sortir avec quelques coéquipiers et s'enferme dans sa chambre. Il aimait la présence d'Eduardo le soir. Il ne peut pas le cacher. Mais pourquoi autant ? Pourquoi ça l'affecte autant ?

Le soir, il ne descend pas manger. Un mal de tête est apparu. Il a avalé un Doliprane avec autorisation du médecin (première personne à qui il a parlé au cours des ces plusieurs heures) et il s'est assis sur son lit. Il regarde par la fenêtre. Ça ne devrait pas l'affecter autant. Ce n'est pas normal. On toque à sa porte.

Il reste silencieux, il ne bouge pas. On toque une deuxième fois. Il attend. Quelqu'un rentre, des pas s'approche de lui. Il souffle bruyamment, de fatigue ou de souffrance, il ne sait pas. Mais la personne s'arrête.

-Excuse-moi...je voulais pas te déranger mais tu n'es pas descendu manger et je ne t'ai quasiment pas vu...j'm'inquiète un peu...

C'est Eduardo. Évidemment que c'est lui, voyons.

-Ça va.

Le plus jeune s'approche un peu, jusqu'à être à côté de lui.

-Je ne te crois pas.

-Tu devrais.

-Tu pleures.

N'importe quoi...attends quoi ? Aurélien passe une main sur sa joue. Bordel c'est vrai.

-C'est rien, j'ai juste mal à la tête.

-Il n'y a que ça ?

-Ça va, je te dis !

Camavinga recule d'un pas. Il ne reconnaît définitivement pas Aurélien. Ce dernier ferme les yeux doucement.

Recueil OS -FootballOù les histoires vivent. Découvrez maintenant